Saint-Nazaire, ville portuaire de la Loire-Atlantique, est connue pour ses Chantiers de l’Atlantique, qui ont construit les paquebots les plus mythiques du monde. Cependant, cette réussite économique a un coût humain important, car de nombreux travailleurs sont exposés à des substances dangereuses pour la santé tandis que d’autres travaillent dans des conditions parfois…étranges.
Les travailleurs de la construction navale en danger
Les Chantiers de l’Atlantique emploient des milliers de salariés, dont beaucoup d’ouvriers, souvent des travailleurs détachés étrangers, embauchés par des sous-traitants. Ces travailleurs sont exposés quotidiennement à des fumées de soudage et autres substances nocives pour la santé. Une enquête signée du média indépendant Splann met en lumière le cas de Loïc, un jeune intérimaire gravement intoxiqué au Chrome VI, un cancérogène avéré. Il illustre les manquements à la réglementation et les conditions de travail précaires dans la construction navale à Saint-Nazaire.
Des usines vétustes et dangereuses
À quelques kilomètres de Saint-Nazaire, l’usine d’engrais Yara à Montoir-de-Bretagne et la raffinerie TotalEnergies de Donges présentent des défaillances majeures dans la sécurité de leurs installations. Les salariés et les syndicats dénoncent un manque d’investissement dans les infrastructures, qui a entraîné des mises en demeure répétées de la part des autorités préfectorales.
Des incidents récurrents mettent en danger la vie des salariés. En octobre 2023, un intérimaire est décédé sur le site de Yara, soulevant des questions sur une éventuelle exposition à des substances toxiques. Malgré les assurances de la direction de Yara sur le respect des normes de sécurité, des représentants syndicaux dénoncent l’absence de ventilation adéquate et la forte concentration de poussières toxiques.
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Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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