Pour de nombreux acteurs de l’immobilier, les vacances d’été ne seront pas synonymes de sérénité. À commencer par les notaires qui, interrogés par la plateforme Immonot (portail de petites annonces immobilières), montrent une inquiétude grandissante quant à l’avenir du marché immobilier.
En juillet, une grande majorité (78 %) d’entre eux conseillaient de « vendre coûte que coûte » en raison des « incertitudes liées au résultat des élections ». Cette recommandation est un signe clair que le moral n’est pas au beau fixe parmi les professionnels de l’immobilier.
Selon l’étude, « il est très improbable en effet qu’une situation politique plus stable intervienne avant la fin de l’année et que se dessine alors une reprise du marché immobilier ». En dépit de cette prédominance du pessimisme, 15 % des notaires restent quant à eux orientés vers l’achat, voyant toujours l’immobilier comme une valeur refuge, tandis que 7 % préfèrent patienter avant de prendre une décision. Une tendance générale qui n’est pas tout à fait nouvelle puisqu’une majorité de notaires conseillaient déjà de vendre lors des précédents baromètres d’Immonot.
Une baisse anticipée des transactions
Mais ce pessimisme s’est accentué avec une plus forte anticipation d’une baisse des transactions immobilières. Fin juin, seulement 8 % des notaires interrogés prévoyaient une augmentation de leur activité, contre 58 % qui prévoyaient une diminution. Ce contraste est frappant par rapport à fin avril où 18 % des notaires étaient optimistes et seulement 11 % pessimistes.
Selon Immonot, cette inquiétude croissante est largement attribuable à l’incertitude politique. Les auteurs de l’étude écrivent ainsi que « tout changement politique a un effet plus ou moins désastreux sur l’activité immobilière ».
Le contexte politique actuel, marqué par l’absence de majorité absolue après les récentes élections législatives, renforce ce sentiment de flou et d’indécision parmi les professionnels de l’immobilier.
Des prix immobiliers poursuivant leur baisse
Un autre indicateur préoccupant est la prévision d’une baisse continue des prix de l’immobilier. Fin juin, 67 % des notaires anticipaient une diminution des prix, contre 32 % en avril. Cette tendance à la baisse des prix est un autre reflet de l’incertitude qui règne sur le marché immobilier actuel.
En Bretagne historique, après un ralentissement au cours des derniers mois, le baromètre de l’immobilier des Notaires bretons de juin 2024 laissait pourtant entrevoir des signes d’optimisme, après une période de turbulences marquée par une baisse des transactions et une correction des prix. Plusieurs indicateurs tels les politiques des banques, la durée des prêts et les taux d’intérêt commençaient à être plus favorables.
Mais tout cela, c’était avant les élections législatives…
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3 réponses à “Immobilier. Après les législatives, 78 % des notaires conseillent de vendre « coûte que coûte »”
C’est un très curieux article, CAR :
– les fonds déposés en banques ou dans les organismes spécialisés sont connus des autorités et saisissables en cas « de besoin » – et voir les merveilles du Nouveau Front Populaire approcher du pouvoir n’est une bonne nouvelle pour personne, surtout pas pour les pauvres (ne jamais oublier que l’expérience Blum-Thorez-Chautemps de 1936-38 a provoqué une faible hausse des salaires – 15% en moyenne – et une hausse jamais vue encore à cette époque de 44% des prix à la consommation en 18 mois de l’été 36 à la fin de 1937… pour déboucher sur une guerre désastreuse de de 5,5 ans)
– les objets précieux se volent très facilement et ne se retrouvent jamais
– les « titres » peuvent s’évanouir lors d’une énième bulle spéculative (pour amateurs : celles de 1873, 1909, 1929, 1937 furent assez réussies, mais au XXIe siècle, qui atteint à peine son quart de siècle, il y a déjà eu trois grosses explosions de bulles entre celle des « Dragons d’Asie » et celles des USA)
– Seul l’immobilier est solide, stable – sauf ravages de guerre et squat destructif
Que chacun réfléchisse par lui-même
Il est des « informations », plus ou moins intéressées qui peuvent s’avérer fort dangereuses pour les gogos
Le « Mal Francais de l’immobilier » existe bel et bien. Et tout autant, il faut reconnaître que la prévision d’une baisse continue des prix de l’immobilier en general est à craindre. Mais pas partout. En effet, certaines regions de France sont bien moins touchées par cette vague d’incertitude. L’exemple type étant la Côte d’Azur et plus particulièrement le bord de mer : A cet égard, tous les baromètres sont au beau-fixe, et l’immobilier est en hausse perpétuelle engeandrant, chaque jour, de nouveaux clients, très souvent étrangers.
Une crise immobilière était prévisible de plusieurs faits. La génération des baby boomer de années 80 a 90 a eu son lot immobilier avec des prêts loin de la crise. Appartements maisons acquis, se sont multipliés et c’était être propriétaire qui valait. La génération suivante hérite donc de biens immobiliers, ou alors sortir des villes pour aller à la campagne mais en même temps que la crise financière qui donne un coup de froid aux banques craignant un effondrement financier comme en 2008. Car ne nous leurrons pas la dette d’un état se répercute sur l’économie surtout si celle ci est importante et que La France par exemple, n’a absolument pas les moyens de supporter 3300 milliards de dettes avec ses intérêts plus les engagements de l’état de 3800 milliards.Ce qui déclenche une crise financière que les gouvernants essaient de contrer avec des rentrées fiscales de partout augmentant les charges plus les intérêts des emprunts. Donc c’est automatiquement l’impossibilité de vendre un bien familial faute de financement et d’acheteurs pour en acheter un autre avec la génération suivante. Nous sommes donc au beau milieu de la crise financière mondiale dont le fond est bien la dédollarisation, la fin des petrodollars, la diminution de la masse financière aussi bien en dollars qu’en euro le tout indexé par les dettes occidentales USA et UE. L’occident ayant de la peine à trouver des souscripteurs eux mêmes ayant des marges, des engagements, des dettes et des intérêts à honorer, en titres actions et obligations. Irons nous vers une crise 5 fois 2008 par trop de dettes qui se sont multipliées par 4 depuis. Nous n’avons pas les moyens de supporter pareille charge, surtout en UE dont nous dépendons de l’extérieurs en énergies même aux USA avec 50’000 milliards dettes irremboursables. En conclusion le marché immobilier comme tout le reste reste interdépendant économiquement de la crise monétaire mondiale.