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À la découverte de l’Irlande : Héritage, Revendications et Avenir

Depuis des siècles, l’Irlande est le foyer d’une identité culturelle riche et diversifiée, imprégnée de traditions millénaires et d’une langue ancestrale, l’irlandais. Les Irlandais sont des Celtes insulaires, ils se sont établis sur l’île vers 500 av. J.C. L’Irlande est une terre fortement chrétienne, comme en témoigne l’évangélisateur et patron de l’Irlande, Saint Patrick. Les religieux irlandais, par la spiritualité celtique, ont contribué à la théologie chrétienne et à la vie spirituelle en Europe, laissant un héritage durable qui continue d’être étudié et célébré aujourd’hui, à l’exemple du livre de Kells, chef d’œuvre de l’eluminure médiévale témoignent de l’héritage riche de l’Irlande.

En Irlande, comme en Europe, l’héritage historique est mêlé entre mythes et réalités, comme l’illustre héros national Brian Boru, roi irlandais du Xe célèbre pour avoir unifié l’Irlande sous son règne et pour avoir remporté une victoire décisive à la bataille de Clontarf en 1014 contre les Vikings.

La langue irlandaise est un autre pilier de l’identité irlandaise, ayant survécu à des siècles de domination et de répression. Bien que son usage quotidien ait diminué au fil du temps, l’irlandais demeure une langue vivante, imprégnant la littérature, la musique et la culture de l’Irlande. Des efforts continus sont déployés pour préserver et promouvoir cette langue ancienne, témoignant de son importance en tant que lien vital entre le passé, le présent et le futur.

Revendications

L’Irlande sous domination anglaise : lutte pour l’indépendance.

L’histoire de l’Irlande est marquée par une longue lutte pour l’indépendance. À partir du XIIe siècle, l’Irlande subit une série d’invasions et d’occupations anglaises, cela a forgé le caractère irlandais, à la fois combattif et résilient. L’année 1798 demeure gravée dans l’histoire irlandaise comme un chapitre tumultueux et tragique de la lutte pour l’indépendance. Les United Irishmen, figures emblématiques de la résistance irlandaise, ont symbolisé cette détermination populaire face à l’oppression britannique. Leur engagement dans la Rébellion de 1798 a été un acte fort contre la domination britannique. Cependant, cette rébellion a été violemment réprimée, entraînant le massacre de nombreux patriotes irlandais par les forces impériales britanniques. L’exécution de Robert Emmet en 1803, à l’âge de seulement 23 ans, après sa tentative courageuse de mener un soulèvement à Dublin, a ajouté un autre sombre chapitre à cette période tumultueuse. Ces événements ont incité l’Empire britannique à promulguer l’Acte d’Union de 1801, qui a officiellement uni l’Irlande et la Grande-Bretagne. Cependant, loin de mettre fin à la résistance, cet Acte a alimenté de nouvelles révoltes, la révolte de 1801 étant une continuation directe de celle de 1798, témoignant de la persistance du désir d’indépendance du peuple irlandais. Les XIXe et XXe siècles ont ainsi vu l’émergence de divers mouvements nationalistes irlandais.

Le mouvement pour l’indépendance : figures et événements clés.

Le début du XXe siècle a été une période de bouillonnement politique avec la formation de groupes tels que le Sinn Féin et l’Irish Republican Brotherhood (IRB). La rébellion de Pâques 1916, bien que réprimée brutalement, a été un tournant décisif.

“Jail Journal” de John Mitchel et “The Coming Revolution” de Patrick Pearse sont deux œuvres emblématiques de la littérature irlandaise du XIXe et du début du XXe siècle. Écrites par des figures clés du mouvement irlandais, ces textes résonnent encore aujourd’hui par leur passion et leur engagement pour la liberté de l’Irlande. “Jail Journal” relate les expériences de John Mitchel lors de son emprisonnement pour son activisme, offrant un aperçu saisissant de la brutalité de l’occupation britannique. Ce livre a grandement inspiré Patrick Pearse, l’auteur de “The Coming Revolution”, connu pour son rôle de leader de l’insurrection de Pâques 1916, il évoque la vision d’un futur libéré de l’oppression étrangère, inspirant des générations d’irlandais. Ces œuvres ont inspiré le nationalisme moderne en Europe au cours du XX ème siècle, comme le nationalisme breton, corse ou bien gallois. Des leaders comme Patrick Pearse, James Connolly et Éamon de Valera ont inspiré des générations de militants à travers l’Europe. Ils sont des témoignages puissants de la lutte pour la souveraineté nationale et de la quête perpétuelle de justice et de dignité.

La guerre d’indépendance irlandaise (1919-1921), dirigée par l’Armée républicaine irlandaise (IRA) sous des leaders comme Michael Collins, a abouti à la signature du Traité anglo-irlandais en 1921. Ce traité a établi l’État libre d’Irlande, tout en maintenant l’Irlande du Nord sous domination britannique, posant ainsi les bases de conflits futurs. En effet, la période connue sous le nom de « Na Trioblóidí » (Les années troubles), qui a duré de 1968 à 1998, a été marquée par des affrontements entre nationalistes irlandais (républicains et catholiques) et unionistes britanniques (protestants et monarchistes). L’Irlande porte encore aujourd’hui les cicatrices de ce conflit. De plus, le récent Brexit ravive les tensions concernant l’Irlande du Nord. En effet, l’Irlande reste membre de l’Union européenne, tandis que l’Irlande du Nord ne l’est plus, créant ainsi une incohérence que seule une administration peut engendrer, et réactivant les divisions entre l’Angleterre et l’Irlande.

Avenir : All for Ireland.

Aujourd’hui, l’Irlande est confrontée à des pressions économiques, sociales et culturelles menaçant sa stabilité. Les conséquences du Brexit, l’invasion migratoire, une fiscalité élevée, une crise du logement et une baisse du niveau de vie préoccupent de nombreux Irlandais. Pourtant, l’Irlande moderne est une nation dynamique et en pleine croissance. Depuis l’accord de paix du Vendredi saint en 1998, l’île a bénéficié d’une période de relative stabilité et de prospérité. La République d’Irlande, membre de l’Union européenne, est devenue l’une des économies à la croissance la plus rapide, surnommée le “Tigre celtique”. Dublin, sa capitale, est un centre culturel et technologique de premier plan. Cependant, ces défis marquent un frein à la prospérité et au développement de l’Irlande. Malgré cela, un nouvel espoir émerge avec le National Party Irlandais (NP), qui représente un tournant significatif dans le paysage politique irlandais. En effet, il est le premier groupe nationaliste formé en Irlande depuis 2016, offrant ainsi une nouvelle perspective et des solutions potentielles aux défis auxquels le pays est confronté.

Depuis sa création, il a rapidement émergé comme un acteur central, organisant les plus grandes conférences nationalistes à travers le pays. Un aspect unique du National Party est sa section jeune, le Óige Náisiúnach, dirigé avec passion et dévouement. Ils sont actifs dans tout le pays. Cette section jeunesse, une première dans le mouvement nationaliste, démontre son dynamisme et l’engagement du NP envers l’avenir de l’Irlande. L’essence même du NP réside dans sa vision pour l’Irlande, inspirée par les paroles de Patrick Pearse : “not free merely but Gaelic as well, not Gaelic merely but free as well”. Cette vision se concrétise dans des initiatives audacieuses telles que la transformation de toutes les écoles primaires et lycées en « Gaelscoileanna », (école intégralement en irlandais) reflétant ainsi un profond attachement à la langue. En outre, le NP se distingue par son indépendance vis-à-vis des influences britanniques, se positionnant comme le seul groupe nationaliste n’ayant aucun liens avec des loyalistes britanniques. À travers son engagement envers l’Irlande et son peuple, le NP représente un espoir pour un avenir authentiquement irlandais, libéré de toute influence étrangère et ancré dans les valeurs et les traditions de la nation.

Ce mouvement, s’inscrit dans la longue tradition irlandaise, cherche à revitaliser la scène politique irlandaise en défendant l’indépendance de l’Irlande, en priorisant les citoyens irlandais dans l’accès au logement et à l’emploi, en s’opposant à l’immigration excessive. Le peuple irlandais s’est honoré en manifestant, dans tout le pays, contre l’installation de migrants. La réaction populaire est la première condition à la rémigration.

Par ailleurs, le National Party cherche à renforcer ses liens avec d’autres mouvements nationalistes européens, conscient de l’importance cruciale de la solidarité entre les peuples européens pour défendre l’Europe. Cet objectif se reflète dans leur participation aux élections européennes du 9 juin, où ils aspirent à faire entendre la voix des patriotes européens au Parlement. En poursuivant cette démarche, le National Party vise à défense une irlande irlandaise et une europe européenne.

Matisse Royer

Crédit photo : DR

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3 réponses à “À la découverte de l’Irlande : Héritage, Revendications et Avenir”

  1. Gaï de Ropraz dit :

    Un article de plus de 100 lignes (Comptez les vous-mêmes !) pour en fin de page, en deux lignes mettre en exergue une évidence que tout le monde connaît et reconnaît, et qui est celle que “”le National Party vise à défendre une Irlande irlandaise et une Europe européenne”” !!! Il y a vraiment de quoi hausser ses épaules ! …
    Ce problème (L’invasion humaine territoriale) est le problème de TOUS les pays d’Europe !!!

  2. Jacinthe Lafrenaye dit :

    La perfide Albion a sévi aussi en Nouvelle-France (Québec). Les Anglais ont brûlé des maisons, des troupeaux entiers et pendu nos Patriotes lors de la Résistance de 1837. Ils ont déporté plus de 10,000 de nos frères Acadiens de 1755 à 1763 car ceux-ci ne voulaient pas faire serment à la reine d’Angleterre.
    La domination britannique s’exerce encore aujourd’hui, dont un exemple des plus récents: Boris Johnson qui interdit Volodymyr Zelensky, président de l’Ukraine, de signer un traité de paix avec la Russie.
    Les Anglais sont un déchet de l’humanité, comme leurs descendants États-uniens.

  3. Gaï de Ropraz dit :

    Je suis entierement d’accord avec Jacynthe.

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