Siegfried Russwurm, président de la Fédération industrielle allemande (BDI), principale organisation de l’industrie allemande et des prestataires de services liés à l’industrie (et qualifiée comme étant « son homologue allemand » par le MEDEF), aurait-il été entendu par le gouvernement fédéral ?
À la fin du mois de décembre dernier, Siegfried Russwurm avait déclaré que l’AfD serait « néfaste pour l’économie et la réputation de l’Allemagne dans le monde ».
Quelques mois plus tard, en mai 2024, en amont des élections européennes, une « alliance » d’entreprises allemandes comprenant notamment les plus grands groupes du pays avait annoncé entrer en campagne « contre l’extrême droite ».
Dans une tribune intitulée « We stand for value » (NDLR : « Debout pour nos valeurs »), les 30 signataires parmi lesquels BASF, BMW, Siemens ou encore Deutsche Bank avaient déclaré se rassembler « dans une alliance pour la diversité, l’ouverture et la tolérance ». « L’exclusion, l’extrémisme et le populisme sont des menaces pour l’attractivité de l’Allemagne et notre prospérité », pouvait-on alors lire dans le texte.
Une attractivité qui se concrétiserait, entre autres, par la venue d’une main-d’œuvre étrangère en Allemagne ? Selon une information rapportée par le média Euronews le 2 août, le gouvernement fédéral allemand réfléchirait actuellement à une baisse des impôts pour les « travailleurs qualifiés » venant de l’étranger, précisant par ailleurs que « d’autres pays européens ont déjà mis en place des incitations financières ».
Confrontée à une pénurie de main-d’œuvre, l’Allemagne tenterait « désespérément d’attirer des travailleurs étrangers dans de nombreux secteurs », du bâtiment à la restauration en passant par le personnel soignant.
Pour renforcer cette attractivité, Berlin envisagerait donc de réduire les impôts sur le revenu de 10 à 30 % au cours des trois premières années pour ces travailleurs étrangers, « afin d’attirer par exemple des informaticiens ou des experts en logistique venus d’Inde », poursuit la chaîne de télévision européenne.
L’initiative n’est pas du goût de la CDU (Union chrétienne-démocrate jadis présidée par Angela Merkel) : le député fédéral Julia Klöckner (et membre de la commission parlementaire des affaires économiques) estime que « ce serait une erreur d’envoyer un signal aux travailleurs nationaux, qui paient beaucoup d’impôts, en leur disant que les personnes venant de l’extérieur pourront payer 30 % de moins pour le même travail ». Selon Julia Klöckner, « la société est sous pression à cause de l’immigration en Allemagne».
La CDU plaide en faveur d’une baisse des impôts pour tous les travailleurs. Dans une Allemagne où environ deux millions de postes seraient vacants, le gouvernement fédéral avait adopté en 2023 un projet de loi visant à simplifier l’embauche de travailleurs extra-européens.
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2 réponses à “Immigration économique. Allemagne : des allégements fiscaux pour attirer les « travailleurs » étrangers”
Je le dis, et je le répète: Européens, Français en tête, méfiez-vous de l’Allemagne !…
Parce que les ouvriers allemands ne sont pas les premières victimes de ce monsieur ?
Au lieu de dire « les allemands », vous devriez plutôt parler de leur classes dirigeantes, économique et politique.
Vous pouvez dire que le PATRONAT allemand est une bande de traitres à la limite de la criminalité.
Je doute que le nôtre, ou celui de Grande Bretagne, soient beaucoup mieux.