Peut-on vraiment dissocier l’identité civique de l’identité ethnique ? En d’autres termes, l’appartenance à une nation doit-elle être comprise en termes de valeurs partagées et de loyauté ou en termes de naissance et d’hérédité ? Il s’agit là d’une grande question qui fait débat depuis la fin du XVIIIe siècle au moins et qui se repose aujourd’hui plus fortement que jamais avec l’incroyable bouleversement démographique que nous connaissons en Europe.
Si la gauche est généralement assez constante dans son « anti-essentialisme », la droite, en revanche, défend encore trop souvent un nationalisme civique incohérent avec ses propres principes.
Pour découvrir l’ensemble des vidéos privées de l’auteur : http://www.ego-non.com/
Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2022, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Peut-on dissocier l’identité civique de l’identité ethnique ?”
Il faut faire la difference en patriotisme et nationalisme. Le nationalisme implique fortement des discrimination raciale (voir NSDAP National Socialiste Deutsches Arbeiter Partei ancetre du nazisme) tandis que le patriotisme acceuille (techniquement) tous ceux qui defendent leur pays. Il reste quand meme que l’heritage ethnique joue un role tres important dans les comportement. Je suis Americain ne en Francec (pere Gi reste en Frane apres la guerre). Je me suis marie avec une Americaine nee auX usa et je dois reconnaitre qu’au bout de quelques annees, nous etions aussi compatible que le feu et l’eau.
C’est même LE débat fondamental !
Et l’on n’enseigne jamais en France les quelques éléments-clés de l’histoire des idées sur cette question… on préfère vanter les « Glorieux principes de 1789 » qui ne sont que la copie conforme de la Déclaration d’Indépendance des 13 colonies de langue anglaise d’Amérique du Nord, texte rédigé par un riche planteur esclavagiste de Virginie, Thomas Jefferson.
1 – Platon écrivait (In La République) : « Chaque citoyen doit avoir mêmes amis et mêmes ennemis que la Cité » ; il faut bien sûr se souvenir qu’à l’époque, Cité et État sont des termes identiques chez les Grecs, les empires étant des spécialités de « Barbares », soit tous les non-Grecs… et le bon Hippocrate, entre autres exemples possibles de ce que l’on n’appelait pas encore du « racisme », refusait de donner ses soins à un non-Grec (il faudra bien un jour, dans cette France sous-intellectualisée, enseigner l’histoire telle qu’elle s’est passée et non comme l’imaginent les idéologues de l’Instruction Publique)
2 – Au XVIIe siècle, Thomas Hobbes – quasi-méconnu en France, alors qu’il est l’un des rarissimes théoriciens intéressants parmi ceux que l’on appelle de nos jours des « politologues » -,a écrit que la justification de l’État ne repose que sur sa fonction de protection des citoyens honnêtes et travailleurs : assurer la protection extérieure (contre l’ennemi étranger) et intérieure (contre les pillards, les incendiaires, les tueurs et les violeurs)… en France, de Giscard (Décret de regroupement familial) à Macron, on est fort éloigné de cette justification des règlements, des impôts et des taxes !
3 – Au XVIIIe siècle, un auteur a très mal (mais dans un fort beau style) posé le problème (Denis Diderot) : « Vaut-il mieux éclairer l’Humanité qui durera toujours ou sauver et organiser une Patrie qui doit finir ? »…
c’est le fondement de la philosophie politico-sociale actuelle et c’est une erreur grave, car ce sont les productions des « Patries » civilisatrices qui grandissent ou abaissent l’humanité (avec ou sans majuscule au gré de chacun)
et rien ne dit que la 2e partie de la phrase de Diderot soit juste : l’exemple chinois est riche d’invasions extérieures et de guerres intestines et la Patrie chinoise reste toujours debout, faisant même un « come back » extraordinaire au XXIe siècle après une dégénérescence de près d’un millénaire.
L’Humanité, c’est vague, disparate – il y a même un torchon immonde qui en a fait son titre -, et surtout parfaitement irréaliste : allez faire un One World-One Government avec des mahométans et des sionistes, des capitalistes hyperagressifs et des idéalistes, d’honnêtes travailleurs et des trafiquants de tout et de n’importe quoi !
Malgré tout le respect qu’il faut porter à Diderot, il a écrit une stupidité !
Nous avons une Patrie, la Française, qui a beaucoup apporté à la civilisation humaine. il serait sot de la condamner à mourir pour satisfaire des idéologues, des trafiquants d’influence ou des excités guidés par leur seule volonté de puissance… et il nous reste peu de temps pour éviter la catastrophe : le changement de population majoritaire.