Donner à la jeunesse l’envie de rester vivre au pays, voilà un objectif souvent évoqué en théorie mais difficile à atteindre en pratique pour de nombreux pays d’Afrique et du Moyen-Orient. Une récente enquête d’opinion réalisée au Maroc vient une fois de plus le démontrer.
Quand le Sénégal veut lutter contre l’émigration
Au mois de novembre 2023, face à une importante émigration de ses ressortissants vers l’Europe, notamment les îles Canaries, le président du Sénégal ordonnait de nouvelles mesures d’urgence, s’inscrivant dans un plan décennal de lutte contre l’émigration irrégulière.
Citant un communiqué publié après le conseil des ministres, le journal Le Monde indiquait le 9 novembre que le président du Sénégal Macky Sall avait demandé à son gouvernement « des mesures sécuritaires, économiques, financières et sociales d’urgence afin de neutraliser les départs d’émigrants à partir du territoire national ». En précisant par ailleurs que cette politique devra « associer les ministres de l’intérieur, des armées, de la jeunesse et de la pêche».
Des initiatives qui, si elles ont le mérite d’exister ici et là sur le continent africain, ne parviennent pas à endiguer une tendance de fond : en 2018 déjà, une étude rapportait qu’environ un Africain subsaharien sur deux comptait migrer en Europe.
Un Marocain sur trois souhaite quitter le pays
Le 7 juin dernier, l’institut Arab Barometer (réseau de recherche menant des enquêtes d’opinion publique au Moyen-Orient et en Afrique) a publié les résultats d’un sondage portant sur l’opinion publique marocaine.
La publication rapporte que 35 % des Marocains envisagerait de quitter leur pays. Si cette proportion est relativement stable par rapport à l’étude précédente (34 %), il faut surtout retenir que cette volonté d’exil est particulièrement présente parmi les jeunes générations. Plus de la moitié (55 %) des Marocains âgés de 18 à 29 ans déclarent qu’ils ont l’intention de quitter leur pays quand, dans le même temps, « seulement » un quart (24 %) de leurs homologues plus âgés déclarent avoir pensé à émigrer.
Les hommes sont également plus enclins à quitter le Maroc que les femmes (45 % contre 25 %).
L’Occident est la destination privilégiée
Sur le plan socio-économique, environ quatre Marocains sur 10 ne parvenant pas à boucler leurs fins de mois envisagent l’émigration. Contre seulement 29 % de ceux qui sont plus aisés. Par ailleurs, les Marocains ayant fait des études supérieures sont davantage tentés par ce départ que les moins diplômés.
La majorité des Marocains citent les facteurs économiques comme principale raison d’émigrer (45%). Moins d’un cinquième cite les possibilités d’éducation (18%), la corruption (15%) ou les raisons politiques (13%), tandis qu’un sur dix (11 %) souhaite émigrer pour retrouver sa famille.
Pour ceux qui envisagent de quitter le Maroc, l’Occident est clairement la destination privilégiée. Les pays préférés sont les États-Unis (26 %), la France et le Canada (23 % chacun), l’Italie et l’Espagne (22 % chacun) et l’Allemagne (19 %), entre autres.
À noter enfin que sur ces 35 % de Marocains souhaitant émigrer, la moitié d’entre eux envisagent de le faire même s’ils n’obtiennent pas les visas nécessaires pour partir légalement.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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6 réponses à “Émigration. Un Marocain sur trois penserait à quitter son pays : la France 2e destination privilégiée”
« Un Marocain sur trois souhaite quitter le pays »
Deux qui restent au bled pour cultiver le chichon et un qui vient chez nous pour le dealer .
Et pourtant, que je sache, et à moins que j’ai loupé une info à ce sujet, ce pays n’est pas en guerre.
Alors pourquoi viennent-ils mettre la pagaille chez nous quand ils sont incapables de se révolter contre un système (royauté…) qui à priori ne leurs convient pas ?…
Etonnant n’est-il pas ?…
La remigration doit être rendu désirable par des incitations de toutes natures il faut les dégoûter de rester en France
Venez…Venez…vous asseoir à la bonne table de l’Occident…Tout est gratos ou presque…Même pas obligés de travailler…dealer peut-être à la rigueur.
« Aller, venez Milord, vous asseoir à ma table, il fait si froid dehors, ici c’est confortable… »
Et dépéchez-vous, çà ne va pas durer.
Déjà neutraliser les assoces ethno-masochistes qui les choient à nos frais.
Ne vous inquiétez pas vous commencez à dégoûter toute la planète avec votre racisme et votre nombrilisme de fragiles.