Développer le fret ferroviaire afin de « décarboner » les transports : la Conseil régional de Bretagne (B4) souhaite multiplier par six son trafic sur les rails d’ici 2050. À cet horizon, la Région ambitionne de voir 9 millions de tonnes de marchandises transportées par ce moyen.
C’est donc dans cette optique que le Conseil régional envisage la mise en place d’un plan d’investissement de 64 millions d’euros ces trois prochaines années, en partenariat avec SNCF Réseau et l’État.
Développer le fret ferroviaire en Bretagne administrative
Comme l’a rapporté le site d’information de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bretagne le 29 avril, la présentation de ce plan de développement du fret ferroviaire dans la région s’est déroulée à Saint-Gérand (Morbihan) il y a quelques jours en présence de Philippe Gustin, Préfet de la région Bretagne, Michaël Quernez et Loïc Hénaff, élus de la Région Bretagne et Frédéric Etève, directeur territorial SNCF Réseau.
Le préfet de Bretagne a présenté cette montée en puissance pour accroître le volume de marchandises transportées par rail dans la région : « On passe de 4 millions à 64 millions d’euros d’investissements dédiés au fret ferroviaire entre les Contrats de Plan Etat-Région 2015-2022 et 2023-2027 ! ». Une forte hausse des investissements qui marque, selon lui, « la volonté de la Bretagne à préparer le rebond et à atteindre les objectifs de la transition ».
Des travaux de rénovation dès 2024
Cette volonté d’investir dans le fret ferroviaire résulterait également d’une demande de la part des entreprises de la région, consultées lors d’une enquête réalisée par le Conseil régional en 2023. Un plébiscite qui serait également partagé par les acteurs de la filière du fret ferroviaire breton.
En ce qui concerne la mise en œuvre de ce plan de 64 millions d’euros, il devrait avoir rapidement des conséquences pratiques puisque, comme l’a précisé Loïc Hénaff, conseiller régional délégué à la relocalisation, au fret et à la logistique, dès cette année 2024, « l’Etat, la Région Bretagne et SNCF réseau vont engager des travaux de rénovation et réhabilitation des infrastructures existantes ».
Fret ferroviaire : la Bretagne part de loin…
Toutefois, si cette annonce d’une multiplication par six du fret ferroviaire d’ici à 2050 donne le beau rôle à l’exécutif régional, il faut tout de même rappeler qu’à l’heure actuelle, ce transport de marchandises par rail ne représente que 1,4 % des modes de transports utilisés en Bretagne administrative.
À titre de comparaison, la moyenne de ce recours au fret ferroviaire est de 9 % à l’échelle hexagonale. Un « retard » qui s’explique par une raison assez simple : le réseau routier de qualité dont dispose la région est un concurrent sérieux au transport par trains.
Plusieurs grands chantiers annoncés
Officiellement, la signature de ce plan quinquennal visant à développer le fret ferroviaire breton devrait intervenir au mois de juin selon Michaël Quernez, Premier vice-président de la Région Bretagne au climat et aux mobilités.
Parmi les principaux travaux annoncés, la remise en état des lignes de desserte fine entre Auray-Saint Gérand et Vitré-Gérard (lieu-dit de la commune de Montreuil-sous-Pérouse) (soit environ 77 km de voies réhabilitées) pour une facture évaluée à 40 millions d’euros. Ou encore la poursuite des aménagements du Chantier de transport combiné de Rennes pour 15 millions d’euros.
Actuellement en Bretagne administrative, 15 trains de marchandises circuleraient en moyenne chaque jour selon SNCF Réseau. Pour un volume de transport représentant environ 750 camions sur le réseau routier.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
5 réponses à “Fret ferroviaire. Le Conseil régional de Bretagne veut multiplier le trafic par 6 d’ici 2050”
probleme : la sncf est le champion du monde des gréves toutes catégories d’ou le peu d’optimisme des éventuels clients
La carte du réseau ferroviaire au temps du certificat d’études primaires, représentait une véritable toile d’araignée, d’une densité impressionnante. En dehors des grandes lignes (et encore!) qu’en reste-t-il? le désert ferroviaire qui a jeté des millions de poids-lourds sur nos routes, et autoroutes (!) dont beaciyp ne font que traverser la France vers nos voisins européens. Qui a détruit sciemment le SERNAM? avec l’aide des idiots utiles? et pourquoi? ;-) ah mais « décarboner » c’est l’avenir plus vert! la mobilité « douce » et autres balançoires à couillons!
mais ils veulent transporter QUOI?….après avoir détruit et laissé filer ce qui existait , dans un pays désindustrialisé , ils veulent transporter quoi ?Les gouvernements de la France ont réduit le pays à la faillite , etdétruit ce qui existait , et les partis de gauche sont loin d’etre les derniers à la manoeuvre ….
Vous connaissez la vitesse moyenne du transport de marchandise par rail ? moins de 10km/h. Le problème est structurel, si un train doit livrer plusieurs gares, il s’y arrête dans chaque alors que le camion, équivalent d’un wagon livre directement. Le fret SNCF est un leurre dans lequel tombe le Conseil Régional, sans compétence d’analyse au niveau économique.
Le fret ferroviaire est un serpent de mer , cela fait des années que l’on en parle notamment pour transporter les camions qui ne font que traverser le pays , comme en Suisse par exemple ; a chaque fois fiasco du fait des écologistes qui ne veulent pas de nouveau tracer ou les réhabilitations des lignes fermés.
Pour l’anecdote pour l’avoir vécu , un train militaire passe après le fret ; pour faire Beynes a coté plaisir dans les Yvelines du temps ou il y avait le 5 régiment d’infanterie (dissous depuis, MERCI Chirac), ce fut plus d’une journée de rail pour allez jusqu’à Nimes , pour allez dans les camps de champagne c’est une journée, les camions parti en convoi étaient arrivé depuis des heures.
La SNCF n’est plus au niveau du tout et ne retrouvera sa position que lorsque les profiteurs qui gangrène cette société auront été dégager.