Donald Trump, l’homme politique qui dérange « l’état profond ». Elon Musk, le démiurge milliardaire qui veut coloniser l’espace. Tucker Carlson, le journaliste indépendant suivi par des millions d’auditeurs. Si la revue Éléments a décidé de consacrer la « une » de son dernier numéro, actuellement en kiosque, à ces trois personnalités américaines, ce n’est pas qu’elle est subitement tombée sous le charme des États-Unis dont elle a toujours combattu l’influence délétère sur l’Europe et le Monde. Non, si le magazine de la Nouvelle Droite consacre un dossier à ces personnages, c’est parce que – qu’on les aime ou qu’on les déteste – ces trois personnalités atypiques sont des symboles et des révélateurs de notre temps, bousculant le « vieux nouveau monde » et dérangeant les vieilles habitudes du « système ».
C’est pourquoi Éléments plonge dans la vie et le parcours de ces trois figures hors du commun, révélant les diverses facettes, parfois inquiétantes, de leurs personnalités, et étudiant leurs objectifs et ambitions, celles-ci dépassant parfois l’imagination même.
Au-delà de cette passionnante enquête sur les traces d’une « autre Amérique », le lecteur dans ce numéro 207 de la revue toutes les chroniques habituelles (sciences, économies, littérature, cinéma…), un très beau portrait de Julien Gracq, un entretien avec Pierre Lellouche, un reportage sur la détresse des agriculteurs français, une présentation des artistes dissidents de l’art contemporain, et bien d’autres choses (détail ICI :https://www.revue-elements.com/produit/les-dynamiteurs-du-systeme/ )…
Revue Éléments, en kiosque ou sur abonnement, 96 pages, 7,9 euros.
Extrait du portrait d’Elon Musk :
Elon Musk : né en 1971 sur la planète bleue, mort sur la planète rouge. C’est ainsi du moins que se rêve le fondateur de SpaceX. Homo prometheus prêt à brûler tous ses vaisseaux et tous ses milliards pour y parvenir. Inquiétant ? Oui, sans nul doute, mais plus encore fascinant. Musk a construit une fortune fabuleuse, qui n’en est pourtant qu’à ses premiers zéros, dans ce seul but. Accessoirement, il déteste les woke, les censeurs, les hygiénistes, les néocons et les ONG pro-migrants. Tout ne peut pas être mauvais chez lui.
Par François Bousquet
Il file à plus de 40 000 kilomètres par heure ; 40 000 kilomètres par heure, c’est la vitesse de libération, celle qui permet de s’arracher à l’attraction terrestre. Elle ne suffira pas à Elon Musk pour envoyer ses fusées SpaceX sur Mars. Pas grave. Il se donne cinquante à cent ans pour terraformer la planète rouge. Mégalo ? Mégalowatt même ? Oui, au carré même, au cube, au centuple. Musk est aux dimensions de l’Amérique, XXXL : le pays du Bigness, des pionniers, de Howard Hughes, de la Silicon Valley, du mythe de la Frontière – la dernière, celle qui nous sépare des voyages interstellaires, comme avec l’Enterprise, le vaisseau spatial dans Star Trek. Mais aucun monsieur Spock à l’horizon. Pour Musk, qui a fait sien le paradoxe de Fermi sur les extraterrestres, un dieu absent préside aux destinées d’un univers vide. S’il devait y avoir quelque part des extraterrestres, où se trouvent-ils ? Des systèmes planétaires plus anciens que le nôtre auraient dû laisser des traces. Rien. Aucun écho. Nous sommes tragiquement seuls. C’est parce que nous sommes seuls qu’il faut aller sur Mars, pas l’inverse, pour exporter la vie et la rendre multiplanétaire. Musk sera le capitaine Nemo de cette quête inhospitalière. Son Nautilus ne sillonnera pas les fonds marins, mais les espaces froids et vides.
Il est prêt à toutes les folies pour cela. Sa logique n’est pas comptable, elle est somptuaire. Qui a parlé de gagner des millions ? Lui veut gagner des milliards, mais pour raccourcir les millions de kilomètres qui nous séparent de Mars. Début 2020, il pesait 20 milliards de dollars. Aujourd’hui, 200 milliards (après en avoir perdu une centaine en 2022). Et puis quoi ? Les cours de Bourse, c’est comme les montagnes russes. Musk n’a jamais calé son rythme cardiaque dessus. Il s’en fout. De toute façon, ses actions franchiront allégrement la barre des 1 000 milliards de dollars dans les années qui viennent (les paris sont ouverts). Mais il a beau transformer en or tout ce qu’il touche, il est beaucoup plus proche – quitte à choisir parmi deux malédictions – d’Icare que de Midas (mais si Icare s’est brûlé les ailes, les hommes n’en ont pas moins fini par voler).
Iron Musk
Osons cette hypothèse : Musk n’est pas un capitaliste. Il n’accumule pas des profits, mais de l’énergie, comme ses batteries électriques. Ce qui le distingue des autres milliardaires, c’est qu’il perçoit sa mission comme un « mandat du Ciel », a dit justement l’un de ses anciens associés. Dans ce club très fermé d’ultra-riches, il est le seul à dire : « I have a dream », et pas n’importe lequel, celui que Jacques Benoist-Méchin a consigné dans Le rêve le plus long de l’histoire. L’important n’est pas d’être roi, prévenait Malraux dans un roman qui finit mal, mais de fonder un royaume. Musk n’a sûrement pas lu La voix royale, mais son royaume sera une exoplanète. « Exo » : le préfixe indique la direction. C’est peut-être pour cela qu’il aime autant la lettre (ou le chiffre) X. D’ores et déjà, il restera comme l’homme qui a révolutionné l’industrie du X : X.com, SpaceX, le modèle X chez Tesla, X pour Twitter, xAI, la plus récente de ses sociétés. La symbolique du X est très riche. Hier, c’était le signe d’Osiris ou Rê, le dieu soleil. X, en mathématiques, c’est la variable inconnue, aux frontières du réel, comme X-Files, comme les ovnis. Cela tombe bien : Musk en fabrique. (…)
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5 réponses à “Trump, Musk, Carlson… une autre visage de l’Amérique”
je n’ ai qu’une chose à dire !MÊME SI CE DOIT ÊTRE LE BORDEL UNE BONNE FOIS POUR TOUTE ! ET REMETTRE LES CHOSES A PLAT! JE SOUHAITE QU’ILS RUSSISENT TRÈS RAPIDEMENT !!
Il y milliardaires et milliardaires.
Il y a ceux qui n’ont des rêves que pour eux-mêmes, ceux qui, par obligation, créent des fondations « philanthropiques » qui leur rapportent de l’argent et dont ils reversent un pourcentage à des bénéficiaires. Autrement dit du « gagnant-gagnant ».
il y a ceux, comme E. Musk, qui gagnent de l’argent en dormant mais qui veulent réaliser des rêves qui pourront profiter à la Science et à l’Humanité.
Certes, E. Musk est ultra riche, mais c’est un « voyant » qui gagne de l’argent par son intelligence et pas en courant derrière un ballon ou au volant d’une formule 1.
Je n’envie pas les milliards de E.Musk mais je les préfère entre ses mains que dans d’autres.
Si j’avais ses milliards, j’en consacrerais une grosse partie à la recherche scientifique et médicale, une grosse partie à faire fleurir le rocher et pousser le désert… et je mangerais bien sûr du homard farci et je boirais du champagne sans éprouver de honte. Pourquoi ?
Parce que je préfère E.Musk à tous les charognards accrochés à des fauteuils en cuir, comme des parasites, et nourris à la bonne gamelle avec l’argent du peuple. Ceux-là, sans être milliardaires, mais cependant bien lotis et à l’abri des besoins ad vitam aeternam, continuent de grimper au cocotier en prêchant la morale tout en ayant les C** sale.
Le monde change mais l’espèce humaine voulant toujours la suprématie sur son prochain pour des raisons économiques et financières continuera à se faire la guerre jusqu’à l’auto destruction. Donald Trump dérange par sa manière de remodeler les USA, éponger les dettes. Elon Musk veut aller voir au delà de notre planète voir si l’humain aura plus de lucidité en vivant juste 3 secondes comparée à l’age de notre galaxie et de notre terre. Avant d’aller voir Mars il faudra qu’il change les moteurs de ses fusées en moteur à fusion plasma avec flux magnétique activant un gaz de 40’000 degrés créant un champs gravitationnel d’ondes contraire à la propulsion. C’est la seule possibilité qui est déjà en cours d’expérimentation.
des gens qui veulent notre bien, nous servir, nous respecter, nous faire évoluer plutot que leur gamelle déjà bien remplie
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