Quels sont les mécanismes de la douleur ?
Pourquoi sommes-nous « inégaux » face à elle ? Peut-on apprendre à la maîtriser ? À la rencontre de personnes qui vivent avec elle, chacune à sa manière. Si, en tant que système d’alerte, la douleur peut nous sauver, elle plonge aussi certaines personnes dans un désarroi abyssal lorsqu’elle devient chronique. Quel rôle jouent le cerveau et les pensées négatives dans ce dérèglement ? Entre la Suisse et la France, ce documentaire suit des hommes et des femmes qui souffrent de manière diverse, tout en donnant la parole aux spécialistes qui tentent de les soulager : neurologue, chirurgien, sage-femme accompagnant des accouchements sans péridurale, psychologue, physiothérapeute ou encore hypnothérapeute pratiquant des craniotomies éveillées. Traversée d’images parfois crues, cette approche sensible nous invite à mieux comprendre la douleur pour l’apprivoiser.
Patrice, un agriculteur dont la jambe a été broyée par une machine, étonne les médecins par la vitesse à laquelle il récupère et sa capacité à dépasser la souffrance. Victime lui aussi de graves blessures, le gymnaste Samir Aït Saïd, qualifié pour les JO de Paris 2024, s’entraîne physiquement et mentalement à dompter la douleur depuis son plus jeune âge. De son côté, Mélanie, une jeune danseuse, s’est enfoncée dans la dépression depuis une banale arthroscopie du genou qui a mal tourné. Elle est soignée dans une clinique de réadaptation suisse que fréquente également Patrick, routier handicapé par des lancinations à la jambe consécutives à la pose d’une prothèse. Murielle, quant à elle, porte les stigmates (de multiples fractures non détectées) d’un syndrome rare et méconnu : une insensibilité congénitale à la douleur, susceptible de mettre sa vie en danger…
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2 réponses à “Santé. Anatomie de la douleur”
Une des clés de la douleur ? Elementaire mon cher Watson ! Le trop de glucose dans l’organisme ! Trop simple dira l’homme de la rue mais aussi le grand spécialiste car il faut, tout de même, trouver des raisons vraiment scientifiques et pas se contenter de raisonnements simplistes … La prochaine fois que vous aurez mal aux dents, supprimez tout sucre, fruits, pain, confiture chocolat, miel … juste pour voir.
J’aime beaucoup cette remarque, mais…
c’est hélas un peu plus compliqué (et même tellement complexe que l’on n’a encore que des explications partielles)
1 – oui, pour les caries dentaires ou les gingivites, la réduction des aliments sucrés calme très temporairement la douleur, tout en évitant d’aggraver la pathologie causale… mais c’est un cas très particulier, parce que la douleur est « ouverte » à l’environnement immédiat
2 – pour la douleur physique en règle générale, il y a inégalité fondamentale entre les individus – moins pour des raisons de « force de caractère » que pour des raisons de sécrétion d’endorphines et de la quantité de récepteurs aux endorphines que l’organisme accepte de synthétiser
sans compter bien d’autres facteurs sécrétés par l’organisme qui bloquent la transmission de la douleur au niveau de la möelle épinière ou des noyaux du thalamus… la célèbre « force de caractère » n’agissant qu’au niveau du cortex cérébral, et très mal (essayez de vous raisonner quand vous aurez une sciatique ou une inflammation de la gencive ou une fracture et vous comprendrez que le cerveau cognitif ne peut pas grand chose, contrairement aux sens qui peuvent apporter une diversion : musique ou film, parce que le cortex l’emporte alors sur le thalamus)
en résumé, selon que vous synthétiserez beaucoup ou peu d’opiacés naturels (et beaucoup ou peu de « substance P » et de récepteurs à tout cela + tout ce que l’on ignore encore de cet iceberg appelé la douleur physique) et selon que vous saurez trouver un dérivatif ou non, vous souffrirez beaucoup, modérément ou « moyennement » !