La Révolution française de 1789 a profondément bouleversé l’ensemble du territoire français, et a entrainé la fin de l’autonome de la Bretagne, région marquée par une répression sévère et une participation limitée de sa population. Quels ont été les impacts de cet événement historique sur la Bretagne ? C’est ce que l’on vous propose de découvrir succinctement ci-dessous.
Le Contexte Révolutionnaire en Bretagne
La Bretagne, région à l’identité culturelle forte, a vécu la Révolution française avec une certaine distance. Les États de Bretagne, composés de la noblesse et du clergé, se sont montrés réticents face aux changements radicaux imposés par les révolutionnaires. Les nobles bretons, en particulier, ont été parmi les premiers à boycotter les États généraux, affichant leur mécontentement et leur opposition aux nouvelles réformes.
Contrairement à d’autres régions de France, la participation des Bretons à la Révolution française fut relativement modeste. La population rurale bretonne, attachée à ses traditions et à son mode de vie, a été peu entraînée dans le mouvement révolutionnaire. L’opposition à la conscription obligatoire instaurée par la République illustre bien cette réticence. Les Bretons se sont souvent soulevés contre ces mesures, préférant préserver leur autonomie et leurs traditions locales.
La Répression Féroce de la République
La Révolution française a également apporté son lot de violences et de répressions en Bretagne. Après la chute de la monarchie et l’instauration de la Première République, le régime républicain a exercé une répression féroce contre ceux qui étaient perçus comme des ennemis de la Révolution. Les révoltes paysannes, souvent animées par un désir de préserver les coutumes locales et de résister aux réformes imposées de Paris, ont été brutalement réprimées. Des bataillons républicains furent envoyés en Bretagne pour mater ces insurrections, utilisant souvent des méthodes violentes et impitoyables .
Les Conséquences Économiques et Sociales
La répression et les bouleversements politiques ont eu des impacts économiques et sociaux significatifs en Bretagne. L’économie locale, déjà fragilisée par les guerres et les crises agricoles, a souffert des politiques révolutionnaires. La confiscation des biens du clergé et de la noblesse, ainsi que les perturbations du commerce, ont exacerbé les difficultés économiques. De plus, la conscription forcée a privé les communautés rurales de nombreux jeunes hommes, aggravant la situation des familles paysannes .
Une Révolution Sociale?
Malgré la violence et la répression, la Révolution française a aussi entraîné des changements sociaux importants. La fin des privilèges féodaux et l’abolition des droits seigneuriaux ont apporté une certaine émancipation pour les paysans bretons. Cependant, ces transformations ont été lentes et inégales, souvent entravées par les résistances locales et la méfiance envers les autorités révolutionnaires .
En résumé, la Révolution française et le 14 juillet 1789 ont laissé une empreinte durable en Bretagne. Si la participation des Bretons à la Révolution fut limitée, les conséquences de cette période tumultueuse se sont fait sentir à travers la répression violente, les bouleversements économiques et sociaux, et la lente transformation des structures féodales. La Bretagne a perdu son autonomie avec la Révolution française jacobine aujourd’hui totalement mythifiée, un mythe entretenu notamment par la gauche et l’extrême gauche, qui se revendiquent ouvertement des enfants de la Révolution française.
YV
Bonus : quelques Bretons célèbres ayant traversé la révolution française
Républicains
- Jean Bon Saint-André – Un prêtre devenu révolutionnaire, il fut député à la Convention nationale et membre du Comité de salut public. Il a joué un rôle important dans la marine révolutionnaire française.
- Jean Victor Marie Moreau – Général républicain, il a remporté plusieurs victoires importantes contre les forces européennes coalisées contre la France révolutionnaire.
- Guyomar Jean-Yves – Un républicain breton influent, mentionné pour ses contributions à l’administration du Finistère durant la Révolution.
Royalistes
- Georges Cadoudal – L’un des chefs les plus célèbres de la Chouannerie, mouvement royaliste breton qui s’opposait à la République française. Il a mené de nombreuses opérations contre-révolutionnaires en Bretagne .
- Jean Chouan – Un des premiers leaders des Chouans, son nom a été donné à la révolte royaliste en Bretagne et dans l’ouest de la France .
- Le Marquis de La Rouërie – Un autre chef chouan important, il a organisé une résistance structurée contre les forces républicaines en Bretagne.
Crédit photo : La défense de Rochefort-en-Terre, par Alexandre Bloch, 1885.
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7 réponses à “Les conséquences de la révolution française et du 14 juillet 1789 en Bretagne”
Le 14 juillet 1789 n’a pas laissé d’empreinte en Bretagne, car il a fallu du temps pour que l’événement soit connu et compris ! Surtout, il me semble que les conséquences de la Révolution en Bretagne ne sont pas homogènes. On ne peut guère dire : « la Bretagne était révolutionnaire » ou : « la Bretagne était contre-révolutionnaire ». Les conséquences s’analysent plutôt au niveau des pays ou des paroisses, voire des hameaux !
L’évolution des droits et des moeurs : OUI
La confusion par les délégués Bretons à la constituante des privilèges de la noblesse et du clergé et ceux de la Bretagne issus et obtenus lors du rapprochement forcé de 1488 : NON
La perte d’autonomie au profit du Paris jacobin : NON
Les massacres qui s’en suivirent : NON
Entièrement d’accord avec Pschitt (parent de Chirac?)les situations sont très variables, la côte est « rouge » (Na Zoue na Mestr »! mais cela n’empêche pas les inscrits maritimes (depuis Colbert) d’obéir à des officiers « rouges » c’est à dire nobles! Le Léon s’est soulevé contre la conscription tout comme le Pays de Fouesnant tous traités aux canons chargés à mitraille par le sinistre Canclaux! Dom Lann INIZAN, issu d’une famille de Julods se gausse de Monsieur de Kerbalannec qu’il présente comme un noble donc un incompétent! Je poursuis après le repas avec la suite…les frères Gwuilmod de Bignan.
Jeanbon Saint-André breton ? Il n’est né à Montauban, dans le Tarn et Garonne. Prêtre ? Pas de pot, il était pasteur protestant. Tout est à l’avenant (Jean Chouan-Cottereau n’est pas breton mais du Maine). Les Etats de Bretagne « composés de la noblesse et du clergé » : ah bon, pas de Tiers-Etat alors ? Tout à fait d’accord avec Pschitt : « la Bretagne », ça ne veut pas dire grand’chose : celle des villes, des bourgs, des campagnes, ou de la côte ? Et quant à dire que la Révolution a glissé sur la Bretagne : la Révolution a commencé en 1788 avec deux épicentres : Vizille (Dauphiné) et Rennes. Bon, j’arrête puisque ce papier ne connaît pas Le Chapelier, Lanjuinais, Volney, ni le club des jacobins anciennement club breton, ni… ni… Affligeant et négationniste.
Si les Bretons ont subi des conséquences néfastes de la révolution, ils ne sont pas rancuniers ils votent à gauche toute pour le Nullissime Front Populaire !
En Morbihan le mécontentement repose sur le refus de la conscription et sur la protection des prêtres et les chefs chouans sont des campagnards comme Cadoudal, Pierre Guillemot et son frère, Le Thiec…sinon Boishardy tiré comme un lapin par les Bleus. A Fougères c’est de Boisguy, à Redon Sol de Grisoles qui menaient la vie dure aux brigands français. Vous en voulez d’autres?
Oui je confirme Jean Cottereau est du Maine de la zone au nord de Port Brillet, ma belle mère disait que sa famille avait des liens avec Jean Chouan, faux saulnier condamné par la justice royale. C’est lui qui a mis en déroute à la bataille d’Entrammes les brigands républicains commandé par l’ex maître de ballet Rossignol (aujourd’hui on le considérerait comme -gaypridiste- que Kleber avait refusé de renforcer avec ses troupes pour ce motif).