Cette ancienne agricultrice a donc été réélue pour un troisième mandat : « Je suis parfois déçue des griefs qui le sont balancés, avec une méconnaissance du rôle et du travail des élus. Je donne ma vie personnelle, professionnelle et sociétale pour ce job de député. J’ai même été menacée de mort par courrier électronique. Il était écrit qu’on allait me décapiter puis me démembrer. Et puis députée, c’est du non-stop : quand je vois les ministres qui m’appellent à vingt-trois heures… » (Le Télégramme, Pontivy, lundi 8 juillet 2024). On peut lui faire remarquer que rien ne l’obligeait à être candidate en 2017 et à bénéficier de la vague macroniste. Rien ne l’obligeait à se représenter en 2022 et en 2024… Ou bien elle trouve ses aises au Palais-Bourbon, ou bien le métier rapporte davantage qu’agricultrice. Il y a des gens qui aiment serrer des paluches, bénéficier de la considération de ses concitoyens et des petits élus, rendre des services, avoir l’impression d’exister, jouer un rôle… Les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas !
Pour autant, le sacrifice de la « vie personnelle » connaît des limites. C’est ce que nous apprend l’article 28 de la Constitution : « Le nombre de jours de séance que chaque assemblée peut tenir au cours de la session ordinaire [elle « commence le premier jour ouvrable d’octobre et prend fin le dernier jour ouvrable de juin »] ne peut excéder cent vingt. Les semaines de séance sont fixées par chaque assemblée. » Dans sa ferme, Nicole Le Peih travaillait certainement plus que cent vingt jours par an…
Il y a plus malheureux que Nicole Le Peih si on considère son « salaire » de député. Elle touche une indemnité de base de 5 931,95 euros brut, une indemnité de résidence (177,96 euros), une indemnité de fonction (1 527,48 euros). Soit un total de 7 637,39 euros. Si on tient compte des prélèvements obligatoires, on arrive à 5 953 euros net. Gagnait-elle autant dans sa ferme ? A cela, il faut ajouter les avantages matériels : une avance de frais de mandat (5 950 euros chaque mois), une enveloppe pour rémunérer les assistants parlementaires (11 118 euros mensuels), une carte pour se déplacer en train gratuitement, le remboursement des frais de taxi, etc. Le bon sens populaire dit que la place doit être bonne…
Bernard Morvan
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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6 réponses à “Nicole Le Peih (Ensemble, EPR) a tort de se plaindre”
Elle est surement éreintée par autant de boulot:
depuis 2017 :
Elle a posé 32 questions
pondu 13 rapports
et fait une seule proposition de loi.
A comparer a Marc Le Fur
Plus de 6000 questions
30 rapports
159 Propositions de loi
Source https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/deputes/PA720342
Vite, une cagnotte pour cette dame et un séjour, tous frais payés, dans un centre de thalasso pour qu’elle puisse profiter de bains relaxants et de massages apaisants ! Une vie de député c’est une vie de bagnard d’un temps révolu.
La place de député est certainement une nouvelle sinécure puisque les députés non réélus pleurent misère et regrettent le train de vie confortable que leur assurait leurs indemnités parlementaires ( payés avec nos impôts )
C’est très démagogique de reprocher à Mme la députée de ne pas payer trains et taxis. Je suis sûr qu’elle ne se déplace qu’en tracteur !
Putain 5953 euros Net par mois, la soupe est bonne et meilleure qu’à la ferme. Faire des salamalek, raconter la messe et serrer les paluches ça rapporte gros. Pas étonnant que ces gens-là s’accrochent au fauteuil comme une tique sur le dos d’un cochon.
Elle devrait avoir honte de pleurnicher cette riche campagnarde…elle fait partie du concert des brebis bêlantes de l’Antéchrist Macron.