Nous l’avons déjà démontré à plusieurs reprises sur Breizh-Info, le sujet de l’immigration économique est un véritable angle mort pour les responsables politiques européens, devant résoudre une équation difficile entre un refus de l’immigration de plus en plus notable de la part de l’opinion publique et les demandes de certains secteurs d’activité confrontés à une pénurie de main-d’œuvre.
Avec à sa tête le gouvernement de Giorgia Meloni ayant fait de la lutte contre l’immigration son principal argument électoral, l’Italie est un pays particulièrement révélateur de ce phénomène.
À ce titre, la présentation d’un rapport intitulé « Made in Immigritaly : Terres, récoltes, cultures » le 12 juin dernier à Castel Volturno, commune située dans la province de Caserte en Campanie, a livré des informations sur le nombre de travailleurs migrants dans le secteur agroalimentaire italien.
Initialement publié au mois de mai, ce rapport commandé par la Fai-Cisl (syndicat italien de l’agriculture et de l’agroalimentaire) et réalisé par le Centre d’études Confronti indique qu’environ 2,4 millions d’immigrés travailleraient régulièrement en Italie. Dans le seul secteur de l’agriculture, ce sont près de 362 000 étrangers qui étaient employés à la fin de l’année 2022. Un nombre de migrants qui couvrait ainsi à l’époque 31,7 % des jours de travail.
Si cette proportion est considérable, il faut par ailleurs préciser que les chiffres sont probablement en deçà de la réalité en raison des travailleurs clandestins non déclarés par certains employeurs italiens.
Dans la province de Caserte, les travailleurs immigrés employés dans l’agriculture sont au nombre de 18 000, dont 43% de femmes. Selon certaines estimations, seuls 5 000 d’entre eux seraient en situation régulière.
À noter que lors de la présentation du rapport le 12 juin, l’évêque de Caserte et archevêque de Capoue, Pietro Lagnese, est également intervenu. Et a proposé « la naissance à Castel Volturno d’un département universitaire d’études sur la mobilité humaine et sur les migrants climatiques ».
Selon le secrétaire général de la Fai-Cisl nationale, Onofrio Rota, il y aurait « au moins 10 000 traivailleurs agricoles immigrés qui vivent dans 150 ghettos répartis dans 38 municipalités et situés dans 11 régions d’Italie, dont la Campanie ».
Aussi, quand le rapport commandé par le syndicat italien de l’agriculture et de l’agroalimentaire explique qu’il n’y a « pas de chaîne de production ou de secteur agroalimentaire Made in Italy dans lequel les travailleurs migrants n’ont pas un rôle significatif ou irremplaçable », les arguments des tenants d’une ligne anti-immigration en Italie se font attendre…
Enfin, quant à l’origine de ces travailleurs immigrés, le rapport indique que les principales nationalités des personnes travaillant dans le secteur agroalimentaire sont la Roumanie, le Maroc, l’Inde, l’Albanie et le Sénégal, selon les chiffres officiels. Toutefois, les chiffres du gouvernement italien ne reflètent pas les nationalités des migrants irréguliers travaillant dans le cadre de pratiques de travail illégales.
Le même document précise aussi qu’environ 61 % des travailleurs du secteur agroalimentaire italien sont originaires de pays non membres de l’UE, tandis que 39 % sont originaires de pays de l’UE.
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5 réponses à “Immigration économique. Le secteur agricole et agroalimentaire italien peut-il se passer de travailleurs migrants ?”
Ça me tue toutes ces décisions totalement incontrôlées.
Se rebifer, c’est pisser dans un violon !…
Les méchants colons sont toujours vivants sauf que l’esclavage économique ne se passe plus en Afrique mais en Europe et des pauvres bougres forment une main d’oeuvre illégale mais très bon marché. Rien de nouveau sous le soleil……européen !
De tout temps, l’espèce humaine à toujours eu besoin d’esclaves, de serfs, de moujiks pour faire le sale boulot, si encore ils étaient payés à l’aune de la sueur de leur front.
Et à coté de celà, d’autres pour garder la ligne, pratiquent sports, jogging qui eux aussi font suer pour le plaisir.
En Italie, un enfant ne de parents etrangers ne devient pas italien, au contraire de la France qui applique le droit du sol.
Ainsi les italiens peuvent accueillir de nombreux migrants, ils pourront les expulser quand ils ne seront plus rentables.
combien de millions de chomeurs en france? ils veulent en importer encore plus! suicide des européens par leurs zélites