Le régulateur financier britannique, la Financial Conduct Authority (FCA), a récemment exhorté les banques à ne pas priver injustement les personnalités politiquement exposées de l’accès aux services bancaires essentiels. Cette intervention fait suite à la controverse suscitée par la fermeture des comptes du leader de droite Nigel Farage.
Contexte et Exigences du Régulateur
La FCA a précisé que les banques doivent veiller à ce que les personnalités politiques ne soient pas injustement privées des produits et services financiers nécessaires à leur vie quotidienne ou soumises à des demandes d’information disproportionnées. Cette recommandation a été formulée après avoir consulté plus de 1 000 personnalités politiques, dont seulement 65 ont répondu.
L’autorité a identifié 36 établissements, incluant des banques de réseau, des sociétés de crédit à la consommation, des entreprises de paiement électronique et de gestion de fortune, dont 15 ont fait l’objet d’une inspection approfondie. Elle a constaté que certains établissements appliquaient une définition trop large des PPE, ce qui a conduit à des restrictions excessives.
La FCA a demandé aux banques de réévaluer rapidement le statut des PPE lorsqu’ils quittent leurs fonctions publiques. Dans certains cas, des experts indépendants ont été désignés pour superviser la mise en place des mesures correctives.
Cette demande de la FCA intervient après que Nigel Farage a vu ses comptes fermés, déclenchant un scandale qui a conduit à la démission de la directrice de NatWest et du PDG de sa filiale Coutts. En réponse, la FCA a appelé à une plus grande souplesse dans le traitement des PPE, en distinguant ceux qui exercent des fonctions nationales de ceux qui ont des mandats internationaux.
Comparaison avec la France
En France, une controverse similaire en 2017 n’avait pas provoqué de changement de position du régulateur national. Marine Le Pen avait porté plainte contre HSBC et Société Générale pour la fermeture de ses comptes personnels et ceux de son parti, le Front National. Société Générale avait justifié cette décision par le respect des exigences réglementaires, sans considération politique.
Outre Marine Le Pen, de nombreux dissidents sont persécutés par les banques en France et voient leurs comptes bancaires fermés. C’est le cas de Breizh-info, qui a été exclu par le Crédit Mutuel de Bretagne sans motif, sous pression des gauchistes. C’est le cas pour des dizaines de personnalités catégorisées patriotes, identitaires ou « trop à droite ».
A quand les banques françaises elles aussi rappelées à l’ordre ?
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3 réponses à “Discrimination bancaire pour des raisons politiques. Les banques britanniques rappelées à l’ordre”
J’espère pour eux que plus aucun de vos lecteurs n’a de compte au Crédit Mutuel de Bretagne ! Ce serait risquer de voir son compte fermé, avec tous les ennuis que ça comporte (prélèvements automatiques…). Pour ma part, je me mets mon argent ailleurs.
Merci pour chacun de vos articles de fond.
Ils contribuent à l’exercice de la vie démocratique par les réflexions qu’ils permettent.
C’est tout à l’honneur – si ce mot veut encore dire quelque-chose aujourd’hui – de votre passionnante profession.
Merci d’alerter vos lectrices et lecteurs, sur les craintes d’un ‘chypriotage’ français.
Quoi le CMB…CREDIT MUTUEL de BRETAGNE la banque qui appartient à ses clients…MDR !!! Ouvrez un compte à Jersey ou mieux si vous avez des placements à Man (ile de Man)!