Une situation peu commune s’est produite le samedi 11 mai dernier. Bien connu dans la région, le site Météo Bretagne rapportait quelques temps plus tard que des teintes turquoises avaient pu être observées dans l’Atlantique, au large du Finistère, ce même jour, grâce à un ciel dégagé.
Des images étonnantes du satellite Sentinel 3 qui ne sont pas passées inaperçues :
Comment expliquer une telle coloration des eaux au large du littoral breton ? Selon Météo Bretagne, il s’agirait d’un « bloom de coccolithophores ». En d’autres termes, du phytoplancton, c’est-à-dire des végétaux microscopiques.
Par ailleurs, le site météorologique breton précise que ces « blooms » océaniques sont « des efflorescences (ou floraisons) de phytoplancton ». Soit l’équivalent de « vastes prairies en fleurs », en version maritime.
Plusieurs critères pour la photosynthèse du phytoplancton
L’absence de nuages samedi 11 mai a ainsi permis au satellite de bien détecter cette coloration de l’eau conséquence de ces efflorescences de phytoplancton.
S’il s’agit d’un phénomène saisonnier, la réunion de plusieurs éléments est nécessaire pour qu’il puisse être observé. La photosynthèse du phytoplancton ne peut en effet se produire qu’avec suffisamment de lumière dans une eau riche en nutriments et bien oxygénée.
Météo Bretagne a profité de cette occasion pour rappeler le rôle essentiel de ces végétaux marins microscopiques qui produisent plus de la moitié de l’oxygène terrestre. Tout en absorbant des milliards de tonnes de CO2 présent dans l’atmosphère.
#Observations #satellite
Des eaux teintées de turquoises sont observées au large de la Bretagne🔵
De quoi s’agit-il ?⤵️https://t.co/v4NPYiMymg pic.twitter.com/WTh6VG3U66— Météo Bretagne ☀️ (@MeteoBretagne) May 15, 2024
Du calcaire à l’origine des falaises d’Étretat
Détail probablement moins connu mais évoqué par le site de météo régional, il s’avère que ces petites algues unicellulaires vivent protégées dans une coque faite de pièces calcaires, appelées coccolithes. Après la mort de cette microalgue, les squelettes tombent rapidement au fond de l’eau et s’entassent sur le plancher océanique.
« Ce sont les squelettes de calcaire sédimentés au cours du Crétacé qui sont à l’origine des falaises blanches de la Côte d’Albâtre du côté d’Étretat, ou de leur pendant outre-Manche, vers Douvres », explique Météo Bretagne.
Enfin, ces teintes turquoises au large de la région ont également retenu l’attention de Thibault Guinaldo, chercheur en océanographie spatiale pour Météo France et le CNRS. Sur le réseau social X, le scientifique a indiqué en réponse à un commentaire au sujet du phénomène : « C’est saisonnier en effet, avec une certaine variabilité. Pour la partie Atlantique, les plus beaux et importants sont dans la mer des Barents, entre la mer de Norvège et l’océan Arctique ».
Le ciel se teinte de belles couleurs, le spectacle se trouve aussi dans nos océans. Au large du Finistère, les eaux se teintent d’un turquoise caractéristique de floraison d’E.huxleyi. Des coccolithophores essentiels pour nos océans et son cycle du carbone.
🛰️ Terra/MODIS pic.twitter.com/M0t3dZAn24— Thibault Guinaldo (@TGuinaldo) May 11, 2024
Crédit photo : capture Twitter Météo Bretagne (photo d’illustration)
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2 réponses à “Insolite. Pourquoi des teintes turquoises ont-elles été observées au large de la Bretagne ?”
Comme quoi l’espèce humaine dépend d’organismes microscopiques pour continuer notre vie sur terre. En polluant la terre, surtout en déversant des millions de tonnes de déchets, plastiques, produits chimiques armements et toutes les saletés de notre espèce au fond des mers et même entre la surface et juste en dessous, dans tous les océans nous créons notre propre tombeau et notre extinction donc. A ne pas vouloir le reconnaître, en faisant pour 6’000 milliards d’armement au lieu de nettoyer la planète, en puisant les ressources jusqu’au bout. A l’échelle planétaire de la terre et de notre galaxie, comme nous vivons que 1,7 à 3 secondes, à très court terme les générations futures ne pourront pas survivre. Elles n’auront pas le temps d’aller voir une autre planète, car notre progression scientifique ne sera pas prête à temps pour passer d’un espace interstellaire à l’autre par les trous de verre encore hypothétiques. L’humanité est en train de manger les pissenlits par la racine comme l’expression.Les cataclysmes de la nature avec le réchauffement, les pollutions qui modifient le climat, la montée des mers et des océans, pourront peut être nous avertir du danger comme cela commence actuellement.
Première urgence…Réduire la surpopulation.