À la quasi-unanimité, les élus de Guingamp-Paimpol agglomération ont validé la proposition de trois terrains pour la construction d’un nouvel hôpital (encore faudra-t-il y trouver le personnel nécessaire, notamment au bon fonctionnement d’urgences, et de maternité). Ce vote, avec seulement deux abstentions, sonne comme un message à l’Agence régionale de santé (ARS). Les terrains retenus sont situés en bord de RN12 : Chesnaye nord, Chesnaye sud à Ploumagoar, et Locménard à Grâces.
L’urgence de se positionner sur ce projet est cruciale pour ne pas perdre les financements disponibles. Les bâtiments actuels à Pabu sont vieillissants, et la suspension des accouchements à la maternité souligne la nécessité d’un nouvel hôpital de plein exercice.
Trois terrains désignés
Les terrains proposés incluent Chesnaye nord, Chesnaye sud, et Locménard, tandis que reconstruire sur le site actuel de Pabu semble être écarté. Vincent Le Meaux, président de GPA, souligne que l’ARS doit formellement caractériser ces propositions pour avancer. Les zones économiques de Saint-Loup à Pabu, Kérizac à Plouisy, et Kernilien à Grâces-Plouisy sont protégées, sauf si l’ARS n’est pas satisfaite des trois premiers terrains.
Pierre Salliou, maire de Pabu, exprime son amertume en soulignant l’importance économique de l’hôpital actuel pour la commune, tandis que d’autres élus, comme Yvon Le Moigne de Squiffiec, insistent sur la nécessité de réfléchir à la réutilisation du site de Pabu pour le logement et les services.
Quelles perspectives ?
Lors de la réunion, plusieurs élus ont pris la parole pour exprimer leurs points de vue. Cyril Jobic, maire de Calanhel, reconnait la déception à Pabu mais insiste sur l’importance collective de construire un nouvel hôpital avec un accès amélioré, financé par les fonds du Ségur de la santé. Fanny Chappé, maire de Paimpol, rappelle que le nouvel hôpital doit s’intégrer dans le projet médico-soignant partagé (PMSP) et servir tous les habitants des Côtes-d’Armor.
Philippe Le Goff, maire de Guingamp, souligne l’importance de cette délibération pour montrer à l’ARS que des progrès ont été réalisés. Cependant, Christian Naudin, adjoint à Saint-Agathon et professionnel de santé, exprime son scepticisme quant aux projets passés et insiste sur la nécessité de consolider l’offre médicale avant de se concentrer sur la construction.
Vincent Le Meaux conclut en rappelant que la balle est maintenant dans le camp de l’ARS pour avancer dans les études de faisabilité. Les élus de Guingamp-Paimpol attendent maintenant la prochaine étape, la balle étant dans le camp de l’ARS. L’ARS qui pourrait être supprimée en cas de victoire du RN aux prochaines législatives, Jordan Bardella et son équipe souhaitant départementaliser la gestion de la santé et des hôpitaux.
Dans ce cas précis, les élus n’auraient plus à demander l’aval de l’ARS, qui, on l’a vu durant la crise du Covid, a trop souvent tendance à décider les yeux aveuglés par sa propre bureaucratie.
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