Sous pression, Decathlon Pontivy cesse la vente de poissons pour la pêche au vif

La décision de Decathlon de Pontivy de cesser la vente de poissons vivants destinés à la pêche au vif marque un tournant significatif dans la lutte contre cette pratique cruelle (et est la preuve que les pétitions bien rédigées bien orientées peuvent fonctionner, surtout localement). Sous la pression de plus de 16 000 signataires d’une pétition lancée par l’association Paz, l’enseigne a finalement entendu les appels des défenseurs des animaux.

La pêche au vif, une pratique barbare

La pêche au vif consiste à utiliser un animal vivant, généralement un petit poisson, comme appât pour en capturer un plus gros. Cet acte, qui consiste à enfiler un hameçon dans le corps d’un poisson, est une source de souffrance immense pour l’animal ainsi utilisé. Souvent, le poisson-appât agonise pendant des heures avant d’être dévoré ou de succomber à ses blessures.

Une victoire qui ouvre des perspectives

La décision de Decathlon est une victoire importante pour le mouvement de protection animale. Elle témoigne de la force de la mobilisation citoyenne et de l’impact que peuvent avoir les pétitions sur les décisions des entreprises. Cette victoire encourage les défenseurs des animaux à poursuivre leur combat pour interdire cette pratique barbare.

Si la décision de Decathlon est à saluer, le combat est loin d’être terminé. De nombreux autres magasins de pêche continuent de vendre des poissons vivants.

Il existe de nombreuses alternatives à la pêche au vif, telles que :

Les leurres artificiels : Ils imitent les proies naturelles des poissons et permettent de pratiquer la pêche de manière plus respectueuse de l’environnement.

Les appâts végétaux ou artificiels : Ces appâts sont tout aussi efficaces et évitent de causer la souffrance d’un animal.

Crédit photo : DR
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4 réponses à “Sous pression, Decathlon Pontivy cesse la vente de poissons pour la pêche au vif”

  1. Alban dit :

    Bonjour, hélas dans l’intégrité politique , le moindre détail compte et ce que nous devons redouter le plus c’est l’idéologie de mort qui se glisse par une fente pour finir par infecter l’ensemble. Je remarque que de la promotion du hellefest à l’écologie radicale (dont cet article n’est qu’un exemple soft mais déjà révélateur ) vous glissez à l’opposé des valeurs que vous voudriez défendre. Je ne peux que vous le dire et après c’est votre liberté… mais c’est triste. Continuez à toujours mettre le respect humain et des des valeurs en avant s’il vous plaît !

  2. Maury dit :

    Autre solution ; manger du porc et un poulet élevés dans un immeuble avec des millions d’autres sans ne jamais voir le soleil ou un brin d’herbe. Il paraît que ça se passe en Asie.

  3. Annick HEBERT dit :

    C’est une victoire et merci de nous la faire partager.
    Mais il faut toujours être en alerte le combat continue
    J’espère que des pays, comme la Réunion entre autres, cesseront leur pratique barbare de la pêche au gros avec chien ou chiot vivants comme appât.

  4. Christelle Monze dit :

    L’association animaliste PAZ s’engage aussi pour mettre fin à la vente de crabes vivants comme appâts de pêche car ils subissent, disent-ils des souffrances. Des manifestations ont eu lieu dans ce sens dans d’autres Décathlon. L’enseigne fait profil bas pour ne pas fâcher. C’est triste quand une minorité d’animalistes à qui les médias déroulent le tapis veulent imposer leur diktat.

    Le but de toutes les associations animalistes (PAZ, L214, OnVoice etc..), est de faire interdire toute forme de pêche et de chasse, de mettre les Droits de l’Animal au dessus des Droits de l’Homme.
    Savoir si les poissons souffrent, si les crustacés souffrent, si les coquillages souffrent ou même si les insectes souffrent est une question qui ne se tranche pas par une affirmation ou une négation.

    La mouche des fruits, par exemple, est capable d’éviter certains fruits à cause de la douleur produite par les « décharges électriques ». Bien qu’elle ait un organisme simple, il a été montré que cet insecte a un système nerveux ainsi que des mécanismes qui lui permettent d’identifier la température, les odeurs et les sensations tactiles. Peut-on parler de douleur, comme on l’entend pour un être humain ?

    En ce qui concerne les crustacés, une étude de 2021 de la London School of Economics a évalué la sensibilité à la douleur chez les crustacés et les mollusques. Les résultats confirmeraient (au conditionnel) que les mollusques et les crustacés seraient sensibles à la douleur, si tant est que l’on puisse comparer la façon dont chaque organisme biologique perçoit les sensations.
    Toujours est-il que sous la pression des associations animalistes, soutenues par des partis politiques en recherche d’électorat, des réglementations ont été mises en place. Ainsi la Suisse a, en 2018, interdit l’ébouillantage sans étourdissement des crustacés. Quant aux coquillages, les scientifiques discutent toujours de la notion de « souffrance ».
    Une autre association animaliste et antispéciste du nom de PETA avait lancé une campagne fortement médiatisée réclamant aux grandes surfaces de ne plus vendre de homards vivants.
    Comme le dit Pierre Noël, spécialiste des crustacés au Muséum national d’histoire naturelle à Paris « La douleur, c’est très mystérieux. Même chez l’homme, on n’a pas de thermomètre pour la mesurer, c’est « pifométrique ». On considère que quand il y a un système nerveux très développé, il y a de la douleur qui va avec. Et quand il est très peu voire pas du tout développé, il y a peu ou pas de douleur. Est-ce que le homard ressent quelque chose si on le plonge dans l’eau bouillante? Bien sûr. Est-ce que c’est une douleur qui est envoyée au cerveau? C’est beaucoup plus difficile à mesurer ».
    Peter Singer, auteur de l’ouvrage « La Libération animale », a critiqué la consommation d’huîtres affirmant qu’elles souffraient mais il est revenu plus tard sur sa position : « Personne ne peut en toute certitude dire que ces animaux ressentent de la douleur, et personne ne peut dire en toute certitude qu’ils ne la ressentent pas ».
     Comme le résume bien le site de National Geographic, « se demander si un poisson au bout de la ligne ou un crabe qui tremble dans la marmite ressent de la douleur, c’est comme se demander si ces animaux peuvent ressentir du plaisir ou de la satisfaction ».
    La question est si complexe que les végétariens et végétaliens eux-mêmes  s’interrogent sur le sujet. Dans le doute, la plupart va s’abstenir de manger n’importe quel fruit de mer. PETA, l’association de défense des animaux, plaide pour qu’on « fiche la paix à tous les coquillages et crustacés sans exception », en déclarant : « Nous ne savons pas s’ils peuvent souffrir mais si c’est le cas, pour une seule commande d’une douzaine d’huîtres, cela ferait beaucoup de souffrance dans une seule assiette. Alors pourquoi le risquer? »
    Question à laquelle ils n’apportent aucune réponse, ce qui n’empêche pas les coups d’éclats médiatiques pour attirer l’attention, faire sortir les mouchoirs et.. faire ouvrir le porte-monnaie de donateurs crédules.
    Mark Bekoff, professeur en écologie et végan revendiqué écrivait : « Ils ont leur propre douleur, celle-ci leur importe (…) Nous devons accorder aux animaux le bénéfice du doute ». Mais le bénéfice du doute suppose qu’on arrête comme lui de manger les animaux et de ne consommer que de la salade ?
    A l’opposé de cette déclaration, le zoologiste James Rose de l’Université du Wyoming, rappelait en 2023 que : « Afin de montrer qu’un poisson ressent de la douleur, il est nécessaire de montrer qu’un poisson est capable de conscience. Sans conscience il n’y a pas de douleur ».
    On assiste aujourd’hui avec ces associations animalistes et antispécistes qui voudraient nous convertir à un régime alimentaire végétarien a des campagnes discriminatoires à l’encontre des pécheurs (comme des chasseurs). Leurs initiatives tapageuses ont de l’effet sur un public urbain partiellement déconnecté de la Nature mais qui se prétend «écoresponsable» face à un monde rural stigmatisé. On se souvient notamment que la ville de Rennes, composée à 80 % d’écologistes radicalisés, a interdit la pêche sur la totalité de la commune au motif que « les appâts que les pêcheurs mettent au bout de l’hameçon se décomposent dans l’eau et favorisent le développement des cyanobactéries. » Ils ont oublié de dire aux oiseaux, aux rats, aux grenouilles et aux poissons de ne plus déféquer dans l’eau pour arrêter de la polluer.
    Au nom des Droits de l’Animal et de l’Écologie en général, ces associations antispécistes se protègent derrière le bouclier du « respect du vivant » soutenus par des politiciens intéressés et des industriels de la mal bouffe. Demain, ces associations parviendront-elles à faire interdire la pêche, en commençant par la petite pêche de loisir plus facile à discréditer que la pêche industrielle ? Leur tache est déjà facilitée par les nouveaux industriels de l’alimentation qui les financent, sortes d’apprentis sorciers en blouse blanche, qui veulent mettre dans notre assiette des steaks artificiels. Quant aux animaux, le Lion mangera toujours la Gazelle sans se poser de question de morale, le Dauphin gobera toujours les bancs de sardine sans se soucier d’éthique. Quand à l’Homme, qui est au-dessus de l’Animal parce qu’il a une « conscience morale », devra-t-il descendre du sommet de la chaîne alimentaire où l’évolution l’a placé?

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