A ces élections législatives, l’UDB a brillé par son absence. Rien d’étonnant à cela, en effet, après sa participation aux élections européennes, les finances du parti doivent se retrouver à sec car il faut obtenir 3 % des suffrages exprimés pour être remboursé. Aux grands maux les grands moyens : on nous apprend que « le poste de rédacteur en chef va redevenir bénévole » (Le Peuple breton, juillet-août 2024). Gaël Briand ne va pas pour autant sombrer dans la misère puisqu’il conserve son indemnité de conseiller régional. Bref, Tifenn Siret, porte-parole de l’UDB, explique que le parti doit se ressaisir : « Ballottée par l’actualité, l’UDB doit reprendre la main sur son agenda, imposer son rythme et poser sa propre réflexion. Cela implique de prendre du temps. Pour réfléchir au fond politique certes, mais surtout pour redéfinir ses stratégies. Car il est clair, après cet épisode électoral, que l’UDB ne peut compter que sur elle-même. Les partis de gauche prônent la solidarité mais se rêvent hégémoniques, incapables qu’ils sont de sortir du carcan électoral français qui ne fait pas de place au dialogue entre sensibilités. » (Le Peuple breton, juillet-août 2024). Evidemment, si l’UDB comptait sur le PS ou sur LFI pour lui céder une petite place, ce n’était qu’une illusion… Pour « ne compter que sur elle-même », l’UDB a besoin de militants, de cadres… et d’argent – comme toutes les petites boutiques.
Restait le Parti breton. Avec des petits moyens et une poignée de militants, ce parti a présenté des candidats dans treize circonscriptions ; évidemment c’est peu par rapport aux 37 circonscriptions que comptent nos cinq départements. Ces courageux méritent un coup de chapeau : Logan Maheu à Dinan (859 voix, 1,12 %) ; Bryan Tyli à Loudéac (447 voix, 0,70 %) ; Hélène Fave à Brest-Plabennec (1808 voix, 2,69 %) ; Marcel Berrou à Landerneau (1807 voix, 2,54 %) ; Aela Malet à Douarnenez (1135 voix, 1,86 %) ; Sébastien Girard à Rennes-Bruz (887 voix, 1,32 %) ; Mathieu Guihard à Montfort-sur-Meu (1132 voix, 1,69 %) ; Maël Egron à Rennes-Saint-Jacques-de-la-Lande (768 voix, 1,13 %) ; Gildas Perrot à Nantes-Saint-Herblain (1879 voix, 2,89 %) ; Yannis Bizien à Paimboeuf (1122 voix, 1,22 %) ; Ronan Le Sant à Vannes (1084 voix, 1,28 %) ; Maëlig Trédan à Auray ( 1615 voix, 1,95 %) ; Jocelyne Devriendt à Pontivy (1078 voix, 1,57 %). On doit ajouter Annie Poupon qui portait les couleurs du Parti breton dans la 13e circonscription de Paris (partie du 15e arrondissement) ; elle a obtenu 234 voix, soit 0,42 % des suffrages exprimés.
Une nouvelle fois, la faiblesse de la composante politique du Mouvement breton apparaît à l’occasion de ces élections législatives. Peut-être qu’un jour toutes celles et tous ceux qui militent dans les partis parisiens de droite et de gauche comprendront qu’il est plus utile de travailler pour la Bretagne… C’est-à-dire de défendre leurs intérêts politiques, économiques et culturels.
B. Morvan
Illustration : DR
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4 réponses à “L’UDB et le Parti breton sont les parents pauvres de la politique bretonne”
L’UDB a été un parti sectaire (tout ce qui était moins à gauche était « d’extrême-drouate »), maintenant il s’efface sans grande dignité : ce n’est plus qu’une secte.
Qu’espérer des partis jacobins de droite ou de gauche qui ne s’intéressent guère aux particularismes locaux pourvu qu’ils récupèrent des voix et donc de l’argent des votes « provinciaux » ?
Je ne parle même pas de l’udb qui est un parti qui trahit son pays au profit d’une idéologie destructrice des identités mais le partie breton n’a aucune chance de remporter le suffrage de nos compatriotes tant qu’il s’obstine à ne pas vouloir répondre à leurs attentes dans les domaines de l’invasion migratoire, de l’insécurité et de la défense de notre identité bretonne contre l’idéologie mortifère progressiste.
Le score pitoyable enregistré, une fois de plus par un parti dit autonomiste, rend un très mauvais service à la cause nationale bretonne. En bonne politique, mieux vaut s’abstenir, travailler le terrain et se présenter aux urnes, une fois, que notre péninsule sera irriguée par une présence suffisamment visible dans tous ses pays. Sinon, on sombre dans le RIDICULE. Encore heureux pour les candidats du Parti breton, que le ridicule ne tue plus ! Cependant, c’était un indice qui, jadis, démontrait qu’un sens moral et élevé habitait encore l’âme d’un peuple.