Comme le système de santé, le système éducatif français est en voie d’effondrement avancé, de tiers-mondisation. Les performances des élèves dégringolent, les inégalités se creusent, et l’école, censée être un vecteur d’ascension sociale, ne remplit plus son rôle. Face à ce constat alarmant, il est impératif de repenser notre système éducatif en profondeur. Voici quelques propositions pour une véritable révolution dans l’Instruction nationale et régionale qui remplacera l’Education nationale dans un système cohérent.
Repenser les Fondamentaux jusqu’à la fin du CM2
Pour garantir que chaque élève maîtrise les savoirs essentiels, il est nécessaire de mettre en oeuvre une refonte complète du cycle primaire. Jusqu’à la fin du CM2, l’objectif sera clair : chaque élève devra savoir lire, écrire, compter, et se situer dans le temps et l’espace. En reprenant les méthodes qui ont fonctionné durant un siècle et qui ne sont plus appliquées aujourd’hui.
Ces compétences fondamentales seront validées par un diplôme, condition sine qua non pour passer en classe supérieure. En cas d’échec, le redoublement sera automatique, garantissant ainsi que personne ne progresse sans avoir acquis les bases nécessaires.
Suppression des collèges et des lycées : création d’un nouveau cycle de 7 années
Je propose la suppression pure et simple du collège et du lycée au profit d’un cycle unique de 7 années pleines. Ce cycle permettra une continuité pédagogique sans les ruptures actuellement observées entre ces différentes étapes de la scolarité.
Matin : Enseignements Généraux
Durant ces 7 années, chaque matin sera dédié aux enseignements généraux pendant quatre heures. Les matières enseignées incluront :
- Mathématiques
- Français
- Histoire
- Physique
- Biologie
- Langues vivantes (internationales et régionales)
- Économie (à partir d’un certain niveau)
- Philosophie (pour les classes supérieures)
Cette approche garantira une formation solide et continue dans les matières de base, essentielles à la formation intellectuelle des élèves.
Après-midi : Arts, Culture, Sports et Formations artisanales et techniques
Les après-midis seront consacrées, du lundi au vendredi (mercredi inclus donc) à un panel d’activités variées :
- Arts (musique, dessin, théâtre, etc.)
- Culture générale
- Sports
- Formation technique et artisanale
L’objectif est de former des individus équilibrés, à la fois cultivés et physiquement actifs, mais également préparés à la réalité du monde du travail. Dès la quatrième année, les élèves devront tous passer un ou deux diplômes techniques et/ou artisanaux (exemple : un CAP coiffure, un CAP électricité, un CAP hôtellerie…) leur permettant de quitter la scolarité normale s’ils le souhaitent, avec une qualification reconnue (à l’âge où actuellement, on passe le brevet) et une possibilité de s’orienter, ou bien vers des études uniquement techniques et artisanales via des pôles dédiés, ou bien directement en accompagnement vers le marché du travail jusqu’à atteindre leurs 16 ans.
Diplômes : Baccalauréat et Brevet de Technicien Supérieur
Au bout de la septième année, les élèves passeront un baccalauréat général, accompagné, pour tous ceux qui n’auront pas arrêté leur scolarité en fin de 4ème année, d’un Brevet de technicien supérieur (BTS). Cette double certification offrira une voie vers l’enseignement supérieur ou une insertion directe sur le marché du travail.
Le baccalauréat ouvrira l’accès aux concours d’entrée des grandes écoles et des universités. Ces concours seront basés sur les besoins nationaux en matière d’enseignement, de recherche et de spécialisation, évitant ainsi une saturation des filières et une inadéquation entre formation et marché de l’emploi (exit les 200 étudiants par an en première année de sociologie dans chaque faculté française, entre autres…)
Les avantages de cette réforme
Cette réforme présente plusieurs avantages majeurs :
- Égalité des Chances : En garantissant que tous les élèves maîtrisent les fondamentaux avant de progresser, on lutte efficacement contre les inégalités dès le plus jeune âge.
- Continuité Pédagogique : La suppression des paliers intermédiaires (collège, lycée) permet une continuité dans l’apprentissage, réduisant les ruptures et les pertes de repères pour les élèves.
- Formation Polyvalente : Chaque élève bénéficiera d’une formation générale solide et d’une formation technique ou artisanale, augmentant ainsi ses chances de réussite professionnelle.
- Adaptation aux besoin professionnelles et sociétaux : Le système de concours basés sur les besoins réels permettra d’adapter l’offre de formation aux besoins économiques et sociétaux, garantissant une meilleure insertion professionnelle des diplômés.
Obligations à mettre en oeuvre
Pour renforcer ce nouveau système, certaines obligations seront mises en place de la primaire à la fin du lycée :
- Port de l’Uniforme : Chaque établissement adaptera un uniforme propre pour stimuler le sentiment d’appartenance et encourager les compétitions intra-établissements.
- Vouvoiement obligatoire : Les élèves devront vouvoyer les professeurs et le personnel, renforçant ainsi le respect mutuel mais aussi l’autorité (l’élève est inférieur au professeur).
- Interdiction des smartphones : Les smartphones seront totalement interdits. À la place, des tablettes dédiées et contrôlées seront utilisées pour les travaux scolaires, et ces matériaux resteront chaque soir dans l’établissement.
- Régionalisation de l’Enseignement : L’apprentissage des langues régionales et de l’histoire propre à chaque région sera obligatoire dans les écoles primaires et au-delà.
- Levée de l’obligation de scolarité avant 6 ans : L’obligation de scolarité sera levée avant l’âge de 6 ans, permettant aux enfants d’entrer à l’école à partir du CP. La maternelle poursuivra son existence, mais au libre choix des parents.
Il est temps de redonner à notre système éducatif ses lettres de noblesse. Par cette révolution dans l’Instruction nationale, nous pouvons former des citoyens éclairés, polyvalents et prêts à affronter les défis du monde moderne. Et avant toute chose, des hommes et des femmes libres. Comme pour la santé, comme pour l’immigration, c’est d’une véritable révolution dont nous avons besoin.
YV
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