Depuis 2022, la création d’un centre de rétention administrative (CRA) à Nantes, annoncée par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la maire socialiste Johanna Rolland, fait débat. Cette initiative, visant à accueillir des étrangers en situation irrégulière en attente de leur expulsion, a été discrètement soutenue par la municipalité malgré l’opposition des partis écologistes et de la gauche radicale.
Rejet par la fédération départementale du PS
Le 28 mai, la fédération de Loire-Atlantique du Parti socialiste a officiellement exprimé son opposition à ce projet, marquant une rupture avec la position jusque-là réservée des élus locaux. Ce communiqué dénonce une « diversion politique » de Gérald Darmanin et s’inscrit dans le contexte des élections européennes de juin 2024. Cette prise de position contraste fortement avec l’attitude de la mairie de Nantes, qui avait jusqu’ici discrètement accompagné le projet.
Karim Benbrahim, premier secrétaire fédéral du PS en Loire-Atlantique, affirme que cette position reflète un consensus au sein de la fédération. Cependant, la question des 19 mois de silence reste en suspens. En 2022, Pascal Bolo, adjoint municipal aux finances, avait publiquement soutenu le projet, le justifiant par la délinquance liée aux étrangers en centre-ville.
La réaction de La France Insoumise (LFI) ne s’est pas fait attendre. Marina Ferreuela, référente LFI, a salué sur les réseaux sociaux ce « joli sursaut » du PS, tout en critiquant l’ambiguïté persistante de la mairie de Nantes sur ce sujet.
Contexte politique et perspectives
Selon Ferreuela, la majorité socialiste du conseil municipal, anticipant les municipales de 2026, montre des signes de fébrilité. Cette préoccupation sécuritaire est illustrée par l’annonce de l’extension du système de vidéosurveillance au-delà des accords avec les écologistes. Rolland, selon elle, risque de perdre le soutien de sa base militante en adoptant des positions perçues comme trop alignées sur celles de la droite et de l’extrême droite. Une base militante qui semble toutefois totalement déconnecté, ou aveugle à l’état de déliquescence totale de la ville de Nantes depuis quelques années, notamment du fait de l’immigration incontrôlée.
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4 réponses à “Immigration à Nantes : la création du CRA divise les socialistes”
Comme chacun sait, Nantes s’effondre.
Et se poser simplement la question de savoir si un CRA (centre de retention administrative) est utile ou pas, alors que c’est une évidence au vu du délabrement de la ville, démontre l’absurdité des partis de Gauche.
Pas trop dur de diviser les socialistes, comme pour les cellules, il suffit qu’il y en est deux et le bordel commence. Mais le train de leurs convictions se fracasse toujours sur le mur de la réalité, sauf peut-être pour les écolos coincés dans leur univers, pour lesquels cette réalité n’existe pas.
tous les clandestins en liberté dans les rues, c’est simple, non?
Ces centres sont inutiles, puisque les clandestins s’en evadent, y foutent le feu ou en sont sortis par des associations.