Affirmer que les médias officiels soutiennent les candidats démocrates américains est une lapalissade. Et si, devant feindre un semblant de neutralité journalistique leur parti-pris était jusqu’il y a peu légèrement voilé, on dénote ces derniers temps une totale décomplexion à ce sujet : l’humanité, la normalité et la bonté sont à gauche, alors qu’à droite règnent l’arbitraire, la censure et la violence, un point c’est tout. Dommage que les faits d’actualité démontrent exactement le contraire. Un cas d’école : Trump contre Biden.
Le 12 juillet dernier, après une énième sortie clownesque de Joe Biden, le deuxième des grands quotidiens italiens, La Repubblica, osait un titre à des années-lumière de l’impartialité et du devoir d’information qui devrait être un principe fondateur du journalisme : “Ils ont tous raison / Mieux vaut les lapsus que Trump. Joe Biden est peut-être encore le candidat qui a le plus de chances de le battre”. Comme en France durant les dernières élections législatives, le ton est à la peur, au dernier recours avant les heures les plus sombres de l’histoire.
Ils ont tous raison / Mieux vaut les lapsus que Trump. Joe Biden est peut-être encore le candidat qui a le plus de chances de le battre
À en croire les médias officiels et les citoyens qui boivent leurs balivernes, Donald Trump s’apprêterait à installer une dictature sanguinaire à la tête des États-Unis et mangerait des bébés au petit-déjeuner. Or, ce n’est pas comme si le monde n’avait pas déjà connu quatre années de présidence Trump ! Quatre années où il n’y a eu ni fusillés au mur, ni de camps de concentration, ni expulsions de masse, ni médias censurés.
Les choses taxées d’inhumaines qui lui sont reprochées comme les conditions de détention des clandestins ne sont pas plus reluisantes sous les autres administrations (voir l’état catastrophique des centres de rétention actuels sous Biden), et le fameux “mur de Trump” est une des plus grandes tromperies du siècle puisque cette barrière anti-migrants avait été construite en majorité… par les bons démocrates et poursuivis par Joe Biden ! Et pour rappel, Donald Trump est “le tout premier président depuis des décennies à ne pas avoir déclenché de nouvelle guerre“ce qui relève de l’exception aux États-Unis, pays va-t-en-guerre par excellence. Mais on continue de le faire passer pour un agressif belliciste… tant pis si sous l’administration du prix Nobel de la paix (1) Barack Obama :
“Il y a eu dix fois plus de frappes aériennes dans la guerre secrète contre le terrorisme pendant la présidence de Barack Obama que sous son prédécesseur, George W. Bush.” Bureau of Investigative Journalism.
Des guerres embaumées de communication pacifiste : il en fallait moins pour berner nos chers contemporains qui applaudissaient comme des chèvres à l’élection du premier président à la peu sombre… comme si ce détail cela allait changer quelque chose aux affaires du monde. D’ailleurs, quel camp nous conduit inexorablement vers la troisième guerre mondiale avec cet acharnement ukrainien ?
Mais tant pis. Nos contemporains prennent partis et s’indignent, ils adorent ça. Ah, ce qu’ils aiment s’indigner ! Ça leur donne l’air d’agir, de faire quelque chose de puissant, qui compte. Ils prennent partis avec enthousiasme pour l’auto-déclaré camp du bien, pour ceux que leur présentent des médias officiels…. financés par les États ! Ça s’indigne sur commande, ça se pense rebelle, à l’avant-garde, subversif. Mais ce n’est que navrant, et surtout, c’est bête puisque les faits comme les petits exemples susmentionnés qui ont de quoi tempérer le qualificatif de “camp du bien” sont vérifiables en moins de cinq minutes.
Une indignation à géométrie variable, étrangement muette face à la recrudescence inquiétante de tentatives d’assassinats envers des personnalités politiquement incorrectes, oeuvre d’individus se revendiquant ouvertement du camp du bien.
Audrey D’Aguanno
(1) Si Barack Obama a reçu le prix Nobel de la paix pour ses discours pacifistes un an après son accession à la Maison Blanche, peut-être aurait-il fallu attendre un peu et voir les résultats de son mandat avant de lui discerner une telle distinction.
Illustrations : DR
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