Un gardien de la maison d’arrêt de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) a été sauvagement agressé par un détenu le 9 avril dernier. La CGT, qui dénonce des conditions de travail alarmantes dans l’établissement, appelle à un transfert immédiat du détenu et à des mesures pour améliorer la sécurité des agents.
Un agression brutale
Vers 9h30, un détenu consultant le médecin de la prison a refusé de quitter la salle de soins lorsqu’on le lui a demandé. Le surveillant est intervenu et a été victime d’une agression d’une rare violence : coups au visage, tentative d’étranglement, coups de poing. Deux autres surveillants ont dû intervenir pour le secourir et ont également été blessés.
Le détenu en cause, un ancien militaire d’une trentaine d’années, avait déjà agressé un surveillant à la maison d’arrêt de Vern-sur-Seiche avant d’être transféré à Saint-Malo. Son comportement violent avait fait l’objet de plusieurs signalements.
Des conditions de travail inacceptables
La CGT pointe du doigt les conditions de travail dégradées des agents de la prison de Saint-Malo, qui souffrent de surcharge de travail et d’un manque de moyens. L’établissement, conçu pour 68 détenus, en accueille régulièrement jusqu’à 135, ce qui crée un climat de tension permanent.
Le syndicat demande le transfert immédiat du détenu agresseur vers un centre pénitentiaire adapté à son profil et des mesures concrètes pour améliorer la sécurité des agents, telles que le renforcement des effectifs et l’installation de caméras de vidéosurveillance.
Un fait divers qui met en lumière les difficultés rencontrées par le personnel pénitentiaire en France, mais aussi, plus globalement, la tiers mondisation de l’univers carcéral en France (comme tout le reste), avec des conditions inadmissibles de vie pour les détenus, de travail pour le personnel.
Photo : DR
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3 réponses à “Agression violente d’un gardien à la prison de Saint-Malo : la CGT dénonce des conditions de travail alarmantes”
la prison n’est pas un hotel 5 étoiles, les détenus devraient le savoir et les surveillants autorisés à faire respecter la loi
« Un centre pénitentiaire adapté à son profil et des mesures concrètes » c’est simple. Ouverture de bagnes en Guyane et travail obligatoire sous haute surveillance, pain sec, eau claire et une bonne raclée pour les fortes têtes. Ce n’est pas avec un bouquet de fleurs qu’on règle ces situations.
Il n’y a pas de prison à Vern sur seiche 😂😂 il était au centre pénitentiaire de vezin le Coquet.