Il n’y a pas qu’en France qu’une large partie de la population n’a désormais plus confiance dans certains médias ainsi que dans les principaux responsables politiques. Au début du mois de mai dernier, la NDR, service public audiovisuel de plusieurs Länder du nord de l’Allemagne, a réalisé un sondage auprès d’environ 17 800 participants. Cette enquête d’opinion, intitulée « La démocratie sous pression ? », a rapporté que deux tiers des Allemands interrogés n’ont pas ou peu confiance dans le gouvernement fédéral.
Médias et politiciens ont perdu la confiance des Allemands
Mais l’un des points fondamentaux à retenir de ce sondage est la réponse à la question de savoir quel degré de confiance accordent les citoyens allemands dans les médias du pays. 16 % des sondés ont ainsi indiqué qu’ils n’avaient « pas confiance » dans ces médias, quand 40 % ont quant à eux déclaré avoir « peu confiance ». Pour un proportion totale d’Allemands défiants avoisinant donc les 56 %.
Cette défiance est encore plus grande vis-à-vis des politiciens allemands. 75 % des participants au sondage ont indiqué qu’ils se méfiaient des partis politiques. Par ailleurs, près de 90 % ont confirmé l’affirmation « Beaucoup de politiciens ne pensent qu’à leur réélection et pas au long terme ».
85 % étaient quant à eux d’accord avec la phrase « Certaines vérités ne sont pas dites en politique, par peur d’une trop grande opposition ». Il n’est donc pas surprenant que les utilisateurs de la NDR portent également un regard critique sur le Parlement : plus de la moitié (53 %) n’ont que peu ou pas du tout confiance dans le pouvoir législatif.
Le droit de vote des étrangers ne fait pas recette
En ce qui concerne les éventuelles solutions face à cette « crise démocratique », la demande de plus de transparence ou d’une plus grande volonté d’explication de la part des acteurs politiques a obtenu les taux d’approbation les plus élevés avec 55 % dans les deux cas. De plus, près de la moitié des personnes interrogées approuvent encore les référendums, qui arrivent en troisième place à cette question.
En revanche, la proposition des auteurs du sondage « Les personnes sans nationalité allemande ayant le droit de rester devraient pouvoir voter de manière générale » a été massivement rejetée par les Allemands interrogés puisque seuls 7 % d’entre eux l’ont approuvée.
Autre similitude avec le cas français, la polarisation de plus en plus forte des opinions politiques. À ce titre, 45 % des Allemands sondés estiment qu’une interdiction du parti AfD (« Alternative pour l’Allemagne ») « renforcerait certainement » (16 %) ou « aurait tendance à renforcer » (29 %) la démocratie.
La crainte des représailles de la part des gauchistes ?
À l’inverse, 46 % des participants à l’enquête d’opinion perçoivent une interdiction de l’AfD comme un affaiblissement de la démocratie.
Cette même fracture de l’opinion allemande est aussi apparue à la question de savoir si l’on pouvait encore exprimer librement son opinion en Allemagne. Une majorité d’utilisateurs de la NDR (52 %) a estimé que « oui », quand 47 % ont coché la case « Il vaut mieux être prudent ».
Plus intéressant encore, le groupe de ceux qui appellent à la prudence a été invité à indiquer les raisons qui pourraient justifier une telle prudence. La réponse « On est trop vite mis dans un case politique quand on n’est pas d’accord » est arrivée en tête (88 %). Devant la crainte de l’hostilité et de la violence (55 %) quand 49 % des interrogés ont déploré les règles et les tabous linguistiques. Enfin, 26 % de ces Allemands « prudents » ont expliqué craindre des « représailles » professionnelles.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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Une réponse à “Allemagne. Plus de la moitié des Allemands défiants à l’égard des médias”
Les médias boches sont à la solde du patronat qui veut de la main d’oeuvre à bon marché comme les bâtards de France.