Ci-dessous l’analyse (en quatre parties) du dernier livre de Renaud Camus, la Destruction des Européens d’Europe, analyse signée Matisse Royer pour Breizh-info.com (voir ici la partie 1 et ici la partie 2)
Dans « La destruction des Européens d’Europe », Renaud Camus décrit de manière critique l’évolution de l’Europe, façonnée par l’idéologie du « Plus jamais ça », qui repose sur l’antiracisme et l’égalitarisme. Cette pensé ete est le fondement les davocraties, comme le souligne Camus, en mettant en évidence les liens entre les cercles de pouvoir influents et l’évolution de l’Union européenne. Cette tendance, selon lui, affaiblit l’Europe. Pourtant, Camus ne prône pas le défaitisme. Au contraire, il propose des moyens de lutter contre le remplacement global, notamment par la lutte contre l’antiracisme et en promouvant un sentiment européen fort. Ainsi, l’engagement européen de Camus trouve tout son sens dans cette démarche de résistance.
Engagement européen de Camus
On découvre avec plaisir un engagement profondément européen. Au cours de la lecture, nous découvrons un Amoureux de la Culture européenne. L’auteur nous confie qu’il se sent plus européen que français, car la musique qu’il aime est européenne. Il en suit un éloge tout à fait exquis de l’Europe. Notamment sur l’art roman ; art européen par excellence, présent du Portugal à la Suède, et de l’Irlande à l’Armenie. C’est un grand amoureux de Shakespeare, de Leopardi, de Brahms et de Turner, il est aussi enchanté par la peinture allemand.
Cette sensibilité à la culture européenne induit dans son âme une absence de chauvinisme. Il réitère le fait qu’il n’est pas souverainiste, il ne souhaite pas quitter l’Europe, mais de s’en emparer et de la libérer. Selon lui, il ne faut pas la quitter, mais en faire quitter l’Afrique, et dans une moindre mesure l’Amérique. Il semble désirer une plus grande unité européenne. Notamment, par le fait que les explications qui tendent à distinguer « le sort des différentes nations de l’Europe occidentale se heurtent au caractère général de la submersion migratoire consentie passivement par les peuples ». De cette manière, il est un anti-bruxellois. Camus pense que l’Union européenne, depuis ses débuts, est criminelle en jouant un rôle majeur dans la destruction des européens d’Europe.
Contre l’atlantisme.
Pour Camus, l’une des caractérisations de cette sortie de l’histoire est « que ce qui n’est pas possible dans un cadre strictement européen, auquel on ne fait manifestement pas confiance devient parfaitement envisageable (…) dans un cadre atlantique ». Ainsi, malheureusement, la défense de l’Europe ne passe par son armée, mais par l’atlantisme. De cette manière, Camus critique l’absence d’ambition de l’Europe car elle n’a plus l’intention de se poser dans le concert des nations comme une puissance. « C’est se déclarer ville ouverte, s’offrir en holocauste au reste du monde ». L’écrivain poursuit la mise en exergue de la logique que tout cela suppose ; l’Union européenne s’est construit sur des conceptions purement économiques, comme une simple coalition d’intérêts. Ainsi, les Européens sont condamnés par cette vision à sortir de l’histoire, a ne plus revivre ce que tous les Européens ont vécu, et à disparaitre. Camus met en lumière l’utilisation prédominante de l’argument économique pour justifier l’immigration. Nos dirigeants politiques prônent l’ouverture des frontières, motivés par le libre-échange, la libre circulation et la recherche de main-d’œuvre bon marché, ce qui entraîne un afflux de populations du tiers-monde vers l’Europe. Cependant, cette argumentation économique est trompeuse. L’arrivée massive de populations du tiers-monde conduit à l’appauvrissement de l’Europe. Bien que nos élites s’indignent de la progression de la pauvreté, elles accueillent néanmoins toute la détresse du monde. De plus, sous prétexte d’égalité, toute tentative de protection des frontières, un élément historiquement constant, est décriée comme fascisante. Pourtant, l’absence d’égalité est patente, comme le démontre Camus avec l’exemple suivant : si la population de la Suisse était transplantée à Haïti, en dix ans, cela en ferait une petite puissance économique, tandis que si la population du Surinam était transférée aux Pays-Bas, en dix ans, les gangs armés y prendraient le contrôle.
L’alternative : une europe européenne.
L’Europe de Camus, c’est une « Europe-puissance, retournée à l’histoire pour y tenir toute sa place, une Europe des États, confédérale, à stricte répartition des attributions entre les nations et le pouvoir central, une Europe culturelle, spirituelle, écologique et in-nocente, dotée d’une constitution, d’une académie de 100 membres pour les arts et les sciences, d’une armée forte pour assurer son indépendance et son intégrité et d’un président élu au suffrage universel. La capitale sera transféré de Bruxelles (…) à Vienne, idéalement situé au carrefour des mondes latins et slaves, germaniques et celtes. » En effet, pour Camus, la culture représente un point fondamental, « Jamais l’Europe n’a été aussi unie et réelle, existante comme civilisation que sous le règne de la culture, à la Renaissance, lorsque artistes, érudits, philosophes et leurs œuvres passaient d’une cour à l’autre » ou encore « S’il y avait une chose qui était bien européenne, c’était par excellence la culture, l’art, la philosophie, la musique, plus que tout, la musique n’est pas soumise aux différentes langues. »
Conclusion :
Dans cette quête de solution, Renaud Camus nous propose une vision résolument européenne. Face à la destruction progressive des Européens d’Europe, il prône une réappropriation de notre identité culturelle et politique. Cette Europe européenne se veut puissante, souveraine et identitaire. Cette vision implique un renversement moral de l’antiracisme, une remise en question des dogmes établis qui nous empêchent de penser librement. Elle requiert également une prise de conscience collective du remplacisme global qui menace notre identité européenne.
Renaud Camus est souvent diabolisé en tant que raciste, antisémite, ou islamophobe, simplement parce qu’il transmet des vérités dérangeantes. Les partisans de la société davocratique ont recours à des attaques personnelles contre lui, usant de diffamation, de violence et d’ostracisme. Pourtant, au cœur de la réflexion camusienne, c’est la non-violence, comme en témoigne son ouvrage sur l’in-nocence, qui promeut la non-nuisance.
Au cours de son ouvrage, l’écrivain s’interroge si les Européens sont capables d’une réaction. Est-ce que les Européens disposent d’un modèle de résistance et d’affirmation de soi ? D’après Camus, plusieurs modèles s’offrent aux Européens afin de ne pas disparaitre. Parmi lesquelles, la lutte des peuples européens pour le droit à disposer d’eux-mêmes, la résistance au nazisme et au bolchévisme. Selon Camus, il faut se référer à l’anticolonialisme, car, indubitablement, nous sommes indigènes, et comme le dit Camus, « par force indigénistes et décoloniaux ». Aussi, il prend l’exemple du sionisme, où les juifs dispersés dans le monde ont réussi à retourner chez eux, rétablissant leur langue, l’hébreu, qui a prospéré à nouveau après deux millénaires de sommeil, les Européens pourraient donc faire comme les juifs, revenir chez eux dans deux mille ans. Cependant, ils n’en sont pas partis, alors « qu’ils s’épargnent l’aller et le retour, en assurant enfin, par la rémigration du colon imposé, leur propre décolonisation ! »
Matisse Royer
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4 réponses à “La destruction des Européens d’Europe (Renaud Camus). La solution : une Europe Européenne.”
Tous nos commentaires pessimistes reflètent, hélas, un état des lieux européen très préoccupant mais n’apportent pas de solutions au problème. Camus, lui, essaie de proposer des idées voire des solutions pour » sauver le soldat Europe « . Une bouée de sauvetage au milieu de l’océan des renoncements, c’est moins bien qu’un bateau d’une ONG mais c’est mieux que rien !
… On à rien à foutre de UE ! qu’ils aillent se faire voir chez les grecs . Chrétiens nous somment Chrétiens nous resterons ! Les gaulois n’ont peur que d’une chose : Que le Ciel leur tombe sur la tête 😤
idéaliste génial, passionnément culturel, Camus me semble sur le sujet de l’Europe, dans une utopie vouée à l’échec, comme toutes les utopies! Maintenant, où l’heure est grave, il faut commencer par le commencement, ne pas rêver, et nous extirper, nous, les français, et les autres aussi, hors de cette gabegie aberrante et meurtrière du carcan bruxellois/davosien! Après on verra et on ira écouter de belles symphonies de Beethoven et lire d’admirables ecrits de Dante ou de Shakespeare etc…
notre simple pêché: être blanc