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Voile. La Solitaire du Figaro, c’est aujourd’hui !

Ce Dimanche 24 octobre à 15h00, les 37 marins engagés dans cette 55e édition de La Solitaire le Figaro Paprec vont enfin pouvoir hisser les voiles et se projeter vers cette première grande étape. De la Baie de Seine à Gijón en Espagne via Wolf Rock situé au large de la point sud-ouest de l’Angleterre, les 605 milles du parcours vont offrir des conditions variées avec en fin de course une météo légère et erratique. Rendez-vous demain à quelques encablures du Havre pour le départ de cette première des trois étapes de ce millésime 2024.

Depuis une semaine, tous les skippers attendent avec impatience ce moment précis où le comité de course va lancer la procédure de départ. Si tous ont déjà un œil tourné vers la météo et la navigation, il va rapidement falloir se mettre dans ce mode compétiteur qui va les accompagner durant cette nouvelle édition de La Solitaire du Figaro Paprec.

Après un départ en baie de Seine, les skippers devront s’acquitter d’un parcours côtier avant de prendre la direction du large. Trente minutes après le départ des solitaires, les huit duos engagés dans le Défi Paprec prendront à leur tour le départ de cette première étape. Ce format d’un bateau et de deux skippers est l’occasion de se familiariser avec la course tout en pouvant bénéficier de l’organisation. Un bon moyen d’attirer de nouveaux skippers.

La sortie de la Manche n’est jamais un moment anodin pour un skipper et qui plus est quand il est en solitaire. Rapidement tous seront confrontés aux affres d’un trafic maritime intense et des redoutables courants au large de Barfleur et de la Pointe de la Hague. « Le début de cette première  étape de La Solitaire du Figaro Paprec sera assez variée avec un flux d’ouest sud-ouest soufflant entre 10 et 15 nœuds. Le vent devrait se renforcer au cours de la première nuit à une vingtaine de nœuds au passage de la pointe du Cotentin. Le bord vers Wolf Rock devrait être assez direct », analyse Yann Chateau, Directeur de course.

Si la navigation jusqu’à Wolf Rock reste assez simple, stratégiquement parlant, la longue descente vers Gijón le sera beaucoup moins. « Après avoir arrondi cette marque de parcours, les skippers auront un très long bord vers Gijón. Ils évolueront dans un premier temps dans un flux de sud d’une quinzaine de nœuds qui ne fera que mollir. La fin de course sera assez longue avec une dorsale à négocier. Le jeu sera très ouvert. Il y aura des zones sans vent dans le Golfe de Gascogne. Il va falloir éviter de se faire piéger ». Connue pour sa météo complexe et très variable, « la côte espagnole autour de Gijón peut en effet être très piégeuse», complétait Yann Chateau.

A l’heure actuelle, les fichiers météo laissent entrevoir une arrivée vendredi. Cette première étape sera longue, il faudra impérativement aux skipper allier performance, maîtrise, le tout saupoudré d’une dose de ténacité et d’opportunisme. Il sera également impératif d’arriver à se préserver, la route ne fait que commencer.

Ils ont dit :

Jules Delpech (ORCOM) : « Je me sens super bien, détendu. On a passé pas mal de temps à étudier la météo. Pour l’instant, c’est assez clair. Ça va être une chouette étape, assez complète. Niveau météo, ça va être relativement venté au début avec des passages dans le courant. On va avoir un bon clivage de course entre la première moitié qui va être un peu sportive/costaud avec des passages à la côte et des petits choix tactiques à faire, et la seconde moitié à partir du phare de Wolf Rock où le jeu va s’ouvrir grandement avec des contournements de zones de molles à gérer. Il va falloir essayer de trouver des bonnes zones de pression, rester dedans et avancer avec jusqu’à Gijón. L’avancée jusqu’au bout va être assez laborieuse. En tous cas, je suis très content d’être là. Vivement le match sur l’eau. L’an dernier, j’avais gagné une étape. Ça serait bien si je pouvais en gagner une cette année. L’objectif est de continuer à naviguer proprement comme je l’ai fait toute la saison, à être régulier dans la performance, à maîtriser mes coups et à garder le contrôle que j’ai eu sur ce début de saison. Ça a plutôt bien payé, du coup j’ai fait des résultats dans les 10, podium ou proche du podium. Si j’arrivais à faire ça sur La Solitaire du Figaro Paprec, ça serait magique. »

Hugo Dhalenne (YCSL – Primatice – SLB Pharma) : « Je me sens bien à l’approche du départ. On a bien eu le temps de travailler la météo à Rouen, le bateau est prêt, tout roule de mon côté. La météo est assez claire jusqu’à Wolf Rock. Après, ça va être incertain entre les fronts, les dorsales. On va être entre les deux et essayer d’aller à Gijón. C’est ma deuxième Solitaire. Mon objectif est de continuer à apprendre plein de choses et faire mieux que l’année dernière. »

Chloé Le Bars (Endobreizh) : « Le bateau est paré, tout est à bord. Nous allons avoir un peu de vent sur la première partie de course, il va falloir partir avec le ciré et les bottes. Nous allons nous retrouver proches de la côte et dans les courants dans le nord du Cotentin la première nuit. Il va bien falloir être dessus et faire attention. Il faudra ensuite être bien placé avant d’attaquer le golfe de Gascogne. Il y a apparemment un peu plus de vent que prévu. L’idée est de rester bien accroché pour bien descendre. Cette étape va être un peu longue mais sur la fin il y aura quelques moments pour reprendre un peu de force. »

Loïs Berrehar (Skipper MACIF) : « Le jeu va être assez ouvert, une belle navigation en perspective et mine de rien une belle diversité de mer, de paysages et de météo.On va quand même faire la Normandie, la pointe sud-ouest de l’Angleterre pour aller en Espagne, ça va être un beau voyage.

Il y aura quelques pièges sur la route, dès la pointe du Cotentin avec des courants très forts, favorables et aussi contraires. Il va falloir gérer ça dès la première nuit. Il y aura du travail. La deuxième partie, plus hauturière, se fera au près dans le Golfe de Gascogne. Il faudra composer avec une dorsale. Ça va nous donner du fil à retordre. Il faudra être suffisamment inspiré pour investir dans l’ouest pour garder du vent et ne pas tomber dans les zones de calme. Je suis impatient, ça fait un an que j’ai envie d’y être

Tom Dolan (Smurfit Kappa Kingspan) : « Ça va être une bonne étape de La Solitaire du Figaro. C’est une étape qui risque de partir par devant. Il va falloir être bon dès le début. On va avoir une bonne première nuit blanche avec le passage du Cotentin et ses courants. Les premières 24 heures vont être assez engagées. Avec les gros coefficients en plus il y a un risque d’avoir des algues, il va falloir être attentif à ça aussi. Nous n’aurons certainement pas de repos avant Aurigny et peut-être un peu de repos lorsque nous atteindrons Wolf Rock. Ensuite de Wolf Rock à Gijon ce sera intéressant, très intéressant. Le golfe de Gascogne est tellement ouvert qu’il s’agit de savoir qui va où, qui va à l’est, qui va à l’ouest ? C’est une question délicate

La Solitaire du Figaro Paprec passe en mode virtuel

En parallèle de la course, La Solitaire du Figaro Paprec 2024 se déroule également sur Virtual Regatta. Demain dimanche, des milliers de joueurs prendront le départ de la première étape virtuelle entre Rouen et Gijón, reproduisant fidèlement le parcours des skippers. Sans avoir besoin de braver les éléments, ils pourront vivre l’intensité de la course depuis chez eux, tout en affrontant les mêmes conditions météo que les compétiteurs. Un point fort de cette édition virtuelle : le premier à franchir la bouée Paprec remportera un t-shirt officiel de la course. Cette première étape promet une immersion totale, offrant une expérience aussi captivante que la course.

Crédit photo : DR
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