Il est principalement connu dans le nord de l’Ille-et-Vilaine et dans l’est des Côtes-d’Armor. Le craquelin, un biscuit breton très particulier, vient d’être inscrit au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco (Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture).
Au mois de juillet, les cinq derniers craqueliniers bretons ont en effet remporté une belle victoire en parvenant à faire reconnaître à l’international ce savoir-faire régional.
Particularité de ces cinq ultimes artisans du craquelin : ils sont tous situés dans la Vallée de la Rance et sur la Côte d’Emeraude. Avant de parvenir à cette reconnaissance de la part de l’Unesco, ces entreprises se sont tout d’abord rapprochées de l’association Coeur Emeraude, l’entité porteuse du projet de Parc Naturel Régional de la Vallée de la Rance-Côte d’Emeraude.
Mais aussi de l’association Bretagne Culture Diversité, qui est spécialisée pour sa part dans la réalisation d’un inventaire permanent du patrimoine culturel immatériel en Bretagne.
Aussi, en matière de patrimoine culinaire breton, le craquelin a donc toute sa place aux côtés des galettes, du caramel au beurre salé ou encore du kouign-amann. À la grande différence de ce dernier, le craquelin est un produit sans sel et sans sucre.
Côté recette, Jean-Baptiste Boixière, gérant des Craquelins Bellier, à Pleudihen-sur-Rance (Côtes-d’Armor), a confié auprès de la radio France bleu le 29 juillet sa technique : « Des œufs frais, de la farine, on y incorpore un mélange de malt et d’eau, et on y ajoute un peu de poudre à lever. » Ensuite, il ne reste plus qu’à placer les craquelins au four durant une quinzaine de minutes.
Quant aux quatre autres fabricants à l’origine de cette demande de reconnaissance débutée en 2022, il s’agit des Craquelins de la Baie, des Craquelins Margely, des Craquelins de Saint-Malo et du Petit Craquelin.
Au niveau historique, l’existence du craquelin remonterait au Moyen Âge. Plus tard, compte tenu de sa bonne conservation dans le temps, ce biscuit rond et craquant sous la dent fut apprécié des Terre-Neuvas qui les emportaient sur leurs bateaux. Désormais, les craquelins se dégustent tout aussi bien au petit-déjeuner, à l’apéritif ou au goûter.
Enfin, cette inscription au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco marque le début d’une série d’initiatives visant à promouvoir et à protéger les craquelins. Parmi ces projets figurent des collaborations de recherche avec l’université de Rennes 2, la formation d’une confrérie des craqueliniers, ainsi que la création d’un espace muséographique. Ces actions auront pour but de valoriser ce patrimoine et de sensibiliser le public à son histoire et à sa signification.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Vallée de la Rance. Les craquelins bretons désormais inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco”
L’un de mes oncles par alliance apprenti à Morlaix vers 1948-1950 racontait qu’il fabriquait des craquelins donc jadis à Morlaix aussi on connaissait les craquelins.