Après Charette et Cathelineau, une nouvelle bande dessinée exalte un héros des guerres de Vendée :
Le 10 août 1792, lors de l’assaut du palais des Tuileries par les révolutionnaires, un jeune homme de vingt ans, Henri de La Rochejaquelein, tente de défendre le roi. Effondré, il échappe au massacre des gardes. De retour dans sa Vendée natale, malgré son jeune âge, Henri de La Rochejaquelein répond à la demande des paysans de les diriger dans leur lutte contre l’armée révolutionnaire. Dès lors, le jeune comte devient un chef de guerre redoutable, capable de frapper avec une témérité folle. L’une de ses phrases est restée dans les mémoires : « si j’avance, suivez-moi, si je recule, tuez-moi, si je meurs, vengez-moi ».
Le 7 juin 1793, lors de l’assaut sur Saumur, il enlève d’abord le camp retranché de Varrins puis, le sabre à la main, la carabine en bandoulière, suivi d’un seul officier, il pénètre dans les rues et abat plusieurs soldats républicains. La prise de Saumur est son exploit. Henri de la Rochejaquelein propose alors de marcher sur Paris. Mais les généraux vendéens décident de revenir sur leurs pas pour prendre Nantes. Pendant le siège de Nantes, La Rochejaquelein reste à Saumur avec ses hommes, afin de couvrir la Vendée. Après l’échec de Nantes, il tente de sauver la situation aux batailles de Luçon et de Cholet. Agé à peine 21 ans, il est alors nommé général en chef de l’Armée catholique et royale de Vendée. Le 28 janvier 1794, à Nuaillé, près de Cholet, La Rochejaquelein poursuit des soldats républicains. L’un d’eux se jette à genoux et demande grâce. Mais alors que La Rochejaquelein demande à ses hommes de ne pas tirer, le soldat républicain reprend son fusil et tire à bout portant. La balle frappe le front de La Rochejaquelein, qui meurt ainsi, à 21 ans.
Le journaliste (famille chrétienne) et illustrateur Thomas Oswald avait déjà réalisé le scénario de Père Elijah (chronique disponible sur Breizh-info) et de Charles de Foucauld. Il insiste sur la lutte entre Henri de La Rochejaquelein et François-Joseph Westermann, général révolutionnaire resté célèbre pour les atrocités commises en Vendée. Il ajoute également, pour adoucir le récit, une romance avec une jeune vendéenne.
Le dessinateur italien Davide Perconti, diplômé du Liceo Artistico Statale de Venise, a commencé sa carrière dans des revues italiennes. Il avait déjà en 2022, aux éditions Plein Vent, dessiné un album consacré à Jehanne d’Arc, alors présenté sur Breizh-info. Son dessin réaliste, par une mise en page très sobre, est d’un grand classicisme, sans doute pour séduire le jeune public. Pour Henri de La Rochejaquelein, le visage dessiné par Perconti est très ressemblant au véritable héros vendéen. La colorisation de Filippo Rizzu est soignée.
Henri de La Rochejaquelein, une épopée vendéenne, 48 pages, 15,90 euros. Editions Plein Vent.
Kristol Séhec.
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4 réponses à “Henri de La Rochejaquelein, le généralissime de l’Armée catholique et royale en bande dessinée.”
Charette, pas « Charrette », SVP !
La Restauration a magnifié l’image d’Henri de La Rochejaquelein, mais sur le plan historique, son rôle doit être relativisé. Il a dirigé l’armée royaliste pendant la Virée de Galerne, aventure catastrophique en dépit de quelques victoires brillantes en chemin. Aurait-il pu faire mieux ? Le concept de « généralissime » d’une population entière en déroute, combattants et civils confondus n’est probablement qu’une illusion.
Il n est pas la référence en Morbihan et effectivement la tournée des Galernes ressemble plus à la retraite de Russie que la véritable guerre de harcèlement menée par les Chouans jusqu’au Mans mais si ça peux contribuer à la médiatisation des guerres de Vendée militaire qui dépasse largement la Vendée actuelle et va au nord jusqu’à Nantes le Morbihan et la Mayenne
Pour ce qui est du dessin des uniformes ….peut mieux faire ! la documentation pourtant ne manque pas , Les coiffures des gardes , en particulier , le tricorne est escamoté au profit d’un ridicule »bicorne » sans doute issu de la comédia del arte italienne . Idem pour les » coupe choux » , il n’y a pas d’autre mot pour désigner cette lame qui tient de l’épée médiévale plus que du « briquet » d infanterie ….etc !
Un fin connaisseur ce VORONINE et je souscris à ses propos. Il serait intéressant de lire les mémoires de Madame la Marquise de La Rochejaquelein, texte original. La Garde Royale et les Suisses furent fidèles en revanche en 1830 lors d’une nuit à St Cloud où s’était réfugié le triste sire Charles X sur les conseils d’un général qui n’avait jamais brillé le piètre Marmont la moitié de la Garde Royale déserta!