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Afghanistan. La Résistance inébranlable du Panchir sous la bannière de Khalid Amiry

À seulement deux heures de Kaboul, dans la vallée montagneuse du Panchir, une guérilla farouche se poursuit, oubliée du monde mais profondément enracinée dans l’histoire de l’Afghanistan. Cette région, autrefois théâtre des batailles légendaires du commandant Massoud contre l’invasion soviétique, est aujourd’hui le bastion d’une nouvelle résistance contre les talibans. À sa tête, un jeune colonel des forces spéciales de l’armée afghane, Khalid Amiry, incarne l’espoir de ceux qui refusent de plier sous le joug des nouveaux maîtres du pays.

Une Vallée rebelle, entre héritage et continuité

Le Panchir, avec ses montagnes escarpées et ses vallées difficiles d’accès, a toujours été un refuge pour ceux qui résistent à l’oppression. C’est ici que le commandant Ahmad Shah Massoud, surnommé le « Lion du Panchir », a mené une guerre acharnée contre l’Armée rouge, devenant un héros national avant d’être assassiné en 2001, peu de temps avant les attentats du 11 septembre. Son héritage, marqué par la résistance à toute forme d’invasion et de domination, se perpétue aujourd’hui à travers Khalid Amiry.

Khalid Amiry, bien que moins connu sur la scène internationale que Massoud, est désormais l’ennemi numéro un des talibans. Refusant de quitter l’Afghanistan après la chute de Kaboul en août 2021, Amiry a pris les armes et s’est retranché dans le Panchir avec une poignée de fidèles. Là, à bord de deux hélicoptères rafistolés, chargés d’armes et laissés à l’abandon sur le tarmac de Kaboul, il a formé le noyau d’une résistance qui refuse de se soumettre.

Un combat inégal et épique

Le documentaire sur Khalid Amiry dresse le portrait d’un homme déterminé, engagé dans un combat inégal contre les forces talibanes, toujours plus nombreuses et mieux armées. Respectueux du droit international, Amiry accorde la vie sauve aux prisonniers, un geste de bravoure dans un contexte où ses ennemis n’hésitent pas à exécuter froidement les captifs. Cette résistance, qui ressemble parfois à une guerre des images, est documentée grâce à des vidéos amateurs tournées par les combattants des deux camps, révélant la dure réalité du terrain.

Le Panchir, coupé du reste du monde et sans soutien international, lutte dans des conditions extrêmement difficiles. Les maquisards manquent cruellement de vivres et de munitions, et l’isolement croissant de la vallée ne fait qu’exacerber ces pénuries. Certains résistants ont choisi l’exil, d’autres se sont cachés, mais le calme apparent dans la vallée n’est qu’une façade. Khalid Amiry et ses hommes refusent toujours de céder, prêts à tout pour défendre leur terre et leur liberté.

L’une des figures de proue de ce mouvement de résistance est Ahmad Massoud, fils du légendaire commandant. Depuis l’extérieur, il tente de sensibiliser l’opinion internationale à la cause du Panchir, tout en évitant que cette résistance ne se transforme en une guerre civile à grande échelle. Ahmad Massoud, tout comme son père, croit en la nécessité de défendre la souveraineté de l’Afghanistan contre toute forme de tyrannie, qu’elle soit étrangère ou domestique.

Massoud et Amiry partagent une vision commune : celle d’un Afghanistan libre, où la justice et la paix peuvent prévaloir sur la violence et la domination. Leur combat, bien que de plus en plus difficile, n’a pas perdu de son intensité. Ils continuent de croire que la résistance est non seulement nécessaire, mais aussi possible, malgré l’absence de soutien international direct.

La résistance du Panchir : un espoir pour des Afghans

Le destin de Khalid Amiry et de ses hommes demeure incertain. La vallée du Panchir, autrefois symbole de résistance victorieuse, est aujourd’hui un champ de bataille où se joue l’avenir de l’Afghanistan. Les maquisards du Panchir, dirigés par un jeune chef de guerre inspiré par les valeurs de liberté et de justice, continuent de se battre dans des conditions presque impossibles.

La communauté internationale, assez silencieuse, observe de loin ce conflit, craignant d’alimenter une guerre civile en soutenant ces résistants. Pourtant, l’histoire de l’Afghanistan montre que le Panchir a souvent été le théâtre de batailles décisives. Si Khalid Amiry parvient à maintenir cette résistance, il pourrait bien devenir une figure aussi emblématique que le commandant Massoud, son prédécesseur.

Alors que le monde semble avoir tourné la page sur l’Afghanistan, la lutte pour la liberté et l’indépendance se poursuit dans les montagnes du Panchir. Khalid Amiry, par son courage et sa détermination, incarne l’esprit indomptable de cette région. Son combat rappelle à tous que tant qu’il y aura des hommes prêts à se battre pour leurs idéaux, la résistance ne pourra jamais être vaincue.

Le récit de Khalid Amiry et de ses combattants est celui d’une lutte désespérée mais résolue pour la liberté dans une terre marquée par des décennies de guerre et de souffrance. En perpétuant l’héritage du Panchir, ils montrent que la flamme de la résistance brûle encore, même dans les heures les plus dures.

Crédit photo : Wikipedia (cc)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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7 réponses à “Afghanistan. La Résistance inébranlable du Panchir sous la bannière de Khalid Amiry”

  1. Pat dit :

    Il est musulman aussi? Donc il est islamiste comme l’est l’islam. POINT.

    Connards de gauchistes mentaux indécrottables.

  2. Prétet Yvette dit :

    C’est heureux que  »la résistance » contre les Talibans s’organise en Afghanistan car depuis que les Talibans gouvernent en Afghanistan le peuple crève de faim et les femmes sont réprimées! Lors des J.O. de Paris: la réfugiée afghane Manizha Talash a arboré une cape sur laquelle était écrit  »Libérez les femmes afghanes », lors du breaking féminin, elle accuse les talibans de réprimer les citoyennes en Afghanistan!..Nous sommes au 21 ième siècle et le comportement de  »certains » musulmans vis-à-vis des femmes est intolérable!

  3. Annick HEBERT dit :

    Merci pour cette piqûre de rappel.
    Ces hommes valeureux qui vivent et combattent dans des conditions extrêmes pour la liberté de leur pays méritent qu’on les accompagne au moins par la pensée.
    Le monde aujourd’hui a tant à faire ….

  4. darkstyler dit :

    S’agirait de pas tout confondre hein ?
    Faut faire la différence entre les « étudiants » talibans, islamistes pratiquant une religion dure et promouvant un état dictatorial au service de l’islam et de ses déviances anti-démocratiques et non respectueuses du droit humain (telles que nous les percevons en occident par rapport à nos valeurs) et… le camp d’en face représenté par les « descendants » du commandant Massoud, défenseurs d’un afghanistan plus modéré et ouvert au monde. On a vu ce qu’est devenu ce pays et le droit de ses habitants notamment les femmes depuis que Massoud, abandonné par la France à l’époque, a été assassiné. J’aime mon pays mais ne suis pas fier de ça.

  5. Ronan dit :

    Bonjour, Reportage ARTE très intéressant et instructif à voir mais je me pose la question du rôle des Etats Unis présidés par Biden dans cette débâcle ; l’armée américaine a, en effet, quitté lamentablement ce pays en août 2021 laissant le gouvernement afghan géré une situation désastreuse et on en voit maintenant les conséquences : retour des talibans depuis trois ans ; droits des femmes bafoués ; une économie dans un état catastrophique et nos gouvernants qui ne font rien sauf de l’aide humanitaire. Bravo et hommage aux résistants dans ce beau pays. Salut

  6. patphil dit :

    les afghans ont toujours été fidèles à leurs chefs de clan et c’est tant mieux

  7. Raymond NEVEU dit :

    Oui c’est un pays clanique…c’est le Chef qui décide! Gamin j’étais tout petit au milieu d’une immense Famille, un clan familial mais chrétien et l’assistance entre tous était permanente les premiers servis étaient les Anciens! Et je précise que chez moi à l’extrême ouest c’est ma grand-mère maternelle qui était la Matriarche et c’était une bonne dame de jadis à qui les prêtres de la paroisse apportaient la Sainte Communion et il y avait 4 prêtres à Sainte Anne du Guilvinec! Et aujourd’hui combien Dognin? Le presbytère où j’allais jouer est un HLM de réfugiés!!! Quel bordel!

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