À l’approche des Assises de la Pêche et des Produits de la Mer, Les Pêcheurs de Bretagne (LPDB), la plus importante organisation de producteurs française, ont dévoilé un panorama détaillé de la pêche basé sur les données de leurs 619 navires adhérents, immatriculés de la Normandie au sud de l’Aquitaine. Ce rapport, qui analyse la taille des navires, les techniques de pêche, les espèces ciblées, les volumes débarqués et la valeur générée, offre une photographie précise de l’état de la production halieutique en France.
Diversité et importance économique
Le rapport des Pêcheurs de Bretagne met en lumière la diversité des navires pratiquant la pêche, en particulier le chalutage de fond. Contrairement aux idées reçues, cette technique n’est pas uniquement pratiquée par de grands navires industriels, mais également par de nombreux petits navires côtiers. En fait, près de 97 % des chalutiers de fond mesurent moins de 25 mètres et 34 % moins de 12 mètres. Cette diversité est cruciale pour maintenir un équilibre dans la filière de la pêche française, car elle permet de cibler une variété d’espèces et de répondre à des marchés diversifiés.
En chiffres, la flotte des Pêcheurs de Bretagne représente 15 % de la flotte française, emploie 22 % des marins français, débarque 30 % des volumes et génère 40 % de la valeur totale des débarquements de poisson en France. Cette organisation illustre bien la diversité de la pêche française, réunissant toutes les tailles de navires et toutes les techniques de pêche.
Défis et réalité de la pêche au chalut de fond
Le chalut de fond, souvent critiqué pour son impact environnemental, est en réalité une technique essentielle pour la pêche artisanale bretonne. Si cette méthode venait à être interdite, cela entraînerait la disparition de 5 grands navires et de 190 petits navires, perturbant gravement la filière. Yves Foëzon, directeur de l’Organisation de Producteurs Les Pêcheurs de Bretagne, souligne que le chalut de fond représente 48 % des apports en valeur et 42 % en volumes. Il est donc vital pour l’économie locale et pour la diversité de l’offre en produits de la mer.
Les Pêcheurs de Bretagne militent également pour un changement des habitudes de consommation des Français, en privilégiant les espèces locales plutôt que celles importées comme le saumon et le cabillaud. Consommer des produits de la mer français présente des avantages économiques, écologiques et sociaux. Cela permet de préserver des emplois locaux, de réduire l’empreinte carbone liée au transport des produits importés et de garantir des conditions de travail régies par les lois françaises.
Principales espèces eêchées
Les navires des Pêcheurs de Bretagne débarquent une grande variété d’espèces, avec plus d’une centaine différentes chaque semaine. Parmi les espèces pêchées en volume, on retrouve principalement la sardine, le merlu commun et la baudroie. En termes de valeur, les espèces dominantes sont la langoustine, la baudroie et le merlu commun.
L’analyse des données révèle que la moitié des volumes débarqués provient de navires de moins de 20 mètres, tandis que l’autre moitié est assurée par des navires plus grands. Cette complémentarité est essentielle pour le marché, qui nécessite une diversité d’apports. La flotte bretonne est également polyvalente, avec des navires pratiquant différents métiers selon les saisons et les espèces ciblées. Cette flexibilité permet de maintenir une offre variée tout au long de l’année.
Le panorama des Pêcheurs de Bretagne démontre que la pêche bretonne, et par extension française, repose sur une diversité et une complémentarité indispensables. Le chalut de fond, souvent mal compris, est un outil vital pour la pêche artisanale. L’interdiction de cette technique ou l’uniformisation des pratiques de pêche mettraient en péril la diversité de l’offre et la durabilité de la filière. Les Pêcheurs de Bretagne appellent donc à une meilleure compréhension des réalités de la pêche et à un soutien accru pour les techniques locales et durables.
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2 réponses à “Navires, Marins, Tonnages…Un panorama inédit des activités de pêche bretonne”
c’est un bilan tres interessant il est basé sur les 619 bateaux de cet OP il serait tres interessant et representerait une source de reflexion essentielle d’avoir pour les 3 régions couvertes les chiffres de tous les bateaux
Rassurez-vous pour l’Europe tout cela doit disparaître et devenir l’apanage des Hollandais,Belges et Espagnols, la France ne sera qu’un cloaque ou bordel à touristes décida Bruxelles! 164 malamoks au Guilvinec combien aujourd’hui? Pas de chômeurs, pas de drogués…Combien aujourd’hui grâce à Bruxelles et au Centre Démocrate qui succéda aux communistes à la mairie, ils ne juraient que par le tourisme et construisirent un port de plaisance! Qui a détruit la bretonité à GV les démocrassouillards de Bayrou le roi de la blanche.