Le secteur du transport de colis en Île-de-France emploie parfois des gens peu recommandables. Un article du journal le Parisien publié le 22 août évoque le cas d’un individu âgé de 29 ans qui comparaissait devant le tribunal de Nanterre la veille.
L’homme en question, un dénommé « Mahamed C. », a été condamné à six mois de prison ferme (et dix-huit avec sursis probatoire) après avoir été reconnu coupable du vol de 10 montres pour un butin estimé à 128 000 €.
Un vol commis dans des conditions peu habituelles : après avoir été fraîchement embauché au mois de juin dernier par une société de transport située en Seine-Saint-Denis, ce livreur sans scrupule n’hésitait pas à ouvrir les colis pour y subtiliser des montres de luxe.
Après une formation de deux semaines dispensée par l’entreprise, l’homme se vit alors confier un camion à partir du 24 juin pour effectuer seul des livraisons. Il ne tardera pas à mettre en place son manège : le responsable de l’entreprise de livraison signalera un premier vol de la part de « Mahamed C. » tout juste une journée plus tard, après avoir été alerté par un bijoutier parisien n’ayant reçu que trois montres sur les six qu’il attendait. Avec à la clé un préjudice de 26 000 €.
Même désagrément pour un autre bijoutier de la capitale française dès le lendemain, lorsque celui-ci ne va recevoir que huit montres sur 15. Dans les deux cas, les colis étaient scotchés (car en réalité refermés) de manière suspecte.
Sentant le vent tourner, le livreur déserte en laissant son camion dans l’entrepôt situé à Gennevilliers. Les perquisitions des policiers à son domicile confirmeront les soupçons : plusieurs objets volés comprenant notamment un sac à main Prada et un piano numérique ainsi que 10 000 € en liquide seront retrouvés dans le logement. Mais pas les montres de luxe.
Outre la peine de prison, le « chauffeur-voleur » est dorénavant interdit d’exercer le métier de livreur pour une durée de cinq ans.
Cette affaire de vol commis par un livreur n’est pas sans rappeler l’interpellation, en décembre 2023 à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), d’un transporteur travaillant pour un sous-traitant du géant américain Amazon. Précédemment alertés par les responsables de la sécurité du site ayant constaté des disparitions de colis, les policiers saisirent plusieurs objet volés dans son camion pour un butin avoisinant les 30 000 €.
Par la suite, la perquisition réalisée à Grigny (Essonne) par les forces de l’ordre au domicile du transporteur permettait de mettre la main sur un butin estimé à 100 000 €. Dans le cadre de cette enquête, un deuxième individu, lui aussi âgé de 28 ans (et s’étant présenté comme cousin du transporteur peu scrupuleux) fut aussi interpellé. Concernant le profil des deux hommes, il s’agissait de deux Tunisiens sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF).
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