Au premier tour des élections législatives, le parti trotskiste Lutte ouvrière – à ne pas confondre avec les frères ennemis du NPA révolutionnaire et du Parti des travailleurs – était présent dans les 37 circonscriptions de la Bretagne (5).
Une réussite pour une petite formation qui n’a pour richesses que ses militants. Bien entendu, on retrouve des candidats présents à toutes les élections. Des habitués en quelque sorte… Par exemple Eddy Le Beller à Saint-Nazaire ou Valérie Hamon à Rennes-Bruz. La circulaire envoyée aux électeurs semble faible en ce qui concerne la critique du capitalisme : « L’unité qu’il nous faut, c’est celle des travailleurs en lutte contre la classe capitaliste » ; ça manque d’explications. Nous sommes allés en chercher du côté d’Alain de Benoist : « Le capitalisme a été pendant des décennies largement accepté dans la population pour trois raisons : il favorisait la croissance, il élevait le niveau de vie moyen et, ce faisant, il permettait d’augmenter la consommation très au-delà du simple besoin matériel. Ces trois modes de légitimation ont aujourd’hui disparu. La croissance stagne un peu partout, et nul ne sait comment la faire “revenir“. Le pouvoir d’achat recule et les inégalités économiques (les patrimoines et les revenus) s’aggravent. La consommation est en berne, tandis que les États, paralysés, n’ont plus les moyens de faire face aux marchés et d’en corriger les effets. Cette perte de légitimité se traduit par une dissociation du capitalisme et de la démocratie, qui avaient été longtemps associés. Incapable de tenir plus longtemps sa promesse de progrès collectif, le capitalisme se trouve de ce fait dans un état critique sans commune mesure avec les crises conjoncturelles qui l’ont affecté dans le passé. » (Krisis, février 2024). Evidemment Alain de Benoist n’est pas candidat aux élections législatives !
B. Morvan
Illustration : DR
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