Les maires de communes bretonnes ayant maille à partir chaque été avec des gens du voyage s’installant sans autorisation sur leur territoire pourraient trouver de l’inspiration dans la récente action de l’édile de Saint-Molf, en pays de Guérande (Loire-Atlantique).
L’affaire a largement dépassé les frontières de la Presqu’île guérandaise et de la Brière puisqu’un article du journal le Figaro a traité du sujet le 11 juin.
Gens du voyage : pas de fatalité pour le maire de Saint-Molf
Ce problème n’est pas nouveau car, dans le sud de la Bretagne, des communautés des gens du voyage ont pris l’habitude de s’installer depuis longtemps à l’approche de l’été dans les villes du littoral, mettant souvent les municipalités locales devant le fait accompli.
Une fatalité qu’a refusé le maire de Saint-Molf dimanche 9 juin. En milieu d’après-midi, les habitants de la commune voyaient arriver une cinquantaine de caravanes de gens du voyage qui s’installaient dans la foulée, et sans permission, sur une aire à proximité du bourg. Non sans avoir déplacé au préalable des blocs de béton bloquant l’accès du site.
Scène plutôt inhabituelle en pareille situation, ce campement illégal était encerclé peu de temps après par un dispositif de gendarmerie. Élections européennes obligent, Hubert Delorme, maire sans étiquette de Saint-Molf était responsable d’un bureau de vote de la commune à ce moment-là. Ce qui ne l’a pas empêché de contrôler à distance les opérations.
Avec un bilan efficace : les caravanes des gens du voyage quittaient Saint-Molf et ses 3 000 habitants trois heures plus tard. Un fait suffisamment rare pour être signalé qui ne doit cependant rien au hasard : auprès du Figaro, l’édile confie avoir tout simplement tenu un « langage de fermeté et de dissuasion » auprès de ces visiteurs non conviés en s’appuyant sur ses arrêtés municipaux.
Des amendes dissuasives de 1 500 € par véhicule
« J’ai demandé à simplement leur faire comprendre qu’ils n’étaient pas les bienvenus et que je ne me laisserai pas faire ». Un refus qui s’est notamment concrétisé par la menace d’une pluie d’amendes. Ce qui a eu pour effet de décourager les propriétaires des caravanes qui ont finalement fait demi-tour.
Sur place, c’est donc l’adjoint à la sécurité d’Hubert Delorme qui a fait savoir aux gens du voyage qu’ils risquaient une amende de 1 500 € par véhicule s’ils stationnaient sur les terrains de loisirs de la commune. Ultime conseil de l’édile breton : « Il faut taper au portefeuille, et ne pas promettre de lever les sanctions en cas de départ ».
Un maire de Saint-Molf qui trouve par ailleurs anormal « d’accompagner ces populations qui, lorsqu’elles s’installent de manière illégale, volent l’eau et l’électricité de la collectivité, sans parler des bennes à ordures que nous devons aménager. Si nous tolérons cela, alors nous ne sommes plus tous égaux devant la loi, alors nous ne sommes plus en République ». Ce constat frappé du sceau du bon sens semble pourtant échapper bien souvent aux pouvoirs publics…
Enfin, il faut préciser que, comme bien des communes du Sud Bretagne, Saint-Molf a gardé quelques mauvais souvenirs de ces installations illégales de caravanes de gens du voyage. « Leur passage laissait des terrains ravagés, des déchets, et nous avions même eu, une fois, une vache blessée par un coup de feu », a rappelé le maire. Une forme de tourisme dont une ville peut effectivement se passer…
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Saint-Molf (44). En 3 heures, le maire fait expulser 50 caravanes de gens du voyage”
Si ils veulent continué a vivre de cette façon les gens du voyage , n’ont qu’a immigré dans le grand est russe, il y a de la place .
brevo ! belle mentalité de refiler ses problèmes aux autres….
Ces gens ont le droit de s’installer où ils veulent car, comme le disait Jean-Jacques Rousseau dans le Contrat Social, « Les fruits sont à tous et la terre n’est à personne ».
Alors, allez où bon vous semble, dans la propriété de Mélanchon à Montargis, dans le verger du voisin, ramassez les fruits à pleins paniers, mangez et déféquez à souhait. La Terre est à tout le monde.
Il y a aussi de la place en Ukraine dans les territoires qui n’ont pas encore été libérés par les Russes.