Présent lors de la descente de police en Allemagne contre le magazine Compact, notre journaliste témoigne

Nous évoquions hier la terreur politique en Allemagne, avec cette descente policière massive visant à interdire le magazine Compact. Mardi 16 juillet, le gouvernement allemand a en effet annoncé l’interdiction du mensuel Compact, l’accusant d’« attiser la haine contre les juifs, les personnes issues de l’immigration et la démocratie parlementaire ».

Quiconque a lu le magazine sait que ces accusation sont fausses, mais reprises en boucle par la presse mainstream qui est aux abonnés absents pour soutenir des confrères cette fois-ci (sans doute la couleur politique qui ne plait pas ?). Car Compact est l’équivalent allemand de Livre Noir (Frontières), un média numérique/vidéo/magazine de droite qui informe sur l’immigration. Et c’est tout.

Quoi qu’il en soit, un de nos rédacteurs sur place, Matisse Royer, était présent lors de la descente de police. Levé aux aurores lui aussi, puisqu’il logeait chez Jürgen Elsässer, le fondateur de la revue. Il témoigne de ce qu’il a vu.

Il était environ 5 h ou 6 h du matin, je ne sais plus trop. Je m’étais endormi tôt, dans le calme, car le mardi matin, je devais quitter Berlin.

Pourquoi j’étais chez Jürgen ? Je suis en Allemagne pour visiter le pays et créer des liens entre Européens. Jürgen Elsässer m’a accueilli pour le week-end. C’est ainsi que j’ai passé le week-end à Berlin, chez Jürgen qui a une grande hospitalité.

Tout d’un coup, une horde noire se déverse dans ma chambre, des types cagoulés tout en noir, armés, me hurlant dessus en allemand. Évidemment, je ne comprends absolument rien. Je comprends que c’est la police quand je vois leurs gilets pare-balles et leurs insignes des forces spéciales ou du RAID. Je me demande bien ce qu’il se passe, et je me lève en caleçon, un peu déboussolé. Ils continuent à me parler en allemand. Je leur dis que je ne le parle pas très bien car je suis un immigré. Surpris, il me demande qui je suis. N’étant jamais sûr de ce que je vais dire entre politique, journaliste et étudiant en médecine, je réponds bêtement : « Ben Matisse. » Ils me disent qu’ils doivent fouiller la chambre et prendre ce qui est à Compact. Ils me font monter à l’étage dans mon magnifique caleçon jaune.

Quinze minutes après, ils remontent et me demandent mes papiers. Par chance, je suis un immigré non clandestin. Quoique finalement, sans papiers et le teint plus bronzé (il n’y a pas eu beaucoup de soleil en Allemagne…), j’aurais peut-être été libéré plus tôt.

Je leur présente mon passeport, je leur explique que je ne suis pas salarié de Compact, je ne suis qu’un touriste non clandestin bénéficiant de l’hospitalité généreuse de Jünger, et que je me retrouve entouré par 50 policiers des forces spéciales un peu malgré moi et que je ne comprends absolument rien à ce qu’il se passe. Au début, j’ai cru à un attentat. Finalement, un policier m’annonce que Nancy Faeser a interdit Compact et qu’ils doivent saisir tout ce qui leur appartient et fermer leurs réseaux. Sur le coup, je comprends encore moins. Comment un ministre peut-il interdire un média aussi facilement et précipiter une horde d’hommes en armes dans le domicile personnel d’un honnête Allemand ?

Les policiers me posent quelques questions de formalité et, voyant bien que ma présence n’est due qu’à une coïncidence et que je ne suis pas salarié de Compact, ils relâchent la pression. Je leur dis que je vais me laver, ranger ma chambre, etc. Un policier m’a accompagné tout du long, me regardant ranger mon linge, faire ma valise, passer l’aspirateur, etc. Quand même un drôle de métier de se retrouver dans la maison privé d’un honnête allemand pour fermer un journal, et à être planté là à me regarder aspirer. Pendant ce temps, des migrants – pas tous évidemment -sont là illégalement partout en Europe, à commettre des délits ou des crimes.

Je remonte ensuite à l’étage, je me propre et enfin je ne suis plus en caleçon. Les policiers fouillent, prennent, interrogent. D’autres policiers arrivent, avec des centaines de cartons. Je vois un camion dehors. Dès lors, je réalise. L’Allemagne vient littéralement de fermer un média, de précipiter une cinquantaine d’hommes armés et cagoulés sur un écrivain de 60 ans, et ils comptent tout lui prendre. Ses magazines, ses livres, ses flyers, ses affiches et même ses post-it. C’est vrai que laisser le moindre espace à la plume d’Elsässer est visiblement trop dangereux pour le gouvernement allemand. À tel point, que la ministre de l’Intérieur, Nancy Faeser, a littéralement décidé de museler Elsässer et l’ensemble des rédacteurs de Compact.

Illustrations  : DR
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4 réponses à “Présent lors de la descente de police en Allemagne contre le magazine Compact, notre journaliste témoigne”

  1. lanig dit :

    Plus les gouvernements penchent a l’extrême gauche, plus la liberté de penser est muselée.

  2. mouchet dit :

    On se croirait sous le régime de chemise marrons d’Hitler pour bruler tous les livres subversifs des personnes intelligentes. Le tout dicté par une femme. Comme quoi la dictature est aussi bien venant d’une femme que d’un homme et quelquefois c’est pire par la frustration.Ne vous leurrez pas trop en France beaucoup de médias en ligne sont interdits bancaires, de façon à les ennuyer pour leur financements. Bientôt on vous interdira de prélever plus de 300 euros sur vos comptes épargnes assurance vie ou compte bancaires pour cause de rupture de paiement de la France profonde bananière.

  3. Gaï de Ropraz dit :

    C’est exctement ce que je mettais en exergue dans l’article précédent de Breizh Info de ce même jour, concernant les élections fédérales 2021 !

    En un mot très simple : Garre à l’Allemagne qui vire de bord et s’enfonce dans le Gauchisme le plus détestable !!!

  4. patphil dit :

    la liberté d’opinion et d’expression est réservée aux gauchistes en europe de l’ouest

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