Jacques François s’obstine. Au premier tour des élections législatives de 2022, il est candidat LR dans la circonscription de Redon ; son résultat est médiocre puisqu’il n’obtient que 3 715 voix (7,88 %) – insuffisant pour être qualifié pour le second tour. Pourtant, dans sa profession de foi, il se présente comme un « entrepreneur engagé » car « depuis 2001, il est dirigeant d’une entreprise spécialisée en construction de portes métalliques pour les portes de transformation ». Vexant lorsqu’on voit au second tour une ouvrière agricole nommée Mathilde Hignet (LFI) devenir député ! En 2024, il tente sa chance ailleurs ; on le retrouve au Rassemblement national. Au premier tour des élections législatives, l’affaire se présente bien puisqu’il arrive en tête (22 275 voix, 32,30 %), devançant la députée sortante (22 139 voix, 32,10 %). Mais la candidate macroniste Anne Patault (16 595 voix, 24,06 %) se retire… Donc pas de triangulaire au second tour mais un duel. Ce qui devait arriver arriva, le front républicain fonctionne à plein régime. Mathilde Hignet (36 195 voix, 57,57 %) bat Jacques François (26 671 voix, 42,43 %) ; elle lui met 9 524 suffrages dans la vue… Et surtout Mme Hignet lui inflige une humiliante défaite chez lui, à Bains-sur-Oust : 1097 voix (56,66 %) contre 839 voix (43,34 %).
C’est raté pour notre homme qui se voyait déjà au Palais-Bourbon. « Je suis forcément déçu parce que je n’aime pas la défaite : je suis un winner, je ne suis pas un loser ! », affirme-t-il (Les Infos de Redon, 10 juillet 2024). « Au niveau de la circonscription, je me réjouis que l’on ait tous ensemble réussi à éviter d’avoir un député du Rassemblement national. J’ai le sentiment que le report de voix a fonctionné. Je me réjouis que les électeurs aient compris l’enjeu, même si certains m’ont interpellé et avaient du mal à comprendre mon choix de me retirer », commente de son côté Anne Patault (Les Infos de Redon, 10 juillet 2024). La messe est dite… Après avoir échoué à LR, puis au RN, Jacques François pourrait chercher une autre écurie !
Bernard Morvan
Photo d’illustration : DR
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2 réponses à “La politique et l’industrie ne fonctionnent pas de la même manière…”
magouille et tambouille les 2 mamelles de la macronie. Elle est bien pataude cette Patault. Quelle victoire en effet c’est vrai il vaut mieux de vrais fascistes LFI et consorts que le RN accusé de fascisme par ceux qui sont réellement fascistes LFI Une partie des socialos bobos écolos et une bonne partie de la macronie : macronor dictator ducon mord yéti, darmalin et consorts une belle brochette de nazes en quelque sorte qui ont ruiné la pays
Chaille (1)
Les électeurs français observent la chaille offerte par leurs nouveaux élus à la recherche de l’accaparement du pouvoir.
Le mode de fonctionnement du pouvoir parlementaire, hérité des siècles passés, est périmé. On peut espérer que la première loi qui sera votée par les députés sera de le réformer afin d’éviter le cirque calamiteux que les français doivent subir.
A titre d’exemple, qui pourrait accepter
qu’à la rentrée scolaire dans les lycées les cours ne pourraient reprendre que lorsque les professeurs auraient désigné un proviseur, qu’une usine ne pourrait commencer à fonctionner que lorsque les cadres dirigeants se seraient mis d’accord sur leur directeur ? On imagine la réaction des actionnaires.
Ces exemples pourraient être multipliés à l’infini. Les parlementaires sont élus pour assurer la paix, la cohésion sociale du pays, sa prospérité et être au service de ceux qui les ont élus. On a plutôt l’impression que ce qu’ils cherchent à assurer c’est leur propre prospérité, celle de leurs parties et de leurs partis.
Avoir fait des députés des notables financiers avait pour objectif d’attirer les meilleurs. Il semblerait qu’il y ait loin de la coupe aux lèvres et aucun bilan n’a jamais été tiré. Pourquoi iraient-ils contre leurs intérêts ?
(1) Chaille
A la cantine du lycée chaque jeudi midi était jour des frites et de grande tension chez les élèves. Lorsque le serveur déposait le plat de frites au centre de le table aucun convive n’y touchait. Chacun en silence observait ses voisins, préparait son assiette sa fourchette et attendait fébrilement le cri poussé par le chef de table : « Chaille ! ». C’était alors une mêlée de fourchettes d’une férocité indescriptible où chacun essayait de s’approprier un maximum de frites. Et quand il n’y avait plus rien dans le plat personne n’aurait osé protester même si son assiette était vide.