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Morten Messerschmidt :  « Si l’idéologie de Bruxelles n’avait pas été si forte, nous n’aurions pas poussé dehors le Royaume-Uni et nous serions beaucoup plus forts » [Interview]

Morten Messerschmidt est le président du Parti populaire danois, une formation politique nationaliste danoise qui a joué un rôle important, au cours des dernières décennies, dans son pays. Lionel Baland l’a rencontré et interrogé lors du congrès organisé à Bucarest en Roumanie par l’Institut pour les études politiques conservatrices Mihai Eminescu du parti nationaliste roumain AUR.

Breizh-info : Quand votre parti politique a-t-il débuté ses activités ?

Morten Messerschmidt : Nous avons commencé il y a trente ans et j’ai été député européen de ce parti durant dix ans, de 2009 à 2019. J’en suis maintenant le président. J’ai le sentiment d’avoir un pied dans les deux camps, l’européen et le national.

Breizh-info : Que devient votre ancienne présidente, Pia Kjærsgaard ?

Morten Messerschmidt : Elle siège au sein de la Chambre des députés en tant que représentante du Parti populaire danois. Elle est, pour nous, une personne très influente et très charismatique. Elle ne pouvait pas être présente ici aujourd’hui car elle vient de subir une opération. Elle se porte absolument bien.

Breizh-info : Quelle est la position de votre parti à propos de l’Union européenne ?

Morten Messerschmidt : Je pense que le fait de travailler ensemble avec d’autres pays est une excellente idée, mais que la direction prise par l’Union européenne depuis de nombreuses années est erronée car elle emprunte une voie qui considère que des différences n’existent pas entre les pays, ce qui n’est clairement pas le cas dans les domaines de la politique familiale, sociale, migratoire, …, et, en conséquence, nous devons limiter le nombre de domaines d’intégration de l’Union européenne.

Je suis sûr que si l’idéologie de Bruxelles n’avait pas été si forte, nous n’aurions pas poussé dehors le Royaume-Uni et nous serions beaucoup plus forts.

Breizh-info : Quelle est votre position à propos de l’OTAN et de la guerre en Ukraine ?

Morten Messerschmidt : Je considère que l’OTAN est la garante de notre liberté et de notre indépendance. Au sein de l’Union européenne, nous n’avons pas la capacité ou la volonté de faire ce qui est nécessaire afin d’effrayer l’axe du mal : la Russie, l’Iran et la Chine. Je pense que nous sommes, avec gratitude, dépendants du Royaume-Uni, du Canada, des États-Unis, … L’OTAN est extrêmement importante dans le contexte européen.

Breizh-info : Au Danemark, le Parti social-démocrate a repris une partie de vos idées et de votre programme. Que pensez-vous de cela ?

Morten Messerschmidt : Le fait que d’autres partis commencent à comprendre les problèmes liés à l’immigration en provenance du Moyen-Orient est bien. Mais, maintenant, nous attendons qu’ils réagissent à cette situation. Pas seulement qu’ils en parlent, mais qu’ils développent une politique à ce propos.

Breizh-info : D’autres partis patriotiques que le Parti populaire danois siègent au Parlement : Nye Borgerlige (Nouvelle droite) et les Danmarksdemokraterne (Démocrates danois). Quelle est la différence entre ces trois partis et peuvent-ils travailler, dans certains cas, ensemble ?

Morten Messerschmidt : Nous travaillons ensemble lorsque nous sommes d’accord. Mais, lorsqu’il s’agit de l’Union européenne, de l’immigration et des relations internationales, nous ne sommes pas sur la même longueur d’onde. Les Démocrates danois sont en faveur de l’Union européenne. Nous sommes contre : nous voulons trouver une nouvelle façon de travailler ensemble avec des pays qui sont en ce moment membres de l’Union européenne. Dans certains cas, nous sommes d’accord entre partis patriotes, dans d’autres pas.

Breizh-info : Après les élections européennes, le Parti populaire danois continuera de siéger au sein du groupe Identité et démocratie (ID) ?

Morten Messerschmidt : Selon mes prévisions, oui. Nous espérons que, éventuellement, une fusion surviendra entre le groupe Identité et démocratie (ID) et le groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR). Au sein d’un seul groupe, nous pourrons collaborer dans un but commun, en respectant les différences entre nos partis. Au cours des dix années que j’ai passées au Parlement européen, j’ai été au sein d’Europe de la liberté et de la démocratie (EFD) avec Nigel Farage et dans l’ECR avec les conservateurs britanniques et d’autres bons amis. Je pense que nous devons surmonter nos différences afin de mettre en place un grand groupe.

Breizh-info : L’influence de votre parti a pour conséquence une politique migratoire restrictive au Danemark ?

Morten Messerschmidt : Oui, maintenant nous devons faire face à la difficulté de devoir balayer le désordre résultant de vingt années de politique migratoire libérale. En France, Emmanuel Macron s’est engagé en faveur d’une gestion plus dure d’imams radicalisés en les excluant du pays. Nous devons faire de même. Nous devons être plus sévères envers ceux qui n’auraient jamais dû venir chez nous.

Breizh-info : Désirez-vous l’expulsion du pays de criminels étrangers ?

Morten Messerschmidt : Oh, oui. Bien sûr ! Les personnes qui ne se comportent pas correctement, envers le pays qui les a accueillies, doivent être traitées d’une manière équivalente, tout aussi incorrecte.

Breizh-info : En matière sociale, vous êtes proches du Parti social-démocrate ?

Mortain Messerschmidt : Oui, cela est vrai. Lorsqu’il s’agit de la politique visant les personnes âgées, les séniors, nous faisons de la politique avec la gauche et nous continuerons à le faire. Nous nous concentrons, à chaque fois, sur un sujet à la suite de l’autre.

Breizh-info : Dans le futur, pourriez-vous être dans un gouvernement avec la gauche ?

Mortain Messerschmidt : Il est difficile de répondre à cette question pour le moment et de prédire qu’elle pourrait être la politique d’un tel gouvernement.

Breizh-info : Entre la gauche et la droite, vous pouvez choisir les deux ?

Mortain Messerschmidt : Non, car la politique migratoire et identitaire est, bien sûr, la plus importante ! Mais je n’exclus rien dans le domaine du fait de savoir avec qui nous pourrions collaborer. Cela dépend de la politique qu’un tel gouvernement pourrait éventuellement développer.

Propos recueillis par Lionel Baland

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Une réponse à “Morten Messerschmidt :  « Si l’idéologie de Bruxelles n’avait pas été si forte, nous n’aurions pas poussé dehors le Royaume-Uni et nous serions beaucoup plus forts » [Interview]”

  1. patphil dit :

    partout en europe, les gens se rendent compte de la nocivité des dirigeants NON ELUS de l’ue

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