La guerre des gangs de narcotrafiquants continue de faire rage à Rennes. À l’aube du mardi 6 août, le quartier « prioritaire » de Maurepas avait été le théâtre, une fois de plus, de coups de feu.
Depuis, plusieurs fusillades ont été à déplorer dans la capitale de l’Ille-et-Vilaine, signe d’un regain de tension entre criminels spécialisés dans le trafic de drogue.
Dans la nuit du samedi 10 au dimanche 11 août, le quartier Maurepas était de nouveau réveillé par des coups de feu un peu avant 2 h du matin. Par ailleurs, un homme circulant comme passager sur un scooter aurait été « aperçu avec une arme longue à la main », faisait savoir le quotidien Ouest-France le 14 août. Un autre véhicule, un Renault Espace gris, aurait pris part à cette expédition armée.
Dépêchés à Maurepas, des policiers rennais vont alors croiser la route du monospace. La filature discrète va rapidement se transformer en course-poursuite. Le conducteur du véhicule n’hésitera pas ensuite à rouler sur les trottoirs et à prendre des ronds-points à contresens tout en roulant jusqu’à 100 km/h dans les rues de Saint-Grégoire. Non sans avoir percuté à plusieurs reprises le véhicule des fonctionnaires de police.
Après avoir parcouru pas moins de 20 km, le fuyard terminera finalement sa course un quart d’heure plus tard en plein centre-ville de Rennes, en bas de la place des Lices, après que les policiers aient été contraints de percuter l’arrière du monospace pour le stopper aux alentours de 3 h 15.
Dans le cadre d’une comparution immédiate devant le tribunal judiciaire de Rennes, le conducteur du Renault Espace et son passager, deux hommes respectivement âgés de 28 et 27 ans, ont été jugés mardi 13 août.
Un conducteur qui avait déjà eu maille à partir avec la justice puisqu’il présentait, avant l’audience, déjà cinq condamnations à son casier judiciaire. Quant au passager, son casier judiciaire présentait trois mentions. L’individu n’est pas un inconnu à Maurepas puisqu’il fut blessé à la jambe lors d’une fusillade qui avait eu lieu dans le quartier au mois de mars 2023, faisant deux morts.
À la barre, le conducteur a dû répondre des faits de refus d’obtempérer et de violences sur une personne dépositaire de l’autorité publique. Son passager étant accusé de complicité. Ce dernier sera finalement relaxé tandis que le conducteur, un dénommé Lloyd Robo, a été condamné à 12 mois de prison avec maintien en détention. Il a également vu un précédent sursis de trois mois être révoqué.
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