En 2023, près de la moitié des immigrés vivant en France sont originaires d’Afrique, selon les récentes statistiques de l’Insee. Ce chiffre représente environ 3,5 millions de personnes nées en Afrique, soit 48 % du total des immigrés dans l’Hexagone. Ces données confirment la prédominance de l’Afrique comme principal continent d’origine des populations immigrées en France, dépassant largement l’Europe et l’Asie.
La répartition géographique des immigrés africains
Parmi les immigrés africains en France, une majorité provient du Maghreb. En effet, six personnes sur dix originaires d’Afrique viennent d’Algérie, du Maroc ou de Tunisie. Cependant, cette domination nord-africaine a légèrement diminué au fil des décennies : en 1968, neuf immigrés africains sur dix venaient du Maghreb. Aujourd’hui, on observe une augmentation significative du nombre d’immigrés originaires d’Afrique subsaharienne, notamment du Sahel, de la Guinée et de l’Afrique centrale, dont le nombre a doublé depuis 2006.
Les motivations des immigrés africains pour s’installer en France sont principalement familiales. Environ 46 % d’entre eux indiquent avoir rejoint un membre de leur famille déjà présent sur le territoire français, un pourcentage supérieur à celui des immigrés européens (34 %). Les raisons liées aux études et au travail sont également fréquentes, touchant près d’un quart des immigrés africains en âge de travailler. Par ailleurs, une part significative des immigrés venus d’Afrique guinéenne ou centrale mentionne des motifs de sécurité, fuyant les troubles politiques et l’insécurité.
Des difficultés d’insertion professionnelle
L’insertion professionnelle des immigrés africains en France demeure complexe, en particulier en ce qui concerne la reconnaissance des qualifications obtenues dans leur pays d’origine. Selon l’Insee, parmi ceux qui ont trouvé un emploi en France après avoir travaillé dans leur pays d’origine, 26 % occupent des postes moins qualifiés. Ce phénomène, connu sous le nom de déclassement professionnel, touche particulièrement les secteurs comme la santé, où des infirmières diplômées en Afrique se retrouvent souvent en poste d’aides-soignantes en France.
Même les immigrés africains ayant un diplôme supérieur ne sont pas épargnés par ce phénomène. Près de 30 % d’entre eux, même après plus de 20 ans en France, ressentent un sentiment de déclassement. En revanche, seuls 13 % ont réussi à obtenir un emploi plus qualifié que celui qu’ils occupaient dans leur pays d’origine, montrant les défis persistants que rencontrent ces populations pour valoriser leurs compétences en France.
Les chiffres de l’Insee révèlent l’importance croissante de l’immigration africaine en France, plusieurs décennies après la « décolonisation » qui était censé permettre aux Africains de se développer bien mieux sans leurs colonisateurs, et alors même qu’en Afrique, certaines voix appellent les Africains à se prendre en main et à arrêter d’émigrer à la recherche d’un Eldorado qui n’est qu’un mirage en Europe.
Pour les Européens de l’autre côté, les prévisions en matière de démographie africaine dans les décennies à venir sont terriblement inquiétantes, et si aucune mesure n’est prise pour protéger le continent, une véritable déferlante migratoire pourrait s’abattre sur notre continent, et à terme, mettre fin tout simplement à une civilisation pluri-millénaire.
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