À moins d’un mois du début des Jeux olympiques de Paris (26 juillet – 11 août), tout pourrait laisser à penser que l’organisation de l’événement serait enfin au point, après moult péripéties.
Oui, mais non ! Les relevés d’analyses de la qualité de la Seine publiés vendredi 28 juin par la mairie de Paris et la préfecture d’Île-de-France ne sont toujours pas conformes aux exigences nécessaires.
Ces relevés effectués lors de la semaine du 17 au 23 juin ont en effet témoigné de trop fortes concentrations en bactéries fécales. Avec des taux en hausse par rapport aux analyses réalisées lors des deux semaines précédentes.
Principale explication de ce phénomène selon la mairie de Paris et la préfecture, « la qualité de l’eau reste dégradée du fait d’un contexte hydrologique défavorable : pluies, débit élevé, faible ensoleillement, températures en dessous des normes de saison et une pollution venue de l’amont ».
Une argumentation qui met donc en évidence le caractère très aléatoire de la tenue ou non des épreuves de triathlon et de nage en eau libre dans la Seine lors des JO de Paris : que se passerait-il si la capitale française connaissait un épisode pluvieux important deux jours avant le début de l’événement ? Et quid de la maîtrise d’une nouvelle pollution en amont de Paris ?
🔴 Jeux olympiques ➡️ « Avec le débit que nous avons […] la Seine ne sera pas baignable dans quelques jours », Marc Guillaume, préfet de la région Île-de-France, préfet de Paris. pic.twitter.com/KXmkvfVnGa
— franceinfo (@franceinfo) June 26, 2024
En pratique, pour que ces épreuves olympiques puissent se dérouler dans la Seine, la teneur en Escherichia coli ne doit pas dépasser 1 000 unités formant colonie (UFC)/100 ml. Or, les concentrations en E.Coli se situaient généralement entre 1 000 et 5 000 UFC/100 ml lors de la première quinzaine de juin. Avant de s’envoler par la suite : comprises entre 2 000 et 10 000, ces concentrations ont même atteint un pic à 13 000 au début de la troisième semaine du mois de juin. Pour naviguer ensuite entre 2 000 et 6 000 du 21 au 23 juin.
En ce qui concerne les concentrations en entérocoques, celles-ci sont censées ne pas dépasser 400 UFC/100 ml. Après avoir fluctué entre 100 et 500 UFC/100 ml durant la première quinzaine de juin, ces concentrations ont été enregistrées plusieurs jours de suite au-delà du seuil de 1 000 UFC/100 ml. Avec même quelques passages au-dessus des 2 000.
Quelles mesures mises en œuvre par les autorités face à cette situation ? La préfecture d’Île-de-France mise de son côté sur une amélioration de la météo pour que les choses rentrent dans l’ordre. Un dispositif qui paraît donc un peu léger…
Côté calendrier, la scène accueillera les épreuves de triathlon les 30 et 31 juillet puis le 5 août, celles de natation-marathon les 8 et 9 août puis les épreuvres de paratriathlon les 1er et 2 septembre.
Au mois de mai dernier déjà, la Seine avait connu une autre mauvaise publicité suite au déversement d’eaux usées plusieurs semaines durant dans le fleuve. Un « incident majeur » qui aurait eu lieu à Conflans-Sainte-Honorine (département des Yvelines) dans les installations de pompage de Suez, sous-traitant de la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (Gps&o).
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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2 réponses à “Paris. À moins d’un mois des JO, la Seine est… toujours polluée ! [Vidéo]”
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