En Italie, la question de la citoyenneté italienne est revenue au centre du débat politique, suscitant des tensions au sein de la majorité gouvernementale. En particulier, la Lega de Matteo Salvini (actuel Vice-président du Conseil des ministres) a réagi aux récentes déclarations du parti Forza Italia (membre de la coalition gouvernementale de Giogia Meloni) concernant une éventuelle révision de la loi sur la citoyenneté, en vigueur depuis 1992.
Le différend porte sur la réforme proposée du système actuel, avec la possibilité d’introduire de nouvelles façons d’obtenir la citoyenneté italienne.
La Ligue a clairement exprimé son opposition en publiant sur les réseaux sociaux un message accompagné d’un photomontage représentant le secrétaire de Forza Italia, Antonio Tajani (et par ailleurs ministre italien des Affaires étrangères), et la dirigeante du Parti démocrate (PD), Elly Schlein, avec un titre tiré d’un article du quotidien italien la Repubblica : « Le PD relance le ius soli, FI ouvre une porte vers la droite ».
Dans ce message, le parti de Matteo Salvini réitère sa position : « La loi sur la citoyenneté est très bien telle qu’elle est, et le nombre de concessions (l’Italie est la première en Europe avec plus de 230 000 titres de citoyenneté délivrés, devant l’Espagne et l’Allemagne) le prouve. Il n’y a pas besoin de « Ius Soli » ou de raccourcis ». Un « Ius Soli » qui désigne le droit du sol.
La legge sulla cittadinanza va benissimo così, e i numeri di concessioni (Italia prima in Europa con oltre 230mila cittadinanze rilasciate, davanti a Spagna e Germania) lo dimostrano. Non c’è nessun bisogno di Ius Soli o scorciatoie. pic.twitter.com/pSy9N9nz6f
— Lega – Salvini Premier (@LegaSalvini) August 14, 2024
À l’inverse, Forza Italia semble plus ouvert à une révision de la loi actuelle, bien que les positions au sein du parti soient loin d’être homogènes. En réalité, la direction de Forza Italia a fait savoir qu’il fallait faire quelque chose pour actualiser la législation, avec l’intention de présenter un projet de loi dans les mois à venir. Toutefois, il est peu probable que le parti soutienne un « Ius Soli » pur, c’est-à-dire l’octroi automatique de la citoyenneté à toute personne née sur le sol italien, une position défendue depuis longtemps par le Parti démocrate.
Selon Alessandro Cattaneo, député de Forza Italia, il est nécessaire de « raisonner sur la question », mais il a exclu la possibilité d’adopter le « Ius Soli », suggérant plutôt de partir du « Ius Scholae » et du « Ius Culturae », deux alternatives qui fournissent la citoyenneté à ceux qui terminent un cycle d’études en Italie ou qui font preuve d’un niveau significatif d’intégration culturelle. Selon Alessandro Cattaneo, « l’intégration passe par le parcours scolaire ».
Actuellement, plus de vingt projets de loi sur la citoyenneté ont été déposés au Parlement italien, signe d’un sujet de premier plan dans le pays. Alors que la Lega continue de défendre le statu quo, Forza Italia semble chercher un compromis entre les tendances les plus libérales et les plus conservatrices de la majorité.
À n’en pas douter, l’issue de ce débat aura de profondes répercussions non seulement sur l’évolution des politiques migratoires en Italie, mais aussi sur la stabilité de la coalition gouvernementale.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Italie. Immigration : la Lega de Salvini critique la volonté de Forza Italia de faciliter l’obtention de la citoyenneté”
Mais ils pensent à quoi tous ces politiques qui laissent entrer tous les migrants, quand ils seront submergé comme en Angleterre, ou iront ils habiter !! en Afrique ! au moins ils ne seront pas déprisés !