Nous vous proposons dans cette rubrique de découvrir l’histoire des Saints Bretons. Les saints bretons désignent des personnalités bretonnes vénérées pour le caractère exemplaire de leur vie d’un point de vue chrétien. Peu d’entre elles ont été reconnues saintes par la procédure de canonisation de l’Église catholique (mise en place plusieurs siècles après leur mort), mais ont été désignées par le peuple, leur existence même n’étant pas toujours historiquement attestée. La plupart des vitae de saints bretons qui nous sont parvenues datent en effet des ixe et xe siècles ou ont été réécrites dans le contexte de la réforme grégorienne qui induit parfois les clercs à remodeler les documents hagiographiques, issus de traditions orales transmises aussi bien dans le vieux fond populaire que dans le milieu savant, dans leur intérêt (légitimation de la figure épiscopale, du bien-fondé d’une réforme d’une communauté monastique). Le développement du culte de ces saints se développe au Moyen Âge tardif lorsque plusieurs familles de l’aristocratie bretonne s’approprient les légendes hagiographiques en justifiant par des arguments généalogiques, de la protection particulière d’un saint ou de son adoption comme ancêtre de substitution dans leurs lignages.
Les historiens actuels éprouvent encore beaucoup de difficultés pour distinguer entre imaginaire et réalité. L’historicité des épisodes de la vie de ces saints reste ainsi souvent douteuse car ces épisodes se retrouvent dans l’hagiographie tels qu’ils apparaissent dans les coutumes ou dans le folklore. La structure même du récit des vitae se rencontre dans d’autres Vies de saints dont les auteurs reprennent généralement des « conventions littéraires d’un modèle biblique qui façonnait leurs modes de pensée et d’expression ».
En 2022, environ 170 saints bretons sont représentés, chacun par une statue, à la Vallée des Saints, en Carnoët.
Le 14 juillet c’est la Saint Elen (Hélen)
Ellen était abbé de Lancarvan, au VIème siècle (venu d’Irlande avec Saint Samson). Benjamin Jollivet prétend que sous le règne de Clovis, une petite colonie irlandaise, composée de sept frères (Gébrien, Hélen, Pétran, Germain, Véran, Abran et Tressaint) et trois soeurs (Frande, Promptie et Possène) vint chercher asile sur le continent et débarqua à l’embouchure de la Rance.
Saint-Hélen est un démembrement de l’ancienne paroisse primitive de Pleudihen. La paroisse de Saint-Hélen (S. Eleni) est mentionnée dès 1267 à travers un acte où est cité le seigneur de Coëtquen, fondateur de la paroisse et principal décimateur de la paroisse. L’église de Saint-Hélen (Sancto Eleno) est mentionnée en 1363 dans le testament de Philippe, dame de la Bellière (Anc. év. VI, 231). La paroisse appartient, sous l’Ancien Régime, au diocèse de Dol. Elle dépendait jadis de la subdélégation de Dol et ressortissait à Dinan. Durant la Révolution, la paroisse de Saint-Hélen dépendait du doyenné de Dinan. Saint-Hélen élit sa première municipalité au début de 1790.
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Une réponse à “A la découverte des Saints Bretons. Le 14 juillet c’est la Saint Elen (Hélen)”
Votre article sur Saint Elen est intéressant, mais certains détails pourraient être ajoutés. Par exemple, il serait utile de mentionner le rôle spécifique de Saint Elen dans la communauté religieuse, l’histoire de Saint-Hélen après la Révolution, le patrimoine architectural de la paroisse et le contexte plus large de l’histoire chrétienne bretonne et française de l’époque. Ces informations donneraient une image plus complète de la Sainte Elen et de l’histoire de Saint-Hélen.