Victor Hugo, Picasso, Gérard Depardieu… Les appels aux boycotts d’artistes contrevenant, pour une raison ou pour une autre, aux standards de l’idéologie dominante se multiplient. Cette cancel culture voudrait les effacer de l’espace public, les bannir de l’Histoire. Chacun de leurs faits et gestes sont sortis de leur contexte, analysés superficiellement pour être jetés en pâture à une foule d’hystériques qui en décrète la mise à mort sociale. Un procédé qui ne touche pourtant pas tout le monde. Ainsi – une fois n’est pas coutume -, nous allons, nous aussi faire dans le déboulonnage de personnalités historiques en désacralisant l’icône, la sainte, la star des féministes : Simone de Beauvoir. Juste histoire de démontrer, s’il était encore besoin, le manque de scrupule et l’indignation à géométrie variable des féministes.
Simone de Beauvoir, référence intellectuelle féministe, est la théoricienne la plus citée par les militantes, le plus souvent sans jamais avoir été lue. Sa conception du féminisme existentialiste a fait d’elle une égérie ; la formule « on ne naît pas femme, on le devient » est devenue un mantra ; et sa vie est présentée comme un modèle à suivre. On la tient pour la femme indépendante par excellence, une des précurseurs de la théorie du genre et de l’union libre, aujourd’hui poétiquement renommée « polyamour ».
Un polyamour charognard
Sa relation ouverte avec Jean-Paul Sartre fascina des générations. Rejetant de toutes leurs forces le mariage bourgeois, milieu d’où il provenaient tous les deux et qu’il exécraient, ils refusent l’union conjugale, l’engagement, la fidélité et la procréation, préférant s’associer au sein d’un couple libre qui inspira plusieurs générations. Simone de Beauvoir, dans son oeuvre biographique La Force de l’âge, (1960) raconte :
« Sartre n’avait pas la vocation de la monogamie. Entre nous, m’expliquait-il en utilisant un vocabulaire qui lui était cher, il s’agit d’un amour nécessaire, il convient que nous connaissions aussi des amours contingentes. »
Liberté, absence de jalousie, partage des partenaires sexuels, ils vanteront dans leurs écrits la réussite de leur amour. De quoi faire rêver, surtout en ces temps subversifs où tout devait être remis en cause (on est à la veille des agitations de mai 68 auxquelles ils contribuèrent assidûment).
Sauf que. Amants des constructions – c’est là la pierre angulaire de leur oeuvre : les humains ne sont que constructions -, leur relation portée aux nues en était une aussi. Et non des moindres, puisqu’elle se nourrissait de chair fraîche… très fraîche, voire mineure. On retrouve d’ailleurs les deux tourtereaux dans la défense de pédophiles condamnés et dans de nombreuses actions pour faire abaisser l’âge légal de la maturité sexuelle en dessous des 15 ans, et pour cause : le dépucelage d’adolescentes et de très jeunes femmes était la grande passion de Jean-Paul Sartre.
« L’emprise » ne vaut pas pour tout le monde
D’une laideur confondante, peu porté pour les performances sexuelles, « plutôt un masturbateur de femmes qu’un coïteur » comme il se décrivait lui-même, Jean-Paul Sarte aimait prendre la virginité des filles. Il s’en vanta auprès d’une de ses amantes qu’il s’apprêtait à déflorer, en lui lançant « La femme de chambre de l’hôtel va être bien étonnée, car hier j’ai déjà pris la virginité d’une jeune fille. » Cette dernière avouera, des années plus tard, dans le livre qu’elle consacra à sa relation avec Simone de Beauvoir (1) : « Le mélange de brutalité, de muflerie, de froideur physique, de pédantisme et de cuistrerie de Sartre a entravé pour longtemps toute possibilité de satisfaction sexuelle normale pour moi. »
Mais après tout, n’est pas gentil-homme qui veut. On aurait peut-être retrouvé notre gourou de l’existentialisme et de la dette de l’homme blanc envers les peuples colonisés sur le banc des accusés de #balance ton porc. Ou pas : il est de ces figures plus intouchables que d’autres.
Et c’est le cas aussi de notre Dame, puisque bon nombre de ces « petites amies » en question étaient « refilées » ensuite à Sartre par l’héroïne féministe Simone de Beauvoir, qui avait la vilaine habitude de coucher avec ses élèves lorsqu’elle était professeur de philosophie. C’est d’ailleurs ce qui motivera son licenciement. Rien d’illégal certes, puisque la majorité sexuelle est à 15 ans, et que les lycéennes avec qui elle entretenait des rapports sexuels avaient 16 ou 17 ans (alors qu’elle en a 29 ou plus). Mais au moment où « l’emprise » n’a de cesse d’être énoncée, dénoncée et fantasmée, au moment où l’ascendant intellectuel ou moral d’un individu sur un autre est vu comme une domination insupportable, il est pour le moins étonnant de ne pas voir son nom figurer dans la liste des personnalités malfaisantes.
« Bien sûr, au déséquilibre de nos rapports dû à la différence d’âge s’ajoutait une attitude constamment dominatrice. Elle cherchait à me modeler selon les idées qu’elle et Sartre avaient adoptées. » Bianca Lamblin, 16 ans lors des premiers rapports sexuels avec Simone de Beauvoir.
Mais c’est là une vieille habitude féministe : choisir les personnalités à abattre en fonction de leur profil. Et l’emprise ne devient un viol que lorsqu’elle mêle à la chasse au mâle blanc.
Marie-Jo Bonnet, spécialiste de l’histoire du mouvement féministe et pionnière du MLF, décriera le « contrat pervers » entre Beauvoir et Sartre, la première séduisant des étudiantes mineures pour que son « amour nécessaire » en profite ensuite. Un mode opératoire que la biographe Carole Seymour-Jones qualifiera d’ « abus d’enfant », proche de la pédophilie.
Compersion ou jouets sexuels jetables ?
Si les faits ci-dessus énoncés ne sont déjà pas très reluisants pour des grands humanistes donneurs de leçon, le pire devait encore arriver avec la publication de leur correspondance en 1990. Dans leurs lettres, ce n’est pas la compersion tant vantée pas les polyamoureux qui se dégage, mais les sentiments les plus bats de deux intellectuels qui usent de leur aura pour convaincre des étudiantes à s’abandonner à eux.
« Leur contenu m’a révélé sous un tout autre visage celle que j’avais aimée toute ma vie et qui m’avait constamment abusée. J’y lisais le dépit, la jalousie, la mesquinerie, l’hypocrisie, la vulgarité. Que Sartre m’ait sacrifiée à sa quête perpétuelle et vaine de séduction, soit. Mais que Simone de Beauvoir serve de pourvoyeuse à son compagnon est plus étonnant. Que dire d’un écrivain engagé comme elle dans la lutte pour la dignité de la femme et qui trompa et manipula, sa vie durant, une autre femme? «
Sartre et Simone de Beauvoir ne m’ont fait, finalement, que du mal. » (1)
Les artistes et intellectuels jouissent d’une immunité morale.. quand ils sont de gauche
Si « séparer l’homme de l’artiste » est encore à l’état de vaste débat, force est de constater qu’il est appliqué de la plus stricte manière aux femmes, surtout quand elles sont féministes !
Et si l’on peut tout de même se contrefoutre de la vie d’un artiste pour apprécier la qualité de son oeuvre, cela vaut difficilement dans le cas des idéologues, car leur existence a influencé leur façon d’appréhender la société et forgé leur vision du monde. Le fossé entre les valeurs professées par Simone de Beauvoir et son comportement a ainsi de quoi écorcher quelque peu son mythe et nous rappelle un vieil adage :
Si les donneurs de leçons pouvaient se les appliquer à eux-mêmes, on les entendrait moins !
Audrey D’Aguanno
N. B. : n’étant pas adeptes de la cancel culture qui ne s’en prennent qu’à la vie privée des personnalités publiques, nous analyserons dans une deuxième partie les théories de Simone de Beauvoir.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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10 réponses à “Simone de Beauvoir, théoricienne féministe et rabatteuse (1)”
Merci de clarifier la différence entre la vérité historique (basée sur la complétude des faits et des circonstances) et la reconstruction historique à caractère idéologique (basée sur une sélection de faits et circonstances destinés à étayer l’idéologie sousjacente).
Ces deux dégénérés s’étaient en effet nécessairement trouvés.
Bravo en tout cas de ne pas refuser toute étude de leurs théories, au prétexte qu’elles ont été formulées par des personnes méprisables.
M’étonnerait que la « .de Hass » s’attaque à ces saints laïcs de la gôôche . Pourtant la mode aujourd’hui est de déterrer les cadavres pour les jeter en pâture à l’indignation des jobards ; ceux là peuvent continuer à pourrir tranquille .
Ce n’était un secret pour personne ayant quelque peu de curiosité que le castor , goûtant autant la luzerne que l’andouillette , servait de rabatteuse pour son alter-égo masculin Sartre qui n’avait pas loin de là le physique d’un jeune premier .
Pédophiles , usant de leur ascendant intellectuel pour subvertir des oies blanches et des nigauds boutonneux , sanctifiés par les branlettes administrées par le « .maître » ! Je soupçonne Louchon d’être également un furieux éjaculateur précoce .
Etonné encore que cette gôôche morale et donneuse de leçons n’ait pas demandé la panthéonisation de ces deux dépravés ?
Excellente initiative car, jusqu’à ce jour toutes les plaintes sont portées contre des personnes dites de droite ,supposées réactionnaires et ,évidemment fascistes, alors que la gente gauchiste, pour ces nouveaux juges de la bienséance, n’est faite que de « petits anges » purs et sans tâche.
Olga, une élève de lycée de 15 ans, devint la maîtresse de Sartre après avoir fait sa connaissance chez Simone de Beauvoir. Sartre avait aussi des relations avec des adolescentes étudiantes de Simone de Beauvoir, comme Bianca Lamblin qui avait 16 ans lorsqu’elle devint l’une de ses élèves et l’une de ses amantes.
Sartre et Simone de Beauvoir partageaient également des jeunes amants et adolescentes entre eux, créant un réseau de relations sexuelles et de pouvoir.
En d’autres termes, le gauchiste Sartre fascinait et avait le privilège du « pouvoir par la queue ».
Le dépucelage d’adolescentes était une grande passion de Sartre, les jeunes femmes croquées étaient souvent dans une situation de subordination et de dépendance vis-à-vis de Sartre et de Simone de Beauvoir.
Comme beaucoup de gauchistes friands de Morale et de C**, Sartre et Beauvoir avaient de « misérables tas de secrets ».
Il faut dire qu’à leur époque, c’était presque « normal ». Aujourd’hui, il ne faut pas en parler, Sartre est un « monument » (tout dépend dans quelle optique philosophique on se place). Il n’est pas bien non plus de dire du mal du « tueur en série » que fut Robespierre, le plus grand coupeur de tête de l’Histoire gauchiste.
Ce qui est bizarre c’est que pour discréditer la Droite, la Gauche actuelle remonte à Hitler et aux SS, à 80 ans en arrière, sans qu’il y ait le moindre lien dans ces diffamations. Elle déterre des cadavres et en invente d’autres, agite des épouvantails qui ne peuvent pas parler et les contredire. Alors quand on met sur la place publique les cochonneries de certains intellectuels de leur caste, c’est sûr que ça doit leur faire mal quelque part.
Simone de Beauvoir »refilait » ses amantes »mineures » à son »copain » Jean-Paul Sartre.. qui n’était »pas gâté par la nature »: je l’ai vu défiler dans le quartier Latin, en 1958,en criant »L’Algérie aux Algériens »: il était petit, bossu, borgne, etc…Je comprends sa jalousie envers Albert Camus qui, lui, trouvait des belles femmes tout seul(telle Maria Casarès)…
J’ajouterai que Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir étaient des »collaborateurs » du régime de Vichy puisque Simone de Beauvoir »écrivait » dans un journal du gouvernement de Vichy…Quant à Jean-Paul Sartre: il s’est fait »évader » d’un camp de prisonniers avec l’aide des nazis en leur promettant de »collaborer » avec eux!Et nos Gauchos font des »gorges chaudes » en donnant toutes sortes de qualités à ces deux »ennemis de la France » qui n’étaient pas à admirer…bien au contraire!…Leur position vis-à-vis du F.L.N. le prouve aussi!…
La philosophie de cet individu était à l’instar de son regard divergente!
Ils devaient être copains avec l’élu écologiste Daniel Cohn-Bendit appelé Dany le Rouge, celui qui caillassait la police avec des pavés et qui tripotait le sexe des tous petits enfants et se faisait tripoter le sien quand il était éducateur. Un sacré « philosophe » celui-là !
Avec Sartre et Beauvoir, ça faisait un tiercé gagnant de la gauche moralisante et donneuse de leçons.