Le printemps 1999 marque une période sombre dans l’histoire moderne des Balkans. Pendant 78 jours, les États-Unis, sous la bannière de l’OTAN, ont dirigé après une campagne sidérante de désinformation une opération de bombardements intensifs contre la Serbie, alors composante de la République fédérale de Yougoslavie. Ces frappes aériennes, connues sous le nom d’opération « Allied Force, » ont suscité une controverse internationale, soulevant des questions sur le rôle des États-Unis en tant que « gendarme du monde » et les limites de leur interventionnisme militaire.
Les causes des bombardements : une intervention humanitaire ?
Les frappes aériennes sur la Serbie sont largement justifiées par les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN comme une intervention humanitaire. Le conflit au Kosovo, berceau de la Serbie devenu démographiquement à majorité albanaise, était marqué par des violences ethniques croissantes entre les forces serbes et les séparatistes kosovars albanais. Le président serbe Slobodan Milošević, accusé de mener une campagne de nettoyage ethnique contre les Albanais du Kosovo, devient la cible principale de l’opération. L’OTAN intervient sans l’approbation explicite du Conseil de sécurité de l’ONU, invoquant un devoir de protéger les civils kosovars face aux exactions présumées des forces serbes.
L’opération « Allied Force » n’a pas été sans conséquences tragiques. Les bombardements ont entraîné la mort de civils serbes, avec des estimations variant de quelques centaines à plus d’un millier de victimes, selon les sources. Les infrastructures civiles ont été gravement touchées : des ponts, des hôpitaux, des écoles et des usines ont été détruits. Le bombardement de la Radio Télévision de Serbie à Belgrade, qui a fait 16 morts, a particulièrement choqué l’opinion publique mondiale, mettant en lumière les risques inhérents aux bombardements en zone urbaine densément peuplée.
En outre, l’utilisation de munitions à l’uranium appauvri a soulevé des préoccupations à long terme pour la santé publique et l’environnement, exacerbant le débat sur la légitimité des méthodes employées par l’OTAN.
Voir le reportage ci-dessous qui revient sur ces bombardements, 25 ans après.
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Les conséquences géopolitiques : un précédent pour l’interventionnisme
Les bombardements en Serbie ont eu des répercussions durables sur la scène internationale. L’opération, menée sans mandat de l’ONU, a alimenté les critiques contre l’unilatéralisme des États-Unis et de l’OTAN. De nombreux observateurs ont vu dans cette action une manifestation du pouvoir hégémonique américain, un pays qui se permet d’intervenir militairement où et quand il le juge nécessaire, sans toujours respecter les cadres légaux internationaux.
En Serbie, les bombardements ont laissé un traumatisme profond. Bien que le régime de Milošević ait finalement été renversé en 2000, les Serbes gardent un souvenir amer de l’intervention de l’OTAN, perçue comme une agression injustifiée contre leur souveraineté nationale. Les relations entre la Serbie et l’Occident, en particulier les États-Unis, restent tendues, même des décennies après les événements.
USA. Chronologie des interventions militaires dans le monde (1845-2010)
Voir cette interview sur la Serbie
Et ce reportage, 25 ans après.
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10 réponses à “1999. Il y a 25 ans, les États-Unis bombardaient la Serbie”
La Bete .Le mer ,l eau dans la bible ,c est la masse populaire ,https://saintebible.com/daniel/7-3.htm#:~:text=Daniel%207%3A3%20Et%20quatre,’un%20de%20l’autre.&text=Louis%20Segond%20Bible-,Et%20quatre%20grands%20animaux%20sortirent%20de%20la%20mer%2C%20diff%C3%A9rents,’un%20de%20l’autre.&text=Puis%20quatre%20grandes%20b%C3%AAtes%20mont%C3%A8rent,’une%20de%20l’autre.&text=Et%20quatre%20grandes%20betes%20monterent,’une%20de%20l’autre.
Cette agression « justifiée » par le désir Croate de quitter l’Etat fédéral Yougoslave comme l’avait fait la Slovénie quelques temps auparavant avec l’accord du gouvernement, était une ingérence étrangère caractérisée . Notons que l’indépendance Slovène a été immédiatement reconnue par la RFA, exactement comme celle de la Croatie, non acceptée par les autres entités yougoslaves. Les Croates s’armaient en achetant du matériel en Bulgarie, et ne se cachaient pas de vouloir en découdre avec les Serbes… Viel antagonisme religieux, linguistique et politique que Tito était parvenu a maîtriser … Croates et Slovènes étaient alliés des Nazis et le gouvernement de RFA n’a pas oublié … Bombardement délibéré de trains serbes, mensonges ridicules style : les Serbes bombarent Dubrovnik avec de l’artillerie lourde ( Photo d’ UN canin Boifor de 40 mm servi par deux réservistes serbes ventripotants , batterie serbe sur le mont Guzman … constituée de de deux canons de 120 mm datant du XIXe siècle et dépourvus de munitions ( De Bange ) Bombardement délibéré de l’ambassade Chinoise à titre d’avertissement … Utilisation de photos remontant à WW II pour illustrer la brutalité serbe. Le TPI va juger un responsable serbe, cherchant à l’incriminer, sans succès, pour finalement le suicider en prison ….
LE planificateur de ces bombardements , crimes contre l’humanité, est le colonel(ER) US mac GREGOR , qui passe aujourd ‘hui sur les antennes et les TV pour un expert du conflit ukrainien…
Les politiques américains ont dans leur ADN le génocide: génocide des indiens puis des américains du Sud, des civils français quand ils sont soi-disant venus chasser l’allemand à la fin de la guerre mais les maquisards avaient déjà fait le plus gros travail, génocide au Vietnam, génocide en Irak, en Syrie, etc j’en oublie tellement la liste est longue. Heureusement TRump qui ne fait pas partie de cette catégorie de cinglés va mettre fin à la guerre en Ukraine.
Vous soufflez la bougie un peu tard : les bombardements américains ont eu lieu entre le 24 mars et le 10 juin 1999. Cette intervention est critiquable assurément, mais votre présentation est quand même très incomplète. Le président serbe n’était pas seulement « accusé de mener une campagne de nettoyage ethnique » : une véritable guerre civile était en cours. Elle a fait au moins 12.000 morts. En regard, les bombardements ont fait, comme vous le signalez, au maximum un millier de morts dont plus de 600 militaires et plus de 300 policiers (selon le chiffrage du gouvernement serbe, celui de l’OTAN étant inférieur de moitié). C’est toujours trop, mais cela ne justifie pas l’expression « bombardements intensifs » que vous utilisez. Il s’agissait plutôt de frappes ciblées sur des objectifs militaires. Comme Guernica en d’autres temps (pas loin de 2.000 morts allégués à l’époque, moins de 200 en réalité), ces bombardements sur la Serbie ont été surexploités par la suite à des fins de propagande.
Les Etats-Unis auraient-ils mieux fait de laisser les Serbes régler leur compte aux Kosovars ? Il ne faut pas oublier que ces derniers étaient majoritairement musulmans. Il est donc bien possible qu’ils aient bénéficié de considérations géopolitiques dépassant largement la Yougoslavie !
@Voronine : vous pourriez ajouter que le colonel McGregor a par la suite critiqué l’intervention des Etats-Unis en disant que son principal résultat avait été d’installer une mafia de la drogue au pouvoir au Kosovo. Il passe un peu moins pour un expert de la guerre en Ukraine depuis qu’il a annoncé une demi-douzaine de fois entre mars et juillet 2022 que la Russie avait gagné la guerre !
Je me souviens de ce massacre de non-musulmans »innocents » de Serbie par les Américains afin de protéger les musulmans du Kosovo.. Certains »penseurs » français, tel Bernard Henry Lévy, ont approuvé les meurtres des Américains en disant que le président serbe, Slobodan Milosevic, était un »raciste »…ce même BHL approuve, maintenant, que les Juifs d’Israël tuent des Palestiniens musulmans!…
bonjour pschitt, vous dites que les l’OTAN a pratiqué des bombardements ciblés sur la Serbie : vous semblez oublier qu’ils ont aussi bombardé l’ambassade de Chine à Belgrad, et cela les chinois non plus ne l’ont pas oublié.
Il a raison, la Russie a gagné ontre l’armée ukrainienne, pas contre l’OTAN !…
Ce que l’on peut retenir, au delà des interprétations et des lectures diverses et controversées, c’est que l’état profond US adore faire la guerre toujours loin, très loin de chez lui (sauf en Amérique du sud, bien sur, mais là on joue à domicile contre des petits pays sans vraies forces armées). Et puis il y a un but, qui est quasiment avoué de nos jour : Désintégrer l’Europe, faire en sorte qu’aucune paix durable ne puisse subsister sur notre vieux continent. La preuve par l’Ukraine, la preuve par la Serbie et demain à qui le tour ? Une simple intérrogation : Connaissais-vous un pays qui sous couvert de pacification commande plus de 1700 avions de guerre ? Washington la fait en passant la commande de plus de 1700 aéronef F-35 Lightning II, toutes versions confondues, à Lockheed Martin. La moitié des pays Européens sont partenaires et acheteurs de cet avion. Il est vrai que Si vis pacem, para bellum, mais quand même !