La destruction des Européens d’Europe (Renaud Camus). Plus jamais ça », antiracisme et dénégation identitaire : L’équation européenne.

Ci-dessous la première partie de l’analyse (en quatre parties) du dernier livre de Renaud Camus, la Destruction des Européens d’Europe, analyse signée Matisse Royer pour Breizh-info.com.

Partie 1 : « Plus jamais ça », antiracisme et dénégation identitaire : L’équation européenne.

Introduction générale :

Renaud Camus est un écrivain français, né en août 1946. Il est un digne héritier de la tradition littéraire française, poéte, essayiste, romancier… Auteur à succès, il est célèbre sur la scène européenne pour le concept de Grand Remplacement. Il vient de publier La destruction des Européens d’Europe, synthèse de ses réflexions politiques. À partir de sa lecture, vivement recommandée, nous approfondissons notre analyse de la situation des Européens afin d’y trouver des réponses.

Développement

Plus jamais ça.

L’auteur entame son livre par la Première Guerre mondiale, habituellement admise comme début du déclin européen. En effet, cette guerre civile, où tant d’Européens ont été sacrifiés sur l’autel d’un chauvinisme, a contribué au déplacement du centre névralgique du monde. Jusqu’en 1914, l’Europe, avec l’Allemagne, l’Italie, la Belgique, les Pays-Bas, la France entre autres, est bien ce centre du tout : culturel, économique, philosophique… De cette manière, l’Europe étant le centre de tout, tous les actes politiques se sont faits en fonction de l’Europe, y compris pour ses ennemis.

L’auteur appuie que le déclin européen s’est accéléré en 1945. L’empire soviétique victorieux a conquis la moitié Est de l’Europe, conduisant à une asphyxie des hauts points culturels européens comme Varsovie, Budapest, Prague. Les Américains victorieux a laissé la Grande-Bretagne et la France être membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies, simple « titre de fiction », honorifique. D’ailleurs, Camus rapporte la surprise du général allemand Keitel de voir la France au côté des vainqueurs à Reims en 1945. En effet, les Empires français et Britanniques en réalité s’effondrent peu à peu ; l’empire colonial français commence à tomber, les algériens estimant que la victoire de la France contre l’Allemagne est aussi la leur, et que le combat pour la Liberté contre l’Allemagne doit se faire désormais contre la France.

Les puissantes nations européennes, s’étant livrées successivement à deux guerres d’annihilation, se retrouvaient fort affaiblie sur tous les plans. A la sortie de Nuremberg, le camp des vainqueurs a universellement partagé « Plus jamais ça ! ». Cette expression est le cœur de l’ouvrage où Camus articule ses critiques et ses réflexions.

Antiracisme.

Pour Renaud Camus, l’antiracisme est la quintessence du « plus jamais ça ! ».  L’antiracisme dicte les grands principes des Davocraties : Charte des Nations Unies en 1945, Déclaration universelle des droits de l’homme et du citoyen en 1958, Convention sur les réfugiés de 1951… Il y a donc une synthèse parfaite entre l’antiracisme et les droits de l’Homme.

Ainsi, la pensée antiraciste suggère une égalité rigoureuse entre les races qui, en même temps d’être tout à fait égale, n’existerait absolument pas. Nous retrouvons cette égalité dans les logiques qui permettent le Grand Remplacement, dont l’existence ne peut être que positive, sinon il n’existe pas. Au nom des droits de l’homme, la gauche s’en prend aux idées, ainsi qu’aux personnes, qui démontrent leur idéologie de destruction. Car la gauche entend bien détruire les réalités, culturelles ou biologiques, qui contredisent son projet idéologique égalitaire. Par exemple, avec l’héritage, farouchement inégalitaire. La gauche le combat ouvertement pour que l’Etat impose une égalité. Camus apporte l’exemple de la suppression de l’épreuve de culture générale à l’examen d’entrée à l’Institut politique de Paris afin de supprimer le plus possible ces différences. 

Négationnisme du bloc génocidaire.

Pour revenir à l’antiracisme, il affirme donc à la fois l’inexistence des races, mais les programment aussi toutes égales. De cette manière, cette société, s’enchainant à l’égalité, se lie aussi au mensonge. En effet, l’égalité n’étant pas naturelle, « quiconque prétend l’imposer se condamne immédiatement et irrémédiablement au mensonge » nous dit Camus. Ainsi, c’est une « mauvaise nouvelle idéologique » qui doit se combattre. Le Bloc génocidaire est fondamentalement négationniste. D’ailleurs, bon nombre nient l’existence même d’une identité régionale, nationale ou européenne, vécu par des millions d’Européens. De cette manière, partant du principe que l’identité européenne est d’être sans identité, d’être ouverte au monde, au nom des droits de l’Homme, sa destruction relève d’un non-crime, par définition sans criminel. Crime parfait. Renaud Camus avance donc l’idée que l’Europe est devenue un droit de l’Homme. L’Europe se trouve dans une démarche d’auto-annihilation ; l’Europe est la terre des droits de l’Homme, l’invasion qu’elle subit se fait en leurs noms, conduisant dans le même temps à les détruire. L’Europe est universellement perçue comme le « reposoir des nations, l’hôpital des peuples, la résidence secondaire de l’espèce » au nom des droits de l’Homme. Il n’y a aucun endroit dans le monde où la « vertu à l’autre » est aussi extrême, allant jusqu’à nier l’existence d’un nous exclusif, conduisant à une perte de notre essence ainsi que de notre identité, surtout notre haute culture européenne. D’ailleurs, cette conception de « vertu à l’autre » est violemment rejetée en dehors de l’Europe. Par exemple, il y a des pays arabo-musulmans riches, Qatar, Bahreïn, Émirats arabes unis, Arabes Saoudites, qui pourraient accueillir ces populations. Pourtant, les migrants n’envisagent même pas de migrer dans un de ses pays alors qu’ils leur sont beaucoup plus familiers que l’Europe, apparemment islamophobes et racistes. Nous l’avons bien observé lors des représailles juives contre la bande de Gaza, l’Égypte a refusé les gazaouis. 

Concurrence victimaire 

L’antiracisme se place aussi dans ce que l’auteur nomme une concurrence victimaire, qui a un rôle majeur dans l’actuelle destruction des Européens d’Europe. En effet, la moindre remarque à propos d’un des groupes dont l’histoire est marquée par une insistante hostilité à son égard, est aussitôt violemment étiquetée : antisémite, négrophobe, slavophobe, homophobe… Naturellement, la concurrence victimaire se place au sein de l’argumentaire manichéen et criminalisant.

Ethnomasochisme.

Cet argumentaire manichéen suppose aussi une attitude morale, de se présenter dans le débat comme une personne vertueuse et progressiste. Ne pas prendre la vertu comme dans le sens traditionnel, c’en est une déformation. Cette attidude morale préfigure l’ethnomasochisme. L’Ethnomasochisme consiste en se poser en victime de sa propre histoire. C’est reprendre le vocabulaire chrétiens des expiations pour un argumentaire politique, et évidemment détourné du christianisme ; se flageller, demander pardon. Évidemment, cela est en lien avec la concurrence victimaire. En effet, les polémiques sont fonctions du groupe dont il est sujet. C’est bien à partir des persécutions vécues que l’on constitue un argumentaire dans une logique de victimisation concurrentielle. D’ailleurs, chaque peuple l’utilise : les Gazaouis tentent de coller à Israël l’image de bourreau et de nazi. Comme le dit Camus, « c’est une arme absolue, utilisée sans contrôle ». Dans de telles affirmations, et peu importe le groupe qui reprend cet argumentaire, son rapport à la vérité importe peu. Le but est de condamner l’adversaire dans un schéma manichéen où il représenterait le mal, avec lequel on ne peut débattre. C’est simplement un moyen rhétorique de persuasion, dans le cadre d’une compétition à la victimisation entre les groupes.  Cet ethnomasochisme préfigure ainsi la destruction des Européens d’Europe. 

Conclusion de cette partie :

Renaud Camus commence donc son livre en situant la Première Guerre mondiale comme le point de départ du déclin européen. Cette guerre, marquée par un chauvinisme destructeur, entame le déplacement du centre du monde loin de l’Europe. L’accélération de ce déclin en 1945, avec les victoires soviétique et américaine, marque l’asphyxie culturelle de l’Est européen et le déclin des empires français et britanniques.

L’expression « Plus jamais ça » symbolise l’idéologie antiraciste qui, selon Camus, conduit à l’effacement de l’identité européenne. En prônant une égalité rigoureuse et irréaliste entre les groupes humains, l’antiracisme participe au « Grand Remplacement » et à la destruction de la diversité culturelle.

Camus critique le « négationnisme du bloc génocidaire » et l’auto-annihilation de l’Europe, devenue un havre des droits de l’homme. La « concurrence victimaire » et l' »ethnomasochisme » renforcent cette dynamique, où chaque groupe surenchérit dans la victimisation, menaçant l’identité européenne. En conclusion, Camus avertit contre les excès de l’antiracisme et de l’altruisme extrême, appelant à une réaffirmation de l’identité européenne pour éviter sa dilution et sa destruction.

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4 réponses à “La destruction des Européens d’Europe (Renaud Camus). Plus jamais ça », antiracisme et dénégation identitaire : L’équation européenne.”

  1. Prétet Yvette dit :

    Je ne reconnais plus  »mon » pays! »…Autrefois » les supporters des équipes de foot discutaient entre eux, en sortant des stades de foot…Maintenant ces  »supporters » attendent  »masqués » le car des supporters de l’autre club de foot, sur l’autoroute…Un car a été incendié et une quinzaine de blessés sont à déplorer! La France est en train de s’ensauvager!…A qui la faute???

  2. domper catalan français dit :

    Cet ethnomasochisme est véhiculé par la gauche extrême qui voit dans nos populations de souche d’ affreux colons blancs qui doivent expier leurs fautes et transformer leur pays en  » open bar  » pour des populations étrangères qui sont nées bien après le colonialisme….Cette égalité maladive de l’idéologie gauchiste et wokiste nivelle les meilleurs niveaux ( intellectuels, culturels, sociaux ) par le bas en faisant croire que l’égalité humaine entraîne, de facto, l’égalité des compétences . En France, l’effondrement des niveaux scolaires et universitaires est la preuve que ces idéologies égalitaires extrêmes conduisent à la ruine économique et aux affrontements violents entre populations.

  3. Prétet Yvette dit :

    Les  »Français moyens », honnêtes et travailleurs, ne peuvent se payer des places pour assister à un match de foot car ces places sont à un prix exorbitant…Mais les  »Jeunes » des quartiers sensibles, eux, le peuvent!.. Où trouvent-ils l’argent? Est-ce les sous des  »aides » qu’on leur donne, c’est-à-dire les sous des contribuables français? Où est-ce l’argent de la drogue?…Et nos gauchistes qui râlent après  »les Grands Patrons », qui gagnent beaucoup d’argent(mais créent aussi des emplois), trouvent  »normal » que l’on donne des milliards d’euros à un gars qui tape dans un ballon!.. Ces  »Jeunes » se déplacent avec des barres de fer et des masques pour assister à un match de foot!…

  4. patphil dit :

    déconstruction des nations avec la complicité des zélites

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