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Invasion migratoire en Espagne. Seuls 6% des clandestins marocains arrêtés sont expulsés

Le gouvernement de Pedro Sánchez n’expulse que 6% des immigrés clandestins en provenance du Maroc qui arrivent sur le sol espagnol. C’est ce que montrent les données policières auxquelles OKDIARIO a eu accès. Plus précisément, en 2023, plus de 13 000 Marocains ont été enregistrés comme étant entrés dans le pays, alors que le gouvernement espagnol n’a organisé le retour que d’un peu plus de 900 d’entre eux, soit à peine 6 %. Des chiffres qui mettent en évidence la négligence du gouvernement socialiste-communiste en matière de politique migratoire. Tout cela alors que le problème s’aggrave.

L’immigration irrégulière en Espagne par voie maritime et terrestre a augmenté de 82,1 % l’année dernière par rapport à l’année précédente, avec un total de 56 852 arrivées, un chiffre bien plus élevé que les 31 219 immigrants irréguliers enregistrés en 2022 (25 633 personnes de plus), selon les données du ministère de l’intérieur. Cette augmentation est particulièrement due au record absolu d’arrivées irrégulières aux îles Canaries, où 39 910 immigrants ont été enregistrés, soit 154,5 % de plus qu’en 2022, où 15 682 personnes étaient arrivées irrégulièrement (24 228 de plus).

En termes d’expulsion, le gouvernement de Sánchez vient de reconnaître devant le PP au Parlement qu’il exécute moins de 30% des ordres annuels émis pour les immigrés en provenance du Maroc. Dans une récente réponse écrite au Groupe Populaire du Congrès, consultée par OKDIARIO, l’Exécutif souligne que l’année dernière, 2 359 expulsions ont été prononcées conformément à l’actuelle Loi sur les Étrangers, alors que seulement 652 ont été exécutées, soit à peine 27,6%. Il en a été de même en 2022, lorsque 2 793 expulsions ont été ordonnées et que seulement 596 ont été exécutées, soit 21,3 %. La Moncloa soutient que ces “procédures d’immigration peuvent durer des mois”.

Par ailleurs, le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, a souligné vendredi que l’Italie et la Grèce ont réduit cette année les entrées de mineurs étrangers non accompagnés (menas) de 71 % et 58 %, respectivement, alors que l’Espagne “au cours des premiers mois de cette année, les a augmentées de plus de 300 %”. Le chef de l’opposition a attribué cette situation à la politique migratoire “désastreuse” du gouvernement de Pedro Sánchez, qui s’est plié aux exigences du Maroc, et a fait remarquer que ces autres pays “font bien leur travail”.

Lors d’une conférence de presse organisée au siège national du PP pour répondre au “coup de folie” de Vox, qui a rompu les accords gouvernementaux dans cinq communautés autonomes pour avoir accueilli 110 mineurs (120 si l’on compte les Baléares, où le parti de Santiago Abascal a retiré son soutien parlementaire au PP), Feijóo a demandé à Sánchez de reprendre d’urgence “le contrôle de la politique migratoire”.

Pour ce faire, il a proposé à M. Sánchez, entre autres mesures, de déclarer dès à présent une “urgence migratoire”, d’accorder un financement suffisant aux communautés autonomes, d’impliquer le gouvernement dans la gestion des mineurs, de renforcer les contrôles aux frontières, de négocier avec l’Europe et d’investir dans les pays d’origine, tels que le Maroc.

Par ailleurs, M. Feijóo a proclamé que l’Espagne est “une seule nation” et que “cela implique une solidarité” entre ses territoires. “Nous l’avons toujours défendue vis-à-vis de la Catalogne et nous la défendons maintenant vis-à-vis des îles Canaries et de Ceuta, et il en sera toujours ainsi”, a-t-il assuré. En ce sens, il a remis en question la “curieuse façon de comprendre le patriotisme” de Vox, qui consiste à laisser “des communautés abandonnées qui vivent des moments difficiles”. “La politique migratoire ne consiste pas à se laver les mains, comme le fait le Parti socialiste, ni à fermer les yeux, comme le propose Vox”, a-t-il ajouté.

On sent tout de même que les batailles politiciennes à droite, en Espagne (c’est partout pareil) ont tendance à prendre le pas sur les besoins urgents des citoyens, pour faire face à l’invasion migratoire. Une droite unie et ne cédant par d’un pouce au gauchisme pourrait faire bloc contre l’immigration.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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