En faisant hurler des slogans antifascistes en plein cours à ses élèves, un professeur de l’université allemande de Kassel, dans le Land de Hesse, ne pensait probablement pas que sa propagande franchirait les portes de l’amphithéâtre. Mal lui en a pris puisque l’affaire a été évoquée une semaine plus tard par plusieurs titres de presse allemands, jusqu’au quotidien Bild le 24 avril. Qui évoque de son côté un « nouveau cas flagrant d’endoctrinement politique à Kassel ! »
Durant un cours de politique sur les « relations internationales » dispensé à l’université de Kassel, le professeur Oliver Pye a ainsi fait scander trois fois de suite un slogan antifasciste aux 200 étudiants présents dans la salle. Ils ont ainsi été invités à crier avec lui « Alerta, alerta, antifascista ! ». Le slogan étant scandé plus fort à chaque fois. Ce cri, né en Italie dans les années 1920, est encore aujourd’hui lancé lors de manifestations d’extrême gauche.
« L’apologie des antifas violents » à l’université
Selon un étudiant cité par le quotidien allemand Frankfurter Rundschau, Oliver Pye aurait ensuite déclaré que « les nazis et tous ceux qui sont de droite » devaient quitter la salle. Des propos qui auraient été accueillis par un tonnerre d’applaudissements de la part des élèves.
Dans un communiqué de presse, le syndicat étudiant Ring Christlich-Demokratischer Studenten (RCDS), proche de la CDU, a reproché à ce professeur remplaçant à l’université de Kassel d’avoir « potentiellement enfreint les principes de neutralité et de liberté académiques ».
« Il a lui-même participé à l’appel par le biais du microphone, en commençant par une voix faible puis en augmentant le volume », peut-on lire dans le procès-verbal d’un étudiant en politique de l’université de Kassel, membre du RCDS et cité par le journal Bild. De plus, les étudiants ont fait des enregistrements audio et vidéo de l’incident (que le quotidien allemand a pu vérifier.
Selon le RCDS, Oliver Pye aurait ainsi fait « l’apologie des antifas violents ». Le syndicat a alors contacté l’inspection juridique de l’université et a exigé une enquête approfondie. Le RCDS a également reproché à Pye d’avoir délibérément mis dans le même sac les extrémistes de droite et les conservateurs dans ses propos et d’avoir déclaré que tous ces derniers étaient indésirables dans son cours et devaient quitter la salle.
Contre la « résurgence du fascisme en Europe » ?
Pour sa part, le professeur remplaçant a justifié le fait de crier ce slogan auprès du journal Hessisch-Niedersächsische Allgemeine par la « résurgence du fascisme en Europe ».
La direction de l’université a critiqué le comportement d’Oliver Pye. Un porte-parole a répondu que le fait de répéter des slogans était problématique : « La présidente l’a clairement fait savoir lors d’un entretien personnel ». Entretien manifestement sans conséquences pour le professeur propagandiste…
En attendant, les étudiants membres de l’organisation universitaire RCDS ont déploré dans leur communiqué « une atmosphère de peur et d’intolérance qui n’est pas acceptable ».
La présidente de l’université de Kassel, Ute Clement, a ensuite fait savoir au quotidien Bild qu’à « la connaissance de la direction de l’université, personne n’a été renvoyé du cours ». « Il est tout à fait clair pour l’université que les étudiants ne sont pas exclus des cours en raison de leurs opinions politiques. Il ne peut y avoir d’exceptions que dans des cas absolument extrêmes, par exemple en cas de déclarations anticonstitutionnelles ».
Pression de l’université pour que la vidéo ne soit pas diffusée
Mais le journal allemand n’hésite pas à pointer un double discours de la part de la direction de l’université : « En même temps, une pression massive est exercée sur le président du RCDS de Kassel, Jonas Wagemann, pour qu’il ne mette tout simplement pas sur Internet la preuve vidéo du cri de guerre antifasciste du professeur ».
« En cas de (…) publication, l’université serait tenue de déposer une plainte pénale », car de telles vidéos prises lors de manifestations non publiques « sont en principe punissables en vertu de l’article 201 du code pénal », peut-on lire dans un mail de menace envoyé par le département « Etudes et enseignement » à l’association étudiante.
Enfin, pour le président fédéral du RCDS, Lukas Honemann, « un cri de ralliement à proprement parler communiste ne devrait pas être entonné par un professeur démocrate dans un amphithéâtre ».
En matière de présence de l’extrême gauche dans ses universités, l’Allemagne n’a pas grand-chose à envier à la France.
Crédit photo : Wikimedia Commons (CC) (photo d’illustration)
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7 réponses à “« Alerta antifascista ! » : un professeur allemand fait hurler des slogans communistes à ses élèves”
Le type à vraiment la gueule de l’emploi. Ça sent le gaucho taré à plein nez.
Comme le dit Philippe de Villiers, l’Europe a été construite par les Nazis et les Américains après la guerre,( archive de 1936 déclassifiées ! alors faut pas s’étonner si les descendants de ces personnages, sont aujourd’hui au pouvoir et prennent leur revanche sur les peuples!!
La Gauche politique, quel que soit le pays, insulte les gens de Droite et les affuble du terme « Extremistes ». Or, c’est bien pire au sein des diverses Gauches européennes, mais on n’en parle pratiquement jamais. Et tout autant, il n’y a pas plus de « »résurgence du fascisme en Europe » », sinon des idées préconçues précisément pour porter tort politiquement aux mouvements de Droite.
Sans levre superieure ,,facies complet assymetrique ,,ce genre se rencontre surtout dans les asiles psychiatriques ,dossiers des psychopathes ,Cas pathologique ,agent du satan qui rend plus evident les sujets non desirables dans le monde futur .
C’est vrai qu’il a l’air « chedro » (zarbi).
les universités ont toujours été plus gauchistes que raisonnables, mais qu’un prof fait ça prouve qu’il est très attardé.
prochaine étape « allahou akbar »?
@ marco
cas encore plus flagrant sur le faciès du Théâtreux impubéral.