L’été 2024 en France aura été marqué par les Jeux Olympiques… et par les OQTF (Obligations de quitter le territoire français), une autre spécialité nationale sur laquelle le gouvernement se montre beaucoup plus discret.
Au milieu d’une actualité hexagonale où l’on ne compte plus les faits divers sordides, le quotidien régional Paris Normandie a révélé le 19 août le cauchemar vécu par un couple de touristes espagnols en villégiature à Rouen.
Vendredi 16 août, il est aux alentours de 23 h 15 lorsque les deux sexagénaires (dont la femme, âgée de 64 ans, est en fauteuil roulant) regagnent le parking de la place du Vieux-Marché, en plein centre-ville de la capitale normande. En empruntant l’ascenseur du parking, ils sont alors attaqués par deux individus qui vont parvenir à arracher le pendentif du cou de la femme.
Son mari va tenter de la défendre en s’interposant mais il sera frappé au visage à plusieurs reprises par les deux voyous. Ces derniers vont ensuite prendre la fuite avant de revenir sur les lieux de l’agression. Le gardien du parking parviendra à les mettre en fuite avant que des policiers de la Brigade anticriminalité de Rouen ne finissent par les interpeller rue de la Poterne, toujours dans le centre-ville.
Placés en garde à vue, il va s’avèrer que les deux hommes, âgés de 18 et 34 ans, se trouvent être en situation irrégulière sur le territoire français et n’ont pas de domicile fixe. Reste à savoir quel sort la justice française leur réservera pour ces faits de vol avec violence en réunion.
Cette agression rouennaise vient s’ajouter à la longue liste d’actes de délinquance et de criminalité imputés à des individus se trouvant visés par une OQTF.
Une corrélation qui n’échappe pas à une large partie de la population puisqu’une enquête d’opinion réalisée en septembre 2023 rapportait qu’une grande majorité des Français se disait favorable à « l’expulsion des délinquants étrangers à l’issue de leur peine de prison » et à « la suppression ou du moins la limitation de la délivrance de visas aux pays qui ne récupèrent pas leurs citoyens entrés illégalement en France et ayant l’obligation de quitter le territoire (OQTF) ».
Le constat est d’autant plus accablant pour les autorités françaises lorsque l’on sait qu’en 2022, guère plus de 7 % des OQTF ont été exécutées dans l’Hexagone.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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