Alors que des candidats à la députation se revendiquent ouvertement communistes en France, tout en voulant se faire passer pour des gentils défenseurs d’une idéologie permettant le bonheur de tous les hommes, ci-dessous un peu de pédagogie sur ce qu’a été le communisme et sur ce qu’il a engendré, partout où il est arrivé au pouvoir dans le monde.
Le communisme, en tant qu’idéologie, est né au milieu du XIXe siècle avec la publication du « Manifeste communiste » de Karl Marx et Friedrich Engels. Ce manifeste a jeté les bases du développement de l’idéologie communiste, qui prône une société sans classes où les moyens de production sont détenus collectivement. Cependant, la mise en œuvre des régimes communistes aux XXe et XXIe siècles a été marquée par une violence et une répression généralisées, entraînant la mort de millions de personnes. Les travaux de l’historien français Stéphane Courtois, notamment dans « Le livre noir du communisme« , fournissent un compte rendu détaillé de ces atrocités.
Les origines du communisme
Le communisme trouve ses racines dans les théories philosophiques et économiques de Karl Marx et Friedrich Engels. Le marxisme, comme on appelle leur théorie, critique le système capitaliste et postule que la lutte des classes est la force motrice du développement historique. Selon Marx, le prolétariat (classe ouvrière) finira par s’élever contre la bourgeoisie (classe capitaliste), ce qui conduira à une société sans classe et sans État.
La première grande mise en œuvre de l’idéologie communiste a eu lieu en Russie avec la révolution bolchevique de 1917, menée par Vladimir Lénine. La création de l’Union soviétique a marqué le début du communisme d’État, qui s’est rapidement étendu à d’autres régions du monde, notamment l’Europe de l’Est, l’Asie et l’Amérique latine.
Le 20e siècle et l’expansion du communisme
Si l’Union soviétique s’est effondrée en 1991, des régimes communistes continuent d’exister dans plusieurs pays, notamment en Chine, en Corée du Nord, au Viêt Nam, au Laos et à Cuba. Au XXe siècle, ces régimes se sont adaptés aux nouvelles réalités économiques tout en maintenant un contrôle politique strict.
Meurtres de masse et victimes des régimes communistes
Le livre noir du communisme de Stéphane Courtois estime que les régimes communistes ont été responsables de la mort d’environ 100 millions de personnes. Ces décès résultent d’une combinaison de purges politiques, de camps de travail forcé, de famines provoquées par l’homme et d’autres formes de violence soutenues par l’État.
L’Union soviétique
L’Union soviétique, sous la direction de Lénine et de Staline, a mis en œuvre des politiques qui ont conduit à des massacres et à des famines. La Grande Purge (1936-1938) a vu l’exécution de centaines de milliers de personnes perçues comme des ennemis de l’État. En outre, la collectivisation forcée de l’agriculture a entraîné l’Holodomor, une famine provoquée par l’homme en Ukraine qui a tué des millions de personnes.
La Chine
En Chine, le Grand Bond en avant (1958-1962) et la Révolution culturelle (1966-1976) de Mao Zedong ont été catastrophiques. Le Grand Bond en avant, qui visait à industrialiser rapidement le pays, a entraîné une famine qui a tué environ 45 millions de personnes. La révolution culturelle a donné lieu à des persécutions généralisées, à la torture et à l’exécution de ceux qui étaient considérés comme des contre-révolutionnaires.
Le Cambodge
Sous le régime des Khmers rouges dirigé par Pol Pot, étudiant parisien, (1975-1979), environ 1,7 million de personnes ont été tuées, soit un quart de la population du Cambodge. Les politiques radicales du régime comprenaient le travail forcé, les exécutions massives et la famine.
Corée du Nord
La Corée du Nord reste l’un des États communistes les plus répressifs et les plus secrets. Le régime de Kim Il-sung et de ses successeurs a été marqué par de graves violations des droits de l’homme, notamment des exécutions arbitraires, des camps de travail forcé et une famine généralisée, en particulier dans les années 1990, qui aurait tué des centaines de milliers de personnes.
Le rôle de l’idéologie dans les massacres
L’idéologie communiste, qui met l’accent sur la lutte des classes et l’élimination des ennemis présumés, a souvent justifié des mesures extrêmes pour maintenir le contrôle. Des dirigeants comme Staline, Mao et Pol Pot ont utilisé la rhétorique idéologique pour rationaliser la violence de masse, la considérant comme nécessaire pour parvenir à une société sans classes.
L’héritage des massacres communistes continue toutefois d’être minimisé par certains historiens et chercheurs qui ont eux mêmes, dans leur jeunesse notamment, défendus le communisme. Ces derniers affirment que ces atrocités étaient une perversion des vrais principes communistes, tandis que d’autres, dont Courtois, soutiennent que la violence était inhérente à l’idéologie elle-même. La discussion autour de ces événements est cruciale pour comprendre l’impact historique du communisme et l’importance de la sauvegarde des droits de l’homme.
L’histoire du communisme est marquée par de grandes promesses d’égalité et de justice, mais elle s’est souvent soldée par d’immenses souffrances et des pertes humaines. Le travail de Stéphane Courtois dans « Le livre noir du communisme » met en lumière la sombre réalité des régimes communistes, soulignant la nécessité d’être vigilant face aux idéologies totalitaires qui peuvent conduire à la violence de masse.
La compréhension de cette histoire est essentielle pour éviter que de telles tragédies ne se reproduisent à l’avenir. Quand on lit le programme du Nouveau Front Populaire, il y a de quoi être très inquiet…
Bibliographie sur le communisme
Théorie du communisme
« Le Manifeste du parti communiste » de Karl Marx et Friedrich Engels. Texte fondateur de l’idéologie communiste, exposant les principes et les objectifs du communisme.
« Le Capital : Critique de l’économie politique » de Karl Marx. Une analyse approfondie du capitalisme et de ses impacts socio-économiques, proposant le communisme comme alternative.
Critiques du communisme
« Le livre noir du communisme » édité par Stéphane Courtois. Un compte rendu détaillé des crimes, de la terreur et de la répression sous les régimes communistes, estimant le nombre de morts à environ 100 millions.
« La route du servage » de Friedrich Hayek. Une critique de la planification centrale et du totalitarisme, affirmant que le socialisme et le communisme mènent à la tyrannie.
Évocation des massacres
« Mao : L’histoire inconnue » de Jung Chang et Jon Halliday. Une biographie révélant le régime brutal de Mao Zedong, responsable de la mort de nombreuses personnes en Chine.
« L’Archipel du Goulag » d’Alexandre Soljenitsyne. Un ouvrage fondamental décrivant le système de camps de travail forcé de l’Union soviétique et son bilan humain.
Témoignages
« Les cygnes sauvages : Trois filles de Chine » de Jung Chang. Les mémoires d’une famille qui s’étend sur trois générations et donne un aperçu personnel de la vie dans la Chine de Mao.
« Une journée dans la vie d’Ivan Denissovitch » d’Alexandre Soljenitsyne.Un portrait fictif mais réaliste d’une journée dans la vie d’un détenu d’un camp de travail soviétique.
L’ensemble de ces livres donne une vue d’ensemble de la théorie communiste, de ses critiques, des horreurs des meurtres de masse sous les régimes communistes et des témoignages personnels de ceux qui ont vécu ces périodes.
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5 réponses à “Législatives 2024. Le communisme, l’idéologie aux dizaines de millions de morts”
« Pol Pot, étudiant à Paris (1975-1979)… »
Vous devez clarifier votre propos. Ces dates correspondent à la période du régime de Pol Pot, pas à celle de ses études à Paris.
100 millions de morts par le communisme dont 21 millions contre le régime nazis par l’ex URSS. Le capitalisme depuis la guerre de 1914 1918 10 millions de morts pour sabrer le social, la revanche 1939-1945 et le Japon par les USA 65 millions de morts au total. Puis jusqu’au Vietnam Corée Irak Iran puis Irak Syrie Lybie Afghanistan 10 millions de morts et tous les conflits en Afrique, en Amérique du Sud 6 millions de morts avec génocides en Afrique pour les ressources naturelles. Le capitalisme c’est autant de morts sinon plus puisque le vouloir des USA pour la suprématie du dollars fait beaucoup de guerre comme en Ukraine actuelle ou en Palestine par le capitalisme ambiant. Coluche avait son avis « le communisme c’est l’exploitation de l’homme par l’homme le capitalisme c’est le contraire » et il avait raison à 1000 %. Donc l’article par cette période de guerre démontre que l’un ou l’autre de ces idéologies est similaire. Je dirais que le capitalisme vit de la consommation effréné et aussi par l’armement que l’on consomme de 6’000 milliards par année donc de la pollution avec l’augmentation de la population on va aller nul part. Nous ne tiendrons par le 100’000eme de la périodes des dinosaures ou on s’autodétruira bien avant ou avec une destruction planétaire d’une énorme météorite ou un bouleversement magnétique du soleil ou de la terre avec de terribles bouleversements climatiques qui nous forcerons à nous calmer.
PARTOUT où l’idéologie communiste, basée sur les élucubrations d’un « penseur », fils et petit fils de rabbin a été mise en oeuvre , elle s’est traduite par la disparition des droits individuels dont celui « à la vie » , sur des procédures judiciaires sans fondement débouchant sur des massacres ou de l’esclavagisme. PARTOUT ce furent les mêmes dérives « autoritaires » , le refus de reconnaître ses propres erreurs mais d’en charger telle o telle partie de la population accusées de sabotage ou d’espionnage … La gauche et ses théorie de partage des richesses ne cherche qu’à plaire à celles et ceux qui veulent profiter du travail des autres ….
Bonjour, je ne peux m’empêcher de laisser un commentaire, car je termine la lecture des mémoires d’une princesse russe issue d’une vieille famille de la dynastie des rourikides, la famille Wiazemski, mémoires d’une courte vie dans laquelle elle a été témoin des exactions et des exécutions barbares, arbitraires et gratuites commises par les Bolchewiks sur les membres de sa famille et d’autres, sans jugement préalable. A lire absolument. Mémoires de la princesse Lydia Wassiltschikow.Horrifiant.
Voir aussi « tcheka » et en particulier « moise salomonowitsch uritzki »
http://www.museumofthejewishcrimes.org/en/bolshevism/criminals/moisei-uritsky/
https://en.m.wikipedia.org/wiki/Moisei_Uritsky