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Contre la société libérale, retrouver la communauté des Européens. Par Pierre Gentillet

Pierre Gentillet est avocat au barreau de Paris et enseignant à l’université de Paris.

Il intervenait au dernier colloque de l’Institut Iliade, et voici son intervention ci-dessous :

Pour les peuples européens, dans le creuset de leur culture plurimillénaire, on trouve à l’origine des communautés. La cité antique était bien une communauté. C’est du moins ce qu’a pu établir Fustel de Coulanges. Dérivant de familles souches, les cités ont reproduit à plus grande échelle l’organisation et les vertus qui étaient établies dans les demeures.

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Il y a plus d’un siècle, dans un ouvrage remarqué publié en 1887, intitulé Communauté et Société, le sociologue Ferdinand Tönnies posait la distinction entre ces deux concepts pour en tirer des enseignements féconds.

La communauté tout d’abord est fondée « sur l’idée que dans l’état primitif et naturel se manifeste une unité parfaite des volontés humaines qui, malgré et à travers la séparation empirique des individus, perdure ».

La société, quant à elle, se définit comme, je cite toujours Tönnies, un « cercle d’hommes qui vivent et habitent paisiblement les uns avec les autres, comme dans la communauté, mais qui, loin d’être essentiellement liés, sont bien plutôt essentiellement séparés ; alors que dans la communauté, ils restent liés en dépit de toute séparation, dans la société, ils sont séparés en dépit de toute liaison ».

Pour les peuples européens, dans le creuset de leur culture plurimillénaire, on trouve à l’origine des communautés.

La cité antique était bien une communauté. C’est du moins ce qu’a pu établir Fustel de Coulanges. Dérivant de familles souches, les cités ont reproduit à plus grande échelle l’organisation et les vertus qui étaient établies dans les demeures. La communauté civique attendait à Athènes comme à Rome de nombreux sacrifices de ses membres. Le métier de citoyen était exigeant : on ne votait pas une fois tous les deux ans mais plusieurs fois par semaine. Et l’on votait car l’on était un soldat prêt à se battre et à mourir pour défendre sa liberté.

Mais, attention, ce mot de liberté ne doit pas nous abuser : à Rome, il ne signifie pas le droit d’un citoyen quelconque d’être libre ; libre de manger et de boire plus que de raison, libre de jouir sans entraves, libre de toute obligation envers son voisin, ses dieux, sa cité… Non, citoyen, ta liberté c’est avant tout ton devoir. Ta liberté, c’est ta participation à la vie de la cité. C’est aussi la liberté de la cité tout entière qui accorde la joie, la fierté, le bonheur authentique de vivre dans une terre affranchie, une terre qui ne rend jamais de comptes à l’étranger et n’est vassale de personne.

Plus tard, le Moyen Âge fut tout aussi fécond en communautés : les ordres monastiques, principales unités de production et vecteurs de progrès techniques astreignaient leurs membres aux lois de la vie communautaire, les fameuses règles régissant la vie des ordres réguliers.

L’abolition des privilèges brisant ces liens, la Révolution et le culte de la patrie ont voulu substituer à l’enchevêtrement complexe des liens et fidélités communautaires de l’Ancien Régime la communauté nationale. Et avec un certain succès : la nation, de Bonaparte à De Gaulle, a été pour l’Europe et le monde synonyme de gloire, de culture et d’aventure humaine.

Même concurrencé par la fameuse société, le mot de communauté reste aujourd’hui d’un emploi fréquent. C’est le premier porté par la CECA, Communauté européenne du charbon et de l’acier, quand il fallut reconstruire notre communauté. C’était une communauté de nations. Ne parle-t-on pas d’ailleurs de communauté nationale ? Qui oserait remplacer la « communauté nationale » par la « société nationale » ? Le référentiel communautaire persiste dans le discours public : il faut croire que l’idée séduit encore. Peut-être en sommes-nous nostalgiques.

La société aussi a une longue postérité mais elle n’est pas tout à fait celle qu’on lui attribue. Disons que l’emploi contemporain du mot n’est pas très fidèle à son origine.

À Rome, la societas des Latins n’est pas la société romaine au sens d’une assemblée de citoyens ou de l’ensemble des personnes qui participent à la vie politique de Rome, pas même simplement des individus qui résident et travaillent dans l’Urbs. La société n’est qu’une petite partie d’entre eux.

Une société peut aussi être séditieuse. Cicéron dans ses Catilinaires voulait dénoncer une conspiration contre l’État et stigmatisait un ambitieux voulant s’attribuer le pouvoir pour son seul intérêt. Il promettait les supplices éternels « à ces persécuteurs des gens de bien, ces ennemis de la patrie, ces dévastateurs de l’Italie entière, réunis par un pacte abominable dans une affreuse société de forfaits ».

« Faire société », c’est avant tout passer un pacte. Des individus s’associent car ils trouvent un intérêt commun à mener une action ou conduire une entreprise.

Les individus réunis en société se posent la même question : que gagnons-nous à être ensemble ?

L’individu en société est d’abord acteur économique : il a une utilité sociale, une valeur d’usage, peut-être une valeur marchande. Celle-ci se mesure par son travail, son apport économique, sa capacité à consommer des biens et des corps. Si les individus en société s’associent, c’est donc essentiellement par intérêt.

Le lien du seul intérêt dispense l’individu de se reconnaître envers la société trop d’obligations. Un contrat peut être rompu s’il est trop contraignant. Il exclut tout déterminisme, toute assignation, tout devoir.

L’individu, en ménageant et défendant ses intérêts, défend d’abord son propre accomplissement. Ses partenaires ne lui sont pas donnés mais toujours acquis. Si les hasards, la naissance, l’arbitraire de ce qu’il ne choisit pas (sa famille, son origine, sa nation) contreviennent à ses choix, rien n’oblige le partenaire social à y rester lié. On change de partenaire comme on change d’associé, de domicile, de famille, pourquoi pas de sexe. Souvenez-vous de la promesse d’Emmanuel Macron en 2017 : « Mon ennemi, c’est l’assignation à résidence. » Le déterminisme est l’ennemi d’une société liquide, fluide, où les attaches culturelles sont autant des chaînes et le sentiment national une prison intérieure qui empêchent l’épanouissement de l’individu libre et responsable.

Sur la compréhension d’intérêts mutuels, rien n’interdit à la société de devenir demain mondiale. Les hommes et les femmes à force d’échanges en deviennent interchangeables et forment une humanité divisible en autant d’identités, de genres, de modes d’association qu’il existe de délires dans tout le fumier du cervelet humain. Plus d’attaches, plus de sentiment d’appartenance, hormis un lien juridique et économique au marché, plus de frontières, plus d’obstacles à la volonté ; bref, à terme, une anomie générale dans laquelle gouverneront les passions frustes et les instincts les plus vils.

Meurt-on pour la société ? A-t-on déjà accompli un seul sacrifice pour la société ? Quel impérieux sacrifice commande un ensemble composé de phénomènes, mutant ou en perpétuelle transformation, un agrégat d’atomes noués par une chaîne qu’on appelle l’intérêt ?

Fort heureusement, les hommes ont inventé des liens plus solides, plus complexes, plus profonds que ceux unissant les partenaires d’une société.

Jean-Claude Michéa nous enseigne que les premières formes de communauté humaine ne reposaient pas seulement sur l’échange et la reconnaissance de l’intérêt mutuel mais sur le don. Le grand Marcel Mauss a pu aussi écrire qu’« en réalité la logique du don organise en grande partie les relations entre les hommes, et cela depuis la plus haute antiquité ».

C’est l’habitude prise de donner qui nous laisse attendre avec confiance le contre-don. Sans que le don ou le contre-don ne soient notifiés sur un contrat, âprement négociés par des VRP, notifiés spécifiquement par le droit ou organisés par la procédure.

Au fond, ce qui compte dans une société, c’est que l’individu soit libre et détaché de tous ses déterminismes. Pour son bien, nous dit-on.

On nous parle de liberté : mais il faut comprendre que la liberté des libéraux n’affranchit pas mais opprime. Que le libéralisme n’est pas la liberté mais son abus. Comme le socialisme est l’abus de social, ou l’autoritarisme l’abus d’autorité.

Il nous faut établir, rappeler, convaincre que, malgré l’expérience de plusieurs siècles, malgré l’influence pernicieuse des réformes et des révolutions, malgré l’exotisme intellectuel, malgré le sacre de l’ego…, l’héritage intellectuel et moral de l’Europe n’a rien à voir avec la société libérale. C’est un préjugé intellectuel que de penser que nous ne serions – et de toute éternité – que des vagabonds, des producteurs, des traders, des associés, des défenseurs mutuels d’intérêt.

Voilà un siècle que Carl Schmitt nous sommait de désigner l’ennemi. Nous, ici, nous le savons qui est l’ennemi. C’est le monde marchand, l’univers matérialiste, la pensée bourgeoise : en un mot ce même contre lequel notre famille politique lutte depuis des siècles, de la querelle des universaux en passant par la révolution conservatrice allemande : le libéralisme.

J’en viens donc au cœur du propos que je voulais tenir devant vous ce jour.

Je le dis calmement mais résolument : l’idéologie libérale est l’ennemi. D’elle seule, une grande partie de nos malentendus modernes découlent. À commencer par ceux sur cette idéologie même, qui semble amalgamer quiconque s’y oppose à un dangereux partisan de la restriction des libertés publiques. Bien au contraire.

Pourquoi cet acharnement, me direz-vous ? Parce que la substitution de la société comme seule identité des peuples, en lieu et place des communautés, ne fut possible que par l’action de l’idéologie libérale.

J’irai droit à l’essentiel. Nos identités sont menacées car les Européens ignorent qui ils sont. Et pas simplement par amnésie mais par confusion ! Confusion de la société et de la communauté.

L’appartenance au peuple français est avant tout appartenance à une communauté et non à une société.

Comme je l’évoquais précédemment, la société ne connaît que deux types de liens d’appartenance : économique et juridique.

Écoutez l’économiste parler, il vous dira : « Ces gens travaillent et payent des impôts ils sont français ! » Voilà le discours du marchand ! Ici, le peuple est réduit à une pure fonctionnalité économique : relative et donc finalement abstraite, impersonnelle et donc interchangeable.

Le juriste enfin vous affirmera : « Être français, c’est aimer la France et respecter nos lois ! » Non. L’appartenance à un peuple ne se réduit pas à un acte de volonté. C’est une exception. J’aime l’Italie, alors puis-je devenir italien ? Non, ce n’est pas si simple !

Le peuple français, ce n’est pas un théorème mais un long creuset civilisationnel, patiné par le temps et l’histoire, ancré concrètement dans une terre, une culture et ses morts.

D’où vient un tel malentendu ? De la confusion même des notions de société et de communauté. Celui qui paye ses impôts et respecte nos lois appartient à la société. Celui qui vit le legs de ses ancêtres appartient à la communauté et donc au peuple.

Nous, ici, nous savons combien les libéraux se sont acharnés à détricoter tout sentiment d’appartenance à la communauté nationale pour ne laisser que la seule forme d’identité objective – car peut-être la plus bruyante et visible : la société de marché. Voilà pourquoi ils sont, depuis l’origine, nos ennemis.

Être européen n’est pas une simple affaire de volonté. L’appartenance à un peuple n’est pas une affaire marchande et, au fond, contractuelle. L’ordre de l’être ne saurait se confondre avec celui du vouloir.

Contrairement à ce qu’affirmèrent les juristes libéraux tel Hans Kelsen, nous contestons franchement que le peuple soit seulement un sujet juridique. Nous savons qu’il a des droits, nous savons qu’il doit respecter des procédures, connaître des normes, obéir à des lois… mais nous pensons qu’il y a autant de lois que de décisions politiques, autant de normes que d’usages culturels, autant de procédures que de traditions et de coutumes. C’est le peuple qui est maître de ses lois et non l’inverse. C’est en communauté qu’il les a patiemment et résolument forgées. C’est parce qu’il était déjà quelque chose qu’il a voulu trouver différents moyens d’exister – et le droit en est effectivement un. Le peuple est bien un sujet politique avant d’être un sujet juridique.

Le libéralisme (et plus précisément ici le normativisme, courant de pensée juridique dont Hans Kelsen fut le chef de file), culte du règne de la loi, est donc la pensée juridique de l’ère des neutralisations et des dépolitisations.

Il fallut l’intervention de Carl Schmitt et d’autres juristes de la révolution conservatrice pour objecter que la communauté était à la racine de tout ordre populaire concret. L’appartenance à la communauté n’est pas un choix d’opportunité ou d’utilité mais avant un tout un ordre de la vie lié à l’éthique et la culture que se donne un peuple, dont les réalisations passées obligent les vivants à se soucier de la préservation dudit ordre.

Tous les discours actuels tendent à faire oublier cette vérité et tenir pour seule identité des peuples l’appartenance au droit.

Et il ne faut pas s’étonner alors que l’appartenance à une identité concrète s’efface devant l’obéissance à des normes juridiques abstraites et au premier chef les prétendus droits de l’homme.

La société libérale est l’instrument de cette séparation qui provoque l’éclatement des communautés comme la fission provoque la cassure des atomes pour déclencher la réaction nucléaire.

Le nouveau droit européen, si un jour il advient, devra travailler à cette grande rénovation : la destruction des vieilles abstractions et la refonte d’un droit fondé sur l’idée de communauté naturelle et d’ordres concrets. C’est à cette refonte des communautés historiques qu’il nous faut maintenant œuvrer.

Au point où nous en sommes, notre exposé serait ici incomplet si nous ne revenions pas sur les différentes objections formulées à l’idéal communautaire en ignorant que persistent aussi sur le continent de fortes pulsions individualistes. On nous dit souvent que l’Europe a été un grand mouvement d’émancipation des appartenances collectives. Que l’Européen est un affranchi : affranchi des dogmes, affranchi des privilèges, affranchi des corporations, affranchi des appartenances naturelles, affranchi des frontières : presque un colis Chronopost justement affranchi pour faire le tour du monde en 72 heures.

On nous dit que l’essence de l’Europe, c’est le droit, la liberté individuelle et le marché. On nous laisse finalement entendre – sans toujours nous le dire – que l’Europe n’est rien d’autre qu’une association d’individus, c’est-à-dire finalement pas grand-chose.

La société libérale veut réduire les Européens à de purs consommateurs, à des individus narcissiques, drogués aux réseaux sociaux et à la promesse d’une jouissance immédiate et infinie.

Face à cette vision infernale, face à ce Mordor qui vient, des signes encourageants sont toutefois à noter. Le monde attalien peine à advenir, et partout en Europe les peuples se révoltent car une autre voie, parfois confuse, semble s’esquisser.

Dans le champ intellectuel et métapolitique également, l’idéologie libérale reflue alors qu’elle était, il y a quelques décennies, omniprésente dans le débat public. À l’heure des Gilets jaunes, des révoltes agricoles, qui prône encore un monde ouvert au marché mondial ? À la saine concurrence qui devait apporter la prospérité aux consommateurs ? Qui n’a toujours pas compris ici que le grand patronat se réjouit de voir des millions de travailleurs à bas coûts venir dans les usines, les champs, et les cuisines de vos restaurants ? Mangez et souriez, vous êtes remplacés. L’interchangeabilité est la règle dans une société libérale. La logique de la société de marché s’oppose frontalement à celle des communautés européennes qui veulent préserver leur identité millénaire.

Qui, depuis le « mariage pour tous », n’a pas compris que le meilleur argument des partisans d’une telle curiosité était : « Fais ce que tu veux tant que cela ne nuit pas à autrui » ; « Mais quel droit cela vous enlève-t-il donc ? » La privatisation de la société est en marche. Seul compte l’individu. L’intérêt commun doit s’effacer devant le désir individuel car telle est leur unique loi.

Chacun ici le sent. Sous le poids d’une immigration anarchique et d’un effondrement des conditions matérielles et morales des Européens, le discours de l’ordre libéral et mondialiste est aujourd’hui à l’agonie.

Pour nos adversaires, il est minuit moins deux.

Nous sentons tous qu’un long cycle est en train de se terminer.

Le vieux monde des marchands est en train de crouler sous la révolte des peuples : il sera bientôt en cendres.

À nous, dans les ruines, de construire le monde qui vient.

Pierre Gentillet

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4 réponses à “Contre la société libérale, retrouver la communauté des Européens. Par Pierre Gentillet”

  1. Gaï de ROPRAZ dit :

    Une intervention longue et fouillée pour avouer que «  »sous le poids d’une immigration anarchique et d’un effondrement des conditions matérielles et morales des Européens, le discours de l’ordre libéral et mondialiste est aujourd’hui à l’agonie » ».

    Oui, j’en conviens puisque tout cela on le sait, et tout autant, j’accepte la conclusion simpliste qui nous est proposée : «  » À nous, dans les ruines, de construire le monde qui vient » ». Mais malheureusement, pas un mot sur le «  »Comment faire » » …

  2. Pierre Rinaldi dit :

    La Société fabrique des individus sans âme, des « cons sommateurs », qui n’ont entre eux que des liens d’intérêts. Tu travailles, tu es payé. Tu consommes, tu payes la note et les impôts.
    La communauté, au contraire, soude les individus qui ont une même appartenance culturelle et/ou religieuse. Elle est une force bien plus puissante que la Société qui est essentiellement mercantile bien qu’elle se soit dotée de règles nécessaires à son fonctionnement.
    Un peuple se définit d’abord par le fait qu’il constitue une « communauté » qui s’est bâtie sur son Histoire particulière, sa Culture et sa Religion spécifique.
    Au final, qu’est ce qu’un Français, Un Espagnol, un Turc, un Algérien, un Congolais ?
    Ce sont « socialement » des personnes qui ont des intérêts matériels à vouloir coexister en étant soumis aux mêmes règles juridiques (les lois).
    Ce sont « communautairement » des personnes façonnées par une Histoire, une Culture, une Religion qui déterminent des comportements « sociaux ».
    Alors en quoi suis-je vraiment Français? Simplement parce que je ne suis pas un Français de papier et que, depuis mon enfance, mes parents m’ont élevé dans le respect de l’Histoire du Pays où je vis, de sa Culture et dans lequel j’ai choisi de construire ma vie, indépendamment de ma couleur de peau ou de la forme de mes yeux. Si j’ai choisi une religion particulière, voire même si j’ai décidé d’être Athée, j’ai conscience que le pays où je vis a été façonné pendant des siècles par une religion particulière qui a oeuvré à la construction de son Histoire et à l’instauration d’une « communauté ». Les grandes cathédrales, les chapelles et les églises de villages en sont un témoignage irréfutable.
    Si la communauté qui est la mienne est différente (j’ai socialement le droit de la choisir), je dois la vivre dans une absolue discrétion et ne pas l’étaler comme un étendard revendicateur sur la place publique. On ne peut éradiquer à son gré des siècles d’Histoire.

  3. Maury dit :

    Brillant.

  4. Nicole Daumas dit :

    Oui ! Comme tout ce que dit et fait Pierre Gentillet !

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