Le Rassemblement national arrive en tête dans une très large majorité des communes bretonnes à l’occasion des élections européennes 2024 avec des scores d’une hauteur et d’une ampleur inédite. A quelques semaines des élections législatives, il pourrait même y avoir à l’horizon, l’élection d’un ou de plusieurs députés Bretons du RN eu égard des scores et de possibles triangulaires dans certaines circonscriptions.
Mais un coup d’oeil sur la carte des votes en Bretagne administrative (et même en Bretagne historique), permet de s’apercevoir également de quelque chose d’assez flagrant : les métropoles (Rennes, Nantes, Brest), et quelques villes qui sont sous leur giron, votent dans des proportions très importantes à gauche ou LREM, et de façon totalement opposée à tout le reste de la Bretagne, ruralité comme villes moyennes. Ces métropoles sont accompagnées dans cette « fracture sociologique », par les principales côtes touristiques de Bretagne, où résident les plus privilégiés de Bretagne.
Ainsi Saint-Malo, Saint Lunaire, Dinard, Carnac, Sarzeau, Fouesnant, Perros-Guirrec… toutes ces communes pleines d’argent et de retraités, se sont largement distinguées du reste de la Bretagne qui a mis Jordan Bardella en tête. La carte du Télégramme ci-dessous est flagrante à ce sujet.
Il est à noter que la plupart des communes dans lesquelles les élus, souvent de gauche, avaient pris position pour les migrants et pour leur accueil (on pense notamment à Callac, à Pleyber Christ, Dol de Bretagne, Saint-Brévin les Pins, pour ne citer que des cas récents), c’est Jordan Bardella qui arrive en tête, là encore.
Peut être serait-il temps de se remettre en question du côté des élus, souvent élus par des minorités d’électeurs depuis des lustres, et qui semblent fermer totalement les yeux sur les priorités affichés des votants (57,08% de participation). « La Bretagne n’a pas changé, elle reste une terre d’ouverture et d’engagement » indique le Président de Région Chesnais-Girard au Télégramme.
Attendra-t-il un RN à 50% partout, et une Bretagne rongée par le trafic de drogue, saturée par l’immigration, défigurée par le bétonnage et menacée par l »insécurité permanente pour comprendre, enfin, que les Bretons attendent autre chose, et notamment les Bretons de la périphérie, qui voient ce que deviennent les métropoles et qui ne veulent pas cet avenir pour leurs enfants ?
Les résultats de ces élections européennes vont laisser place à une intense bataille pour les élections législatives, scrutin traditionnellement moins favorable (car permettant copinages, alliances, arrangements) au RN notamment. Il faudra voir si la dynamique se poursuit. Une chose est certaine : la fracture semble largement consommée entre des privilégiés économiquement, et des urbains, qui votent majoritairement à gauche et à l’extrême gauche, et les classes moyennes et ouvrières, qui votent désormais largement RN. Cette rupture est également vraie générationnellement, puisque dans toute la France, le RN est en tête chez les plus jeunes, chez les 35-49 ans…et que seuls les boomers et les retraités semblent « résister » à la vague bleue.
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4 réponses à “Elections Européennes 2024. La fracture entre Bretagne des métropoles et des privilégiés et Bretagne périphérique ?”
IL EST VRAI QUE VOUS NE SEMBLEZ PLUS CAPABLE DE LIRE LES ELECTIONS LES GENS DU PAYS REMARQUENT BIEN QU’ils ne sont plus chez eux !!!!
les étiquettes et les partis on s’en fou !!! il est temps de rendre à LA FRANCE sa beauté sa générosité sa sécurtié et même le pouvoir d’achat avons nous réfléchi sur ce qui est la nécessité de vivre avec toutes ces PUB merciques ??? IL EST VRAI QUE LES PATRONS AVEC UN SALAIRE NE PERMETTANT PAS DE VIVRE SONT STUPIDES ET ILS ONT LA fierte SI ILS LE VEULENT DE FORMER LEUR EMPLOYES !!! la misère c’était au temps ou un enfant de 12ans était exploités !!!
AMITIES
oui les copines ! mais les carottes sont cuites , fallait voter autrement en 2022
les bretons deviennent des français comme les autres
Naîvement, J’ai mis longtemps à admettre et surtout comprendre l’existence des bobos-gauchos comme des islamo-gauchistes. Ceux qui l’affirmaient n’étaient donc pas des complotistes !