Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 15 août, c’est la Sainte Mari (Marie)
Le jour férié de l’Assomption commémore la montée au ciel de la Vierge Marie, qui serait allée directement aux cieux après sa mort. Cette fête religieuse est célébrée à la fois par les catholiques et les orthodoxes, L’Eglise catholique a reconnu la fête de l’Assomption comme un dogme officiel en 1950, tandis que les orthodoxes la considèrent eux seulement comme une fête religieuse qu’ils célèbrent aussi le 15 août selon les pays. Ces derniers désignent cette célébration sous le terme de « Dormition de la Sainte Mère de Dieu ».
Le culte de Marie, mère de Jésus, est très vivace en Bretagne. Nombreuses sont les chapelles, souvent sous l’appellation Notre-Dame, qui lui sont consacrées. De nombreux cantiques invoquent son intercession. Et le poème ci-dessous écrit en breton par Angela Duval en atteste.
Santez Mari
Santez Mari Mamm Doue,
Mirit din ur galon bugel,
Glan ha boull evel ur stivell,
Ur galon eeun ha reizh
Na dañvao morse an dristidigezh.
Ur galon emroüs,
Tener ha trugarezus,
Ur galon feal ha brokus
N’ankouazho ket ar mad,
Ha na zalc’ho ket a zroukrañs.
Graet din ur galon izel hag habask,
Karantezus hep bezañ e gortoz a retorn.
Laouen da lezel ’n ur galon garet
Al lec’h kentañ gant ho Mab.
Ur galon uhel ha didrec’hus,
N’hello dianaoudegezh ebet he serriñ.
N’hello diseblanted ebet he diviañ.
Ur galon breet gant Klod ar C’hrist,
Gloazet gant E garantez,
Ha na bareo he gouli
Nemet en Neñv.
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10 réponses à “A la découverte des saints bretons. Le 15 août, c’est l’Assomption, la Sainte Mari (Marie)”
Si vous voulez que vos lecteurs non bretonnisants se rapprochent de cette belle langue ce serait sympa de donner la traduction.
On dit « Non bretonnant ». Ces articles sont écrits de manière courte, pour justement permettre à chacun de chercher à les traduire. Ce n’est pas en donnant une traduction toute faite que les gens sont incités à apprendre une langue.
La Rédaction a eu la courtoisie de corriger votre terme « bretonnisant » par « bretonnant ». Pour ma part je pense que vous l’employez par provocation et si on vous répondait sur le même ton volontairement dégradant, il faudrait qualifier les locuteurs usant du français de « franconnants ». Personnellement j’estime que si on admet plus correct le terme « bretonnant » pour un locuteur en breton, ce serait aussi normal t de qualifier un locuteur en français de « francisant ». Nous n’allons pas faire la guerre des mots mais comme un locuteur en français est dit « francophone » en termes polis, je trouve normal par réciprocité d’exiger le terme « brittophone » pour qualifier celui qui parle breton.
Merci beaucoup de la réponse de la rédaction de Breizh-Info. En tant que lecteur, je ne crois pas du tout que « ce serait sympa » de donner la traduction du poème breton d’Anjela Duval. La concurrence entre le français et le breton a toujours été asymétrique même en basse Bretagne et elle l’est plus que jamais. Le français est la langue dominante en basse Bretagne et même les bretonnants natifs – il en reste bien peu de quelques familles – vivent dans un environnement bien contrôlé par le français. Combien de bretonnants pensent « 6X7=42 » en breton et non en français ? Très peu ! Combien de bretonnants ont plus l’habitude de lire en français que celle de lire en breton. Beaucoup. Traduire systématiquement, comme le font les mouvements bretons qui veulent être polis, sympa, civils, « seven » quoi, (allez chercher le poème d’Anjela qui se termine par « Ar re-se a zo tud seven, » il est sanglant !) est une faute contre la langue bretonne. (Il est vrai que ces mouvements ont souvent aussi des subsides publics dont ils sont dépendants, ce qui leur interdit par exemple d’honorer Roparzh Hemon …) Bref merci de laisser l’initiative – et l’effort ! – à ceux des francophones (forcément peu nombreux) que tel court texte de breton intéresserait. Pour détourner un peu une célèbre formule, traduire serait ici trahir.
Avec google translate cui qui veu y peu maint’nan !
Siwazh n’eo ket sur e vefe ken mat se gellet treiñ diwar ar brezhoneg gant poelladoù evel google tranlate pe an Ofis rak dre leziregezh an dud ne gemerint ket ken ar boan da zeskiñ ervat ar yezh.
Je crois que je vais encore me dévouer par charité chrétienne refusant d’entrer dans le monde des chicailleries…certaines interventions sont parfaitement justifiées.
Me targant de chrétienté je commence une traduction promise…Sainte Marie Mère de Dieu/Garde-moi un coeur d’enfant/Chaste et pur comme une source/ Un coeur droit et justeçles deux termes veulent dire droit…!)/Sans jamais accepter la tristesse/ Un coeur toujours dévoué/ Tendre et reconnaissant… la suite à demain si Dieu Unique me prête vie…j’attends des nouvelles de ma petite fille qui a visité un musée! (C’est mieux que le portable!). Sinon peut-être préférez-vous la versification bretonne au XIV e siècle, initiateur le défunt Le Du professeur de breton à Brest. Le cantique n’est pas cornouaillais d’après certains mots!
https://souvenirchouandebretagne.over-blog.com/2024/08/benie-soit-sa-glorieuse-assomption.html
que les gardiens du BRETON SOIENT VIGILANTS A PROTEGER LEUR LANGUE mais m^me avec les origines bretonnes ont ne comprend pas une langue par magie !!!
oui MARIE GENEVIEVE JEANNE Vous êtes mes SAINTES PATRONNES et palabrons palabrons LA FRANCE C’est LA FRANCE
amities
Asi deciamos ayer que…simple souvenir de San Juan de la Cruz libéré des géoles de l’Inquisition quelques années après son incarcération, donc chose promise chose due: troidigezh e gallek-
Un coeur dévoué tendre et compâtissant/Un coeur fidèle et généreux/Qui n’oubliera pas la bonté/Et ne propagera pas la rancune/Donne-moi un coeur pacifique/Plein d’amour sans espérer de retour/La première place avec votre Fils/Un coeur élevé et imbattable/Que l’ingratitude ne pourra jamais refermer/Qui ne pourra jamais s’abandonner au renoncement/Un coeur brisé par la Puissance de Christ/Blessé par son amour/Et sa blessure ne guérira jamais /Sinon au Ciel. Ego me absolvo a meis pecatis!!!