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Eau potable. Une tarification saisonnière expérimentée à Toulouse

Après un début d’année 2024 particulièrement pluvieux, la question d’une potentielle sécheresse et d’un manque d’eau potable durant la saison estivale peut paraître incongrue.

Pour autant, il ne faut pas oublier l’année 2022 qui avait vu les cinq départements bretons être concernés par des mesures de restriction d’usage de l’eau. En septembre de cette même année, la préfecture des Côtes d’Armor redoutait même « un risque sérieux de rupture de l’alimentation en eau potable » dans les semaines suivantes en raison d’un niveau des ressources extrêmement bas.

Par chance pour les Costarmoricains, cette rupture n’a finalement pas eu lieu. Toujours est-il que la question de la gestion des ressources en eau potable demeure un sujet primordial.

Vers une tarification saisonnière à Toulouse

Mais la Bretagne n’est pas la seule région à être concernée par ce problème. En Occitanie, la ville de Toulouse a décidé d’expérimenter, à partir du 1er juin 2024, une tarification saisonnière de l’eau potable.

En pratique, cette eau sera donc facturée plus chère aux consommateurs du mois de juin jusqu’à la fin du mois d’octobre, lorsque la ressource est la plus faible, afin de tenter d’en réduire les usages. À l’inverse, le tarif sera revu à la baisse pour le reste de l’année.

Au sujet de cette tarification saisonnière, le site Eau de Toulouse Métropole explique que Toulouse Métropole souhaite réduire les quantités d’eau prélevées d’ici 2030 dans la Garonne, principale source d’approvisionnement en eau potable des habitants de la « Ville rose ».

Une eau plus chère de 42 % de juin à octobre

Selon Veolia, en charge du réseau de distribution d’eau potable toulousain, « les fortes températures et faibles précipitations observées […] en 2022 et 2023 préfigurent le climat que connaîtra la métropole dans le futur ».

Pour diminuer progressivement ces volumes d’eau prélevés dans la Garonne dans les prochaines années, Toulouse Métropole a annoncé plusieurs mesures telles la modernisation des réseaux de canalisation pour limiter les fuites, le déploiement d’un arrosage « intelligent » des espaces verts ou encore la récupération et stockage des eaux de pluie dans les grands projets d’aménagement. Mais aussi cette tarification saisonnière.

Plus précisément, le prix de l’eau potable va augmenter de 42 % entre le 1er juin et le 31 octobre à Toulouse. De novembre à mai, il sera en revanche 30 % moins cher qu’actuellement.

eau potable

Source : eaudetoulousemetropole.fr

Une consommation d’eau en baisse de 3 à 4 % en 2023

Selon le service de gestion de l’eau de la métropole toulousaine, cette tarification saisonnière « ne pénalisera pas les ménages ayant une consommation stable sur l’année, les mois majorés étant compensés par sept mois de baisse du prix de l’eau. Ainsi, les mètres cube d’eau économisés notamment l’été permettront de faire baisser la facture annuelle ».

Auprès du quotidien Ouest-France le 31 mai, Tristan Mathieu, directeur RSE de Veolia, a confié pour sa part que « l’idée est de donner un signal tarifaire à la rareté de l’eau », ajoutant « croire beaucoup à ces solutions ».

À l’échelle hexagonale, la Fédération française des entreprises privées de l’eau (FP2E), la FNCCR et Intercommunalités de France indiquent quant à elles que la consommation nationale d’eau a diminué de 3 à 4 % en 2023. Soit une baisse plus marquée que les 0,5 à 1 % annuels observés en moyenne ces dernières années.

Un modèle économique intenable

Mais cette réduction  pourrait avoir des conséquences problématiques pour les professionnels de la distribution de l’eau potable car leur équilibre financier repose sur le volume consommé d’eau.

Selon Nicolas Roche, professeur à l’université d’Aix en Provence cité par le quotidien régional, en France, « on ne paie que les services associés à l’eau : la distribution d’eau potable, l’évacuation et le traitement des eaux usées… Environ 40 % de la facture est liée à l’eau potable et 60 % pour les eaux usées ».

Aussi, une baisse de la consommation entraînerait mécaniquement une baisse des recettes pour des entreprises qui doivent supporter par ailleurs des charges fixes en grande partie. Dans ces conditions, nous voyons mal comment les consommateurs pourront éviter une probable hausse des prix de l’eau à l’avenir.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Eau potable. Une tarification saisonnière expérimentée à Toulouse”

  1. Hadrien Lemur dit :

    Merci qui ? Merci Carole Delga ! L’écolo socialo pastèque à encore frappé ! Après avoir grassement arrosé les assos de passeurs de clandestins, l’ignoble se doit de faire payer les électeurs qui (frauduleusement)l’ont assise sur son trône. Toulousains, Toulousaines continuez de voter pour cette merde et vous aurez…de la merde.

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